Les espèces animales prennent parfois très cher et souvent, devinez quoi, c’est un tout petit peu à cause de nous. Mais parfois, elles ont aussi des gros coups de bol et retrouvent la voie de la raison et surtout de la survie.
Leptonycteris nivalis
Cette espèce de chauve-souris qu’on trouve au Guatemala et au Mexique a la mauvaise idée d’être interdépendante des agaves, une plante qu’on surexploite pour en faire du Mescal ou de la Tequila. Le problème c’est que ces chauves-souris raffolent du nectar d’agave. Alors sans agave, plus de chauve-souris, et sans chauve-souris, les agaves ne bénéficient plus du taff de pollinisateur (que les chauves-souris faisaient sur leur temps libre, vachement sympa). On se retrouve typiquement dans un cas de mutualisme, c’est à dire quand deux espèces s’entraident et sont de ce fait interdépendantes.
Voilà pourquoi il y a de quoi paniquer quand une espèce se trouve en voie de disparition, elle entraîne pas mal d’autres espèces dans sa chute et les conséquences peuvent être un peu plus dramatiques qu’une pénurie de tequila-paf’ en soirée. Bonne nouvelle, quand on s’est rendus compte que ça sentait le roussi, on s’est un peu calmé sur l’exploitation d’agaves et les chauve-souris ont retrouvé leur joie de (sur)vivre.
Le cheval de Przewalski
Ce pauvre cheval a une histoire toute pourrie. D’abord il souffre d’un fort taux de consanguinité, ça nique à tout va en famille ce qui le rend un peu difforme et réduit son espérance de vie de moitié. Déjà, on peut pas dire qu’il part avec toutes les cartes en main. Ensuite, il se fait chasser par des Mongols pour sa viande. Là, son espèce est sur le point de s’éteindre et franchement on aurait préféré ça pour lui.
A la place, le colonel Nikolaï Mikhaïlovitch Prjevalski met la main sur lui à la fin du XIXe siècle et se dit que le bon plan c’est de foutre ces bestioles en zoo (à l’époque, les zoos on trouve ça vachement cool). Résultat des courses, on butte quasiment tous les rares survivants, et on garde leurs mioches pour les faire grandir en captivité. Plus récemment on essaie de les réintroduire à l’état sauvage dans différentes régions comme l’ancien site de Tchernobyl. Sympa.
La baleine à bosses
C’est pas pour rien que certains scientifiques évoquent la chasse de cet animal comme un des plus grands crimes contre l’environnement. Durant le XXe siècle, sa population baisse de plus de 90 %. Des centaines de milliers de baleines sont capturées et tuées. A tel point qu’on commence à trouver que c’est plus si rentable de les chasser tellement il n’y en a plus. YOUHOU, bonne nouvelle ! un moratoire est ainsi institué en 1966 interdisant la chasse aux baleines à bosse. Et heureusement parce que si l’on en croit Star Trek 4 : retour sur terre, les baleines à bosses sont en contact direct avec des extraterrestres.
Le Pygargue à tête blanche (ou l'aigle chauve)
Il a beau être l’emblème national des Etats-Unis, il a bien failli ne devenir qu’un malheureux souvenir. Faut dire que dans le courant du XXe siècle, on lui a bien cherché des noises. D’abord avec un pesticide particulièrement virulent qui fragilisait les coquilles des œufs et rendaient les adultes stériles. A tel point qu’en 1950 il ne reste plus que 412 couples de cette espèce aux Etats-Unis.
Mais bien sûr, ça ne suffisait pas, la dégradation de leur milieu naturel accélérait inéluctablement leur chute : électrocution sur les lignes de haute tension, empoisonnement ou encore leur chasse bien qu’illégale. Alors qu’il existe déjà un moratoire de protection de l’espèce en 1940, celui ci est sérieusement renforcé en 1967, puis on finit par interdire le fameux pesticide (en 1989 seulement) ce qui permet à leur population de gagner à nouveau du terrain et d’atteindre les 115 000 spécimens en 1992 et exclue désormais l’espèce de la liste des espèces en danger.
Le panda
Bon je vous calme tout de suite, la survie de l’espèce n’est pas encore franchement assurée. Le panda cumule les merdes, et pour une fois c’est pas vraiment de la faute aux humains. D’abord ils peuvent niquer qu’à partir de 5, 6 ans. Ensuite, leur période de reproduction est de seulement quelques jours par an. Et si ENFIN, un mâle et une femelle parviennent à se trifouiller les parties, seulement 30 % des femelles tomberont enceinte. La gestation, quant à elle est de 140 jours en moyenne et si la mère a la chance de faire plus d’un petit, elle abandonnera quoi qu’il arrive les autres parce que c’est assez fatiguant de s’occuper d’un seul petit, charge mentale toussa toussa.
En plus de ça, les pandas étant principalement élevés en captivité justement pour favoriser leur reproduction, les mâles ont tendance à se la jouer feignasses vu qu’on leur file à bouffer sans effort, du coup ils sont moyens chauds pour niquer. En fait les panda mâles, ce sont des gros lards mous du slip. C’est pourquoi jusqu’en 2010, chasser un panda en Chine était passible de peine de mort (maintenant c’est juste la prison à vie).
Et malgré cette loositude extrême de l’espèce, la fondation WWF a annoncé en 2016 que la population avait augmenté de 17% grâce aux techniques d’insémination artificielle mises en place par les scientifiques chinois. Après, est ce que c’est vraiment une bonne nouvelle de se battre pour préserver des teubé pareils ? En attendant, si tu es fan de cette espèce débile, on a pour toi les accessoires pandas les plus cool (qui ne contribuent en revanche pas du tout à la préservation de l’espèce).
L'oryx d'Arabie
Le XXe siècle a été une sale période pour ces petites bêtes dans la mesure où elles ont été réduites à néant à cause de la chasse. C’est pourquoi en 1962 un troupeau est alors mis de côté et élevé en captivité dans un zoo américain histoire qu’ils ne clamsent pas tous. Petit à petit des troupeaux ont été réintroduits à l’état sauvage ce qui a relancé la hype de l’animal dont l’espèce est vachement vivante depuis les années 90.
Le râle de Guam
Cette espèce avait deux ennemis : les chats et les serpents (introduits par erreur à après la 2nde guerre mondiale, oups la boulette). A tel point que l’espèce ne survivait qu’en captivité depuis 1985, toute tentative de réintroduction à état sauvage se soldant par un échec, SAUF dans l’archipel des îles Cocos ce qui lui a permis de voir son espèce reprendre du poil de la bête.
Le gecko à crêtes
Alors eux on peut dire qu’ils sont revenus tout droit d’entre les morts puisqu’on a carrément cru que leur espèce était éteinte avant d’en découvrir de nouveaux spécimens en 1994. Genre sous un tapis, genre « oh putain JP en fait y’en avait encore des geckos à crêtes ! ».
Source : Brightside