Il existe dans la nature des animaux qui disposent de ce que beaucoup d'humains aimeraient posséder : des capacités surnaturelles. Qu'elles soient improbables ou quasi légendaires, ces bêtes vivent pourtant bel et bien à nos côtés et peuvent se targuer d'avoir eu, à un moment ou un autre, leur heure de gloire dans un reportage de RMC découvertes. Il faut dire que si elles étaient un poil plus grande, elles pourraient, à l'instar de Superman, Hulk ou tous les Xmen réunis, terrasser ou duper n'importe quel homme sur terre. Ça valait bien un top (grâce à l'excellent Axolot).
- Chironex fleckeri : la méduse au super venin
La "guêpe des mers" a une sale gueule et peut mesurer jusqu'à 3 mètres de long avec ses tentacules. Chacune d'entre elles est couverte de nématocystes, des micro-fléchettes empoisonnées. Et question poison, la méduse ne rigole pas. Une piqûre de la bête rime avec douleurs atroces, puisque le venin attaque directement et simultanément la peau, le coeur et le système nerveux. En moins de quatre minutes, c'est la mort qui s'installe en vous. Histoire de, il est bon de rappeler que la cuboméduse possède également assez de substance en elle pour rétamer 60 hommes adultes. Il y en a qui ne connaissent pas la crise. - Crysomallon squamiferum : la super armure
Le Crysomallon squamiferum sait se protéger. Sa particularité, une coquille à trois couches partiellement composée de sulfure de fer qui lui permet de résister à tout, même à la chaleur excessive (300°). Mais c’est surtout contre les prédateurs que ce tank s'en sert. Les crabes peuvent ainsi toujours se brosser pour espérer le choper. D’après Christine Ortiz, qui a dirigé les recherches, cette coquille pourrait même inspirer une nouvelle génération d’armure militaire, qui reprendrait la structure à couches multiples. Les soldats du futur devront peut être la vie à un escargot des grands fonds marins. Intéressant. - Onthophagus Taurus : super force
La bête en question, un scarabée bousier, est capable de tirer 1141 fois son propre poids. Pour un humain, ça reviendrait à soulever 80 tonnes. Soit une quinzaine d’éléphants ou une cinquantaine de voitures superposées, donc. La raison de cette puissance ? Son appétit sexuel. En chaleur, la femelle creuse un tunnel sous une bouse, où le mâle la rejoint pour faire ses affaires. Souvent, le tunnel est déjà occupé par un rival. Ce qui donne lieu à un combat. Et comme pour l'homme, ce sont les puissants qui ont le plus de chances de se reproduire. Bon, malgré leur force surnaturelle, on retiendra que le scarabée se planque dans la merde pour assurer sa descendance. - Hemeroplanes ornatus : mimétisme
L’Hemeroplanes ornatus est une espèce de papillon sphinx qui vit dans les forêts tropicales humides d’Amérique centrale. Adulte, il est parfaitement ordinaire. Sous forme de larve, il est remarquable puisque menacée par un prédateur la chenille gonfle son thorax et sa tête pour se faire passer pour une vipère. Non seulement, elle parvient à imiter parfaitement les yeux, les écailles et la tête triangulaire d’un serpent, mais en plus, elle simule un mouvement d’attaque, comme si la vipère s’apprêtait à mordre. Un fake grandeur nature, en fait. - Tardigrade : invulnérabilité
En plus de pouvoir survivre, par exemple, à des radiations de 5000 Gy, l'animal dispose d'une autre botte secrète : la cryptobiose. Vulgairement, cela signifie qu'il est capable de résister temporairement à des températures allant de -272° jusqu’à 150°, qu'il peut également survivre plusieurs années sans eau ni nourriture, avant de revenir à la vie lorsque les conditions sont plus favorables. Logiquement, un échantillon de cette peuplade fut envoyé sur dans l'espace pour tester leur résistance au vide spatial. Le pire, c'est que 68% des spécimen ont résisté à ces conditions infernales, avant de restaurer leur ADN une fois de retour sur Terre. Un peu flippant, quand même. - L’Ibycus Rachelae : la limace de l'amour
L’Ibycus rachelae est une espèce de limace ayant pour particularité de lancer des “dards d’amour” à base de carbonate de calcium. Ces derniers injectent une hormone à leur partenaire potentiel afin de faciliter la reproduction. Sans rapport, ou presque, Cette limace possède une longue queue qu’elle enroule autour d’elle lorsqu’elle se repose. En gros, les limaces aussi ont leur propre drogue du violeur. - Turritopsis nutricula : le Benjamin Button des animaux
Encore une méduse, mais celle-ci ne dépasse pas les 5mm de diamètre. Sa particularité est très simple, elle inverse simplement son processus de vieillissement. Grâce à un mécanisme cellulaire compliqué, la Turritopsis est capable de retrouver sa forme juvénile après avoir atteint l’âge adulte, ce qui la rend potentiellement immortelle. Les scientifiques redoutent d'ailleurs que sa prolifération devienne incontrôlable. Selon le Dr Maria Miglietta, nous sommes en train de vivre une « invasion mondiale silencieuse ». Oui, enfin pas sûre que ça leur fasse plaisir aux méduses, de voir ce que la terre devient, entre les marées noires et la téléréalité... - Le Bertholdia trigona : le papillon brouilleur de pistes
Le papillon de nuit Bertholdia trigona échappe aux chauve-souris en brouillant leur sonar avec des ultrasons. Pour ce, l'insecte émet jusqu'à 450 clics ultrasoniques en 1/10 de seconde. Alors que les chauves-souris savent déjouer, après apprentissage, les parades d'autres papillons émettant des signaux d'alarme ou imitant les cris d'insectes non comestibles, celui-ci reste hors d'atteinte, sauf lorsqu'il est privé de son émetteur d'ultrasons. Bah oui, ça serait con de se faire bouffer juste à cause d'un oubli d'émetteur d'ultrasons... - Chrysopelea : le serpent qui vole
Les oiseaux, les chauves-souris, c'est sympa. Mais un serpent qui vole, ça a quand même plus de gueule. Il y en a cinq dans le monde, dont le Chrysopelea. Agressif mais peu venimeux, il possède la faculté de sauter d'arbre en arbre pour attraper une proie ou simplement échapper à un prédateur. Ses bonds peuvent même atteindre jusqu'à 100 mètres, le tout en gardant la tête fixe, tandis que le reste du corps ondule comme pour diriger sa chute. A partir de là, les chercheurs ont émis l'hypothèse qu'il s'agissait non pas d'un saut, mais d'un véritable vol contrôlé par le serpent. On en connait qui flippent déjà. - La crevette pistolet
Même le plus insignifiant des animaux peut disposer de capacités dignes des Xmen. C'est le cas de la crevette pistolet, qui, comme son nom l'indique, possède un véritable gun supersonique pour tuer ou étourdir ses proies. En refermant ses pinces très rapidement, elle crée une bulle qui, en implosant, chauffe à plus de 4000 degrés pour produire une onde acoustique pouvant atteindre 218 décibels. Plus que le bang supersonique d'un Concorde, par exemple. Vous ne mangerez plus de crevettes de la même manière.
Sources : Axolot, Madmoizelle