Parfois la réalité dépasse la fiction. Souvent même. Mais quand même, en général la vraie vie est totalement triste et tous les phénomènes qu’on imagine régis par des règles qui nous dépassent sont souvent tristement simplistes, causés par notre propre imperfection. Ce top va vous faire perdre votre âme d’enfant.
Le déjà-vu
Tout le monde a déjà ressenti cet étrange moment où on a l’impression d’avoir déjà vécu une situation. Désolé de vous l’apprendre, mais vous n’avez pas de supers pouvoirs. Beaucoup de théories expliquent ce sentiment, la plus fréquente étant la suivante : cela proviendrait simplement d’une association d’idées inconsciente. Un élément de votre environnement vous rappelle un truc que vous avez déjà vécu, et le cerveau s’occupe du reste. Ça a beaucoup plus de chances d’arriver si vous êtes fatigué, stressé, où malade, et que du coup votre tête a autre chose à penser que la logique.
L'effet de Walker
C’est le nom un peu stylé pour cette désagréable sensation que l’on ressent quand on monte un escalator à l’arrêt. Chaque marche semble plus haute et plus fatigante que si c’était celle d’un escalier classique. Encore une fois, c’est le cerveau qui fait des siennes : même si on est pleinement conscient que l’escalator ne marche pas, la partie du cerveau qui s’occupe des habitudes ne veut pas intégrer cette idée et s’attend à une simplicité déconcertante. Forcément, elle est déçue, et elle vous le fait ressentir.
Les glandes salivaires douloureuses quand on mange un truc sucré
Manger un truc sucré, voire pas forcément sucré d’ailleurs, peut entraîner une douleur à l’arrière de la mâchoire, sous les oreilles. En gros, c’est les glandes salivaires qui, à l’idée de manger, commencent à anticiper ce moment de joie et de plaisir en produisant de la salive, ce qui nous a valu la superbe expression « avoir l’eau à la bouche ». Mais assez parlé langue française, parfois, elles sont un peu trop enthousiastes, elles donnent tout ce qu’elles ont, et elles commencent à te faire douiller, transformant ce moment agréable en souffrance. Parce qu’elles ont voulu trop en faire.
Le cœur qui s'arrête dans un ascenseur
Cette sensation peut aussi arriver dans un avion, ou globalement quand on perd de l’altitude rapidement. Bon, déjà, le cœur ne s’arrête pas vraiment, ce qui est une bonne nouvelle. En gros, l’oreille interne n’est pas prête pour ça, et elle dérègle tout à l’intérieur pendant une ou deux secondes. Ça s’appelle le vertige otolithique.
Les larmes qui montent aux yeux quand on baille
En réalité, vous pleurez toute la journée (mdr les bébés). Les glandes lacrymales veillent à ce que les yeux soient humides en permanence. Mais le bâillement peut provoquer la fermeture des points lacrymaux, qui permettent l’écoulement des larmes, et du coup elles partent sur les joues.
Les parasites devant les yeux
Avoir des images flottantes est un phénomène assez difficile à décrire à ceux qui n’en ont jamais eu. Je vais donc m’adresser aux autres parce que la liberté de discrimination est le premier des droits de l’Homme, comme dirait Henry de Lesquen. Bref, ceux à qui ça arrive, soit c’est psychologique et vous êtes des déglingos, soit c’est une hémorragie rétinienne provoquée par des mini caillots de sang dans les yeux, soit c’est carrément un décollement de la rétine. En tous les cas, si ça arrive souvent, faut aller voir un ophtalmo, parce que c’est pas terrible terrible.
Quand on entend les battements du cœur dans ses oreilles
Ça arrive tout simplement quand les artères qui entourent l’oreille entrent en contact avec les os du crâne. Explication simple. Cette situation arrive généralement quand on est allongé, mais pas nécessairement. Si ça vous incommode, changez de position pour dormir.
Le "coup du petit juif"
Dernière cette appellation pas très politiquement correcte – et dont on vous invite à trouver un nom plus adapté – il y a un vrai phénomène : le nerf ulnaire est protégé tout le long de son trajet, du bout des doigts au cerveau. Tout le long du trajet ? Non, car un petit endroit résiste encore et toujours et peut bolosser tout l’avant bras en cas de choc : le coude. Du coup quand on se cogne pile sur le nerf ulnaire, ça brûle, ça tremble, et c’est globalement pas très agréable. C’est juste que le cerveau sait pas vraiment comment interpréter le message que ça lui envoie. Pas d’inquiétude, le bras ne brûle pas pour de vrai.
Le fourmillement dans les jambes
Une fois de plus, la réalité est bien plus triste que ce que l’expression laisse supposer : une mauvaise position empêche la bonne circulation du sang dans les membres, du coup le manque d’oxygène provoque cette étrange sensation, et pas une reine fourmi qui aurait élu domicile dans votre mollet. Par contre, si ça dure plus longtemps, consultez, ça peut être un peu plus grave.
Se prendre un coup de jus
Se prendre une décharge électrique en serrant la main ou en faisant la bise à quelqu’un n’est ni un coup de foudre, ni le signe que la personne en face est un cyborg venu du futur pour tuer Sarah Connor. La vérité est bien plus triste : en fait c’est plus lié aux chaussures. Si vous touchez un objet qui a des électrons qui s’invitent chez vous sans carte de séjour, genre un ballon de baudruche, et que vos chaussures isolent bien du sol, bah vous allez gentiment donner ces particules négatives à la prochaine personne qui acceptera gentiment de vous toucher. Résultat : coup de jus.
Si vous trouvez une étude qui justifie la fatigue au bureau à 10h du matin, n’hésitez pas à me l’envoyer, j’ai un congé maladie à prendre.