Vous croyez tout savoir ? Vous croyez être maître de votre destin ? Vous croyez que les éléphants sont incapables de compter sur leurs doigts ? VOUS VOUS TROMPEZ. Depuis des années, les puissants manipulent votre esprit grâce au cinéma. Voici quelques techniques qu’ils utilisent. Apprenez à les reconnaître et vous deviendrez un citoyen éclairé, vous pourrez même aller voir les mensonges du cinéma en illustrations.

Les infrasons

Si vous n’êtes pas une chauve-souris, vous ne pouvez pas entendre les infrasons. Et si vous me lisez, c’est que vous n’êtes pas une chauve-souris. Alors pourquoi certains films en utilisent-ils quand même ? Parce que même si on ne les entend pas directement, notre cerveau y réagit et ça lui fait peur. Du coup ça peut rajouter à l’ambiance pour une scène bien flippante.

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L'effet Kuleshov

L’effet Kuleshov consiste à réutiliser exactement le même plan d’un personnage en réaction à différentes images. On montre un bout de pain, puis le plan du mec, puis on montre une femme morte, et re-le même plan du mec et notre cerveau nous donne l’impression que le personnage ressent différentes émotions alors que son expression est la même depuis le début. Un vieux truc de réalisateur paresseux. Feignasse.

Les images subliminales

Assez connues, les images subliminales sont des images calées de façon très discrètes dans des films. On ne les voit pas consciemment car elles ne durent qu’une fraction de seconde, mais, apparemment, notre cerveau peut être influencé par elles. Il y a d’ailleurs une image subliminale de François Hollande qui dabbe avec Tupac et Patrick Sébastien dans le film Interstellar. Et si vous regardez attentivement la fin de Fight Club vous devriez aussi voir quelque chose. On vous en dit pas plus.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

La désorientation

Cette technique consiste à mettre le spectateur mal à l’aise en changeant constamment l’organisation du décor. Beaucoup de films utilisent cette technique, mais le meilleur exemple reste Shining : si on y prête réellement attention, les personnages ont l’air de constamment utiliser des itinéraires différents pour se déplacer dans l’hôtel. C’est con à faire, mais très efficace.

On associe le mouvement vers la droite comme positif

Notre cerveau associe le mouvement de la gauche à la droite de l’écran comme positif. C’est pour cela que beaucoup de héros sont présentés de la sorte. Faites ce que vous voulez de ça. Mais je connais une meuf dont le nom commence et finit comme margarine qui se réjouit de cette info.

Le placement de produit

Oui, on parle bien du placement de produit, celui qui est considéré comme le Sheitan sur Internet. Mais au cinéma, ça passe. Et ça marche plutôt bien : en effet, qui n’a jamais eu envie de s’acheter une Aston Martin après avoir visionné un James Bond ? Pas moi en tout cas. Bon après faut reconnaître que parfois c’est pas très subtil.

Le hors champ

Le hors champ, c’est tout ce qui, dans une scène, n’apparaît pas à l’écran. Il peut être très bien utilisé par les bons réalisateurs ou par les films sans budget. En effet, il suffit de faire un gros plan sur un personnage pour suggérer tout ce qu’il se passe hors champ. Quelques bruitages bien sentis, une expression de peur surjouée sur le visage de l’acteur, et le tour est joué.

Prévoir où l'oeil du spectateur va se poser

Le réalisateur John Favreau déclarait en montrant une scène d’Iron Man 2 à un public amusé « tout ce que vous regardez est vrai, tout ce que vous ne regardez pas est faux ». La scène représentait un port avec des bateaux et une foule en arrière plan et les acteurs principaux au premier plan. Il fallait comprendre par là que le centre de l’action où l’oeil du spectateur allait regarder et qui concernait les personnages étaient physiquement là mais le reste du décor était en images de synthèse vu que ça avait été tourné sur un parking.

Le jumpscare

La technique indispensable pour film d’horreur du pauvre. Les bons films d’horreur parviennent à salir tes sous-vêtements juste avec leur scénario et leur travail d’ambiance. Quand ils n’y parviennent pas, ils te bombardent de jumpscares pour te faire sursauter toutes les 30 secondes. Entendons-nous bien, je n’ai rien contre cette technique de temps en temps, mais il ne faut pas que ça nuise à la narration.

Jouer avec la spatialisation (et la règle des 180°)

Dans un film le spectateur possède des repères visuels sur le lieu d’une scène qu’on veut bien lui montrer. Lorsque l’on regarde un champ / contre-champ sur une scène de dialogue on remarque que l’axe de caméra n’est (presque) jamais complètement face à chaque personnages. On ne doit pas dépasser la ligne des regards des personnages pour conserver une cohérence de l’espace de la scène. Le truc c’est qu’on ne s’en rend pas compte, par contre quand une scène joue avec ce procédé on ressent un sentiment de perte de repère et c’est généralement volontaire.

VOUS ÊTES MANIPULÉS RÉVEILLEZ-VOUS. Et allez lire les mensonges que le cinéma raconte sur la guerre et même les films qui ont vu le jour grâce à un mensonge, vous allez voir que c’est un monde peu reluisant.