Tu aurais voulu pouvoir répondre aux amis portugais qui t’ont engrainé le soir de la finale de la coupe d’Europe ? Tu es à Rio pour soutenir nos troupes sportives, mais tu ne sais pas comment te fondre dans la masse des Cariocas ? Sèche tes larmes, petit poussin, Topito est là pour t’aider à devenir un lusophone, un vrai. Tu réviseras aussi les bases du portugais quand même hein, pas dit que tu t’en sortes en toute situation juste avec notre seleção, comme ils disent là-bas.
"Retirer le petit cheval de la pluie"
« Tirar o cavalinho da chuva ». Y a des gens qui te diront de laisser tomber, de pas te faire de film… Les lusophones sont plus poétiques : ils te diront de retirer le petit cheval de la pluie. Et là, tout de suite, t’as l’image d’un petit poney et d’un arc-en-ciel. Alors que non en fait, rien à voir.
"Avaler des grenouilles"
« Engolir sapos ». Bien que manger des grenouilles fasse parti du mythe mystico-beurk des Français à l’étranger, ils arrivent aussi aux Portugais d’en avaler (au sens figuré s’entend), lorsque ceux-ci sont obligés de se la fermer dans une situation désagréable.
"Bon comme du maïs"
« Boa como o milho ». Quand t’es bonne comme du maïs, ça veut dire que les garçons ont très envie de te montrer leur épi. Oui, on pourrait appeler ça du porn-corn.
"Avec un pied dans le dos"
« Com um pé nas costas ». Au Brésil, nos athlètes chéris ne gagneront pas toutes leurs belles médailles les doigts dans le nez, mais avec un pied dans le dos. Ce qui est moins dégueu mais tout aussi chelou.
"Avoir de l'eau jusqu'à la barbe"
« Dar água pela barba ». Quand tu croules sous le boulot, toi tu dis que t’as du pain sur la planche ? Ben Cristiano Ronaldo, lui, il a de l’eau jusqu’à la barbe. C’est vrai, il est imberbe. Mais toi, t’as toujours une planche sous la main ? Non ? Bon.
"Avoir le cul tourné vers la lune"
« Ter o cú virado prá lua ». Pour nos amis brésiliens, c’est comme « avoir le cul bordé de nouilles ». Donc tu sais ce qu’il te reste à faire pour la prochaine super cagnotte du Loto : spaghetti à gogo + les miches dans les étoiles = air con, mais avec des millions.
"Mets-toi un bâton"
« Põe-te a pau ». Non, le lusophone qui s’adresse à toi en ces termes ne t’encourage pas à aller faire une rando. Mais vas-y quand même, parce que c’est mieux de t’éloigner un peu quand tu entends cette expression, ça veut dire que tu as beaucoup énervé cette personne. Il faut partir monsieur maintenant.
"Va peigner des singes"
« Vai pentear macacos ». Si un Portugais te dit ça, ce n’est pas parce que c’est un ami des animaux. C’est plutôt sa façon à lui de te dire d’aller te faire foutre. On sait, c’est brutal, mais c’est comme ça.
"Maintenant les truies vont commencer à remuer la queue"
« Agora é que a porca torce o rabo ». Déjà de base, tu balances ça, ça déstabilise. Est-ce un message codé ? Une insulte ? Un ordre ? Les trois ? Non, c’est plutôt une constatation, ça veut dire que maintenant, les choses vont se corser. Gruik.
"Sortir à la française"
« Sair à francesa ». Les Français filent à l’anglaise alors que les Portugais sortent à la française. Soit, après tout pourquoi pas. Mais est-ce que ça veut dire que les Anglais décampent à la portugaise ?
Alors, c’est-y pas une belle langue, le portugais ?