Le récap Top Chef : saison 15, épisode 12

Et on embarque direct à Gare de l'Est

Une gare que j’apprécie tout particulièrement pour la simple et bonne raison que j’y passe deux fois par jour pour aller au boulot, donc si vous voulez me casser la gueule ou me faire la bise vous savez où me trouver. Quoi qu’il en soit, les candidats embarquent dans le mythique Orient Express pour aller cuisiner sur les fourneaux de Jean Imbert (y’a rien de sexuel promis) et ça c’est pas une mince affaire.

On nous fait visiter le train qui est quand même super classe, y’a du bois, du fer, du tissu et de la pierre (ok, je vais être honnête, je m’y connais pas assez en déco pour bien décrire le truc mais c’est beau). Et pas le temps de se gratter les gnocchis que le train est déjà parti et qu’il faut cuisiner une salade de homard, parce que c’est pas une émission de train en fait, c’est une émission de cuisine.

Pavel commence direct par nous dire « si je gagne l’épreuve je me mets tout nu et je cuisine tout nu dans le train », une promesse qui ne respecte ni les règles sanitaires, ni les accords de Matignon et devrait normalement lui coûter une élimination. Il est complètement chaud, et pour le prouver il part sur un tartare de homard aux pépins de tomate. Perso les pépins de tomate je les mange, mais quand je les mange je me dis pas « waaah comment c’est ouf je vais les cuisiner avec du homard la prochaine fois ».

Valentin part sur une gelée d’eau de tomate pour accompagner son homard qu’il servira dans un verre en cristal. En vrai on est entre nous, on se dit tout, c’est vraiment dégueu la gelée, non ? Quoi qu’il en soit il prend un risque le Valentin, parce que si elle se fige penchée ça va faire bizarre dans l’assiette, ou dans le verre plutôt, un train qui roule vite c’est peut-être pas le meilleur endroit pour faire une gelée.

On met les petits plats dans les grands et les pieds dans le plat. Donc on met les petits pieds dans les grands plats.

Jorick est tellement à l’aise dans le train qu’il a remplacé le conducteur pendant deux heures, le temps qu’il fasse sa sieste. Mais direct après il est retourné en cuisine. Mais on a quand même eu droit aux quinze minutes de montage où on nous rappelle à quel point il est fort, il est beau, il sent bon et il va gagner. Il n’écoute pas du tout la cheffe Le Quellec puisqu’il fait une salade sans salade, mais avec du navet. Mais il rassure la cheffe : c’est sa vinaigrette qui aura le goût de salade. Rien compris à ce projet de vinaigrette. Mais en même temps mon chat a coupé le son en marchant sur la télécommande au moment où il expliquait.

Marie se fait souffler par le chef Etchebest parce qu’elle cuisine un peu léger, mais grâce à ses encouragements elle décide de faire sa salade à l’avocat brûlé. Ça fait deux fois en deux semaines qu’un candidat cuisine un truc avec la cuisson « brulée », et je capte toujours pas à partir de quel moment on a commencé à accepter que la « cuisson brulée » c’était un truc qui ne voulait pas uniquement dire immangeable.

On passe à la dégustation et c’est Valentin qui commence, et direct ça plait au chef Imbert qui trouve que la gelée c’était osé mais c’est réussi. Personnellement je ne connais pas Jean Imbert, mais j’ai déjà envie d’aller passer les vacances dans sa maison dans le sud, il a l’air super sympa.

On enchaine avec Marie qui sert une assiette « très bien assaisonnée mais pas assez tropicale » par rapport à l’intitulé du plat qui promet des grosses tropiques.

Et c’est Jorick qui suit et comme prévu son assiette a l’air « old school et scolaire » et sa fameuse vinaigrette au goût de salade elle a surtout le goût du « qui pique ». Malgré tout le chef Imbert apprécie l’assiette, c’est serré de ouf.

Et on termine par Pavel qui arrive à servir un truc bien fait mais moins surprenant, avec mention spéciale pour son bol qu’il a fabriqué lui-même.

Verdict : Valentin se qualifie directement pour la prochaine semaine et descend à la gare de Saint-Pierre des corps, les trois autres vont retourner en cuisine.

Le crime de l'Orient Express

La deuxième épreuve consiste à cuisiner un boeuf Wellington, une pièce de boeuf dans une pâte feuilletée. Marie n’en a jamais fait de sa vie, du coup le chef Etchebest flippe un peu, à raison vu qu’elle fait cuire un morceau encore plus épais que le train. Jorick, quant à lui, en a déjà cuisiné plein quand il bossait pour Gordon Ramsay, juste avant qu’il sauve les habitants un village alpin d’une avalanche n’hésite-t’il pas à rappeler. Pavel décide de cuisiner le Wellington le plus classique qu’il puisse faire pour essayer de passer l’épreuve, il est triste à cause de son échec et il me fait de la peine, mais il va pas se laisser abattre.

Marie décide de faire un jus végétal à la place du jus de viande, et elle décide aussi de couper ses morceaux de champignon en tout tout petit cubes, ce qui fait crier Philippe Etchebest à l’intérieur de sa cabine. Les autres passagers paniquent en pensant qu’il y a un vrai crime à bord de l’Orient Express tellement il gueule et la sécurité est obligée d’intervenir quand le chef commence à manger les rails du chemin de fer.

Pavel a décidé de se reprendre et s’est remotivé, peut-être un peu trop parce qu’il décide de faire deux couches de pâte feuilletée, ce qui peut faire foirer sa cuisson. On lui souhaite de la réussite mais il n’en aura probablement pas besoin car il vient tout juste de « prier le dieu du boeuf Wellington », un dieu méconnu, fier et ombrageux, mais qui pourrait bien lui porter chance.

Jorick se bat contre une plaque de four et il a presque perdu, pour la première fois on perçoit un peu d’énervement dans sa voix. Résultat son boeuf Wellington il ressemble à gros oeuf au plat. Celui de Marie n’est probablement pas assez cuit mais son originalité pourrait bien payer.

On passe à la dégustation et le Wellington de Jorick manque un poil de cuisson et semble un peu trop classique QUELLE SURPRISE. Le chef Imbert se demande si la sauce est bonne, mais Jorick nous signale que lui la trouve très bonne, une belle leçon d’humilité qu’il nous donne là.

On passe sur le Wellington de Pavel qui est bien soufflé mais un tout petit peu trop cuit. Y’a de bonnes choses et des moins bonnes choses dedans, une description qui peut coller à pas mal d’autres trucs, comme le mariage ou mon congélateur.

Marie arrive avec son Wellington bien feuilleté, mais la cuisson n’a pas été assez longue comme le répète le chef Etchebest tout en cassant le wagon bar avec son crâne. Par contre sur le visuel il est vraiment classe et son jus végétal risque de faire la différence car elle a pris des risques par rapport aux autres.

Et c’est Marie qui gagne l’épreuve car elle a été beaucoup plus audacieuse que les autres, on récompense la prise de risque et ça c’est bien. Le chef Etchebest se calme enfin et accepte de suivre les autorités pour réintégrer les Avengers.

L'épreuve éliminatoire : la madeleine

Jorick et Pavel se retrouvent donc en finale pour faire un dessert, et le candidat qui perdra sera donc éliminé et directement jeté hors du train en marche dans la campagne Polonaise avec deux euros pour rentrer chez lui. Un genre de Pékin Express mais en plus court.

Le problème de pâtisserie c’est que c’est précis, sauf que les deux candidats galèrent à peser leurs aliments avec le train en mouvement, ils vont donc devoir peser à l’oeil. Pavel décide de faire une madeleine à l’ail noir et à la myrtille, ce qui est un mélange auquel j’aurai jamais pensé pour la simple et bonne raison que j’avais jamais entendu parler d’ail noir avant ce soir. J’avais jamais entendu parler de Rodrigo non plus, un enfant de huit ans qu’il faut apparement que je reconnaisse si j’en crois le courrier de mon ex espagnole que je viens de lire. Sacré soirée pleine de surprise.

Jorick décide (sans surprise) de rester classique, parce que « ça m’a pas porté chance pendant les deux premières épreuves mais je suis têtu ». Franchement s’il gagne avec ce genre de mentalité alors que Pavel prend des risques je mange plus jamais de madeleine de ma vie, et ça constitue 95% de mon régime alimentaire. Et on nous montre Jorick éclater en sanglot, parce que cuisiner seul dans un train c’est triste.

On passe à la dégustation et on commence par Pavel. Les chefs Pairet et Darroze viennent goûter les desserts et malheureusement les madeleines de Pavel ne sont pas assez levées. À la dégustation ça marche, même si apparement il faut carrément rajouter du beurre dessus, genre les madeleines c’est pas assez gras comme ça.

Jorick présente ses madeleines aux agrumes et faut dire que visuellement elles envoient du lourd. La cheffe Darroze prend beaucoup trop de plaisir avec la madeleine, peut-être un peu trop.

Et effectivement, c’est Jorick qui gagne (surprise de ouf dis donc, ouh là là je suis étonné comme jamais) et Pavel qui est éliminé. Chaque semaine j’ai l’impression de voir partir un de mes enfants. Triste, mais je me console en me disant que je vais bientôt faire la connaissancev de Rodrigo, un petit bonhomme plein de surprises j’en suis sûr.

La brigade qui en fait était cachée sous notre nez depuis le début

Et c’est parti pour le vrai match de la soirée : Pavel rejoint Clotaire et Quentin pour se battre dans une ultime épreuve pour obtenir la veste qui l’amènera à la demi finale. Et cette semaine l’épreuve sera celle du « plat surprise ». Une immense liberté qui pourrait bien causer plus d’erreurs qu’autre chose parce qu’on est pas à l’abri qu’un candidat fasse n’importe quoi et serve un rôti de veau au sans-plomb 95.

Pavel décide de faire un plat avec une feuille de charbon à brûler pour faire apparaitre le plat, sauf que le chef Gagnaire lui indique que ça risque de pas brûler mais de fondre. Et là c’est le drame, sa tuile brûle bien sauf qu’elle le fait dans le four pendant qu’elle cuit et pas du tout pendant la dégustation. C’est le gros bordel.

Clotaire part sur un bouillon de champignons et aux épines de pins brûlées qui doit faire penser aux feux de forêt, parce que c’est vrai que quand on voit des feux de forêt on a tout de suite la dalle. J’ai quand même foi en lui.

Quentin se lance dans le topinambour et la pintade, et comme les deux autres son principe de surprise est de cacher le plat par une tuile, un genre de chips mais avec un nom plus classe. Pendant qu’il cuisine le chef Gagnaire vient carrément nettoyer son plan de travail quand sa casserole déborde. Ce chef est à la cuisine ce que Monsieur Miyagi est au film Karaté Kid.

La dernière dégustation de la brigade secrète

On passe sur la dégustation et comme à son habitude François-Régis Gaudry rejoint l’équipe au moment où tout le boulot est terminé et qu’il ne reste plus qu’à manger. Mais cette fois-ci il est accompagné des proches des candidats, pour soutenir les deux qui seront éliminés.

On commence par Quentin et les avis sont dithyrambiques, « harmonieux », « très bon plat », « automnal »… Bref, à part la cuisson de la pintade tout est bon et Quentin a fait le boulot. SAUF QUE le chef Gagnaire dit que c’est pas un plat surprenant, et c’était quand même le thème de l’épreuve quoi. Si le thème c’est le saumon et qu’on arrive en servant des pommes faut pas s’étonner si ça se termine mal.

On passe à la dégustation de Pavel et pour le coup c’est plein de surprises. Le chef Gagnaire et Gaudry sont étonnés et intrigués par le visuel et on entend des « bouillon incroyable » et « plat extraterrestre » (mais aucun rapport avec le Wellington en soucoupe volante de Jorick). Pour le coup on a l’impression que Pavel a réussi à surprendre, il peut clairement se qualifier.

Mais évidemment tout va se jouer sur la dégustation de ce bon vieux Clotaire, et pour s’assurer qu’il va marquer les esprits il vient carrément cramer son assiette devant les chefs en guise d’avertissement. Et pour le coup c’est non seulement étonnant mais également très bon d’après les juges, cette épreuve est aussi incertaine qu’un test de grossesse un lendemain de partouze. Désolé pour la métaphore, mais sa puissance était nécessaire.

ET NOUS Y VOILÀ : le grand moment, l’élimination de deux candidats et le final ultime de la brigade cachée. Qui ira en quart de finale retrouver les autres cuisiniers pour potentiellement gagner l’émission avec le chef Gagnaire ?

Eh bien c’est Clotaire, ce qui veut dire que Pavel et Quentin sont éliminés. Un beau parcours pour les deux, pour les trois d’ailleurs, et le chef Gagnaire va donc emmener son candidat vers la fin de la bataille. Bon, je suis quand même content parce que je le kiffe Clotaire, et je veux une finale avec Valentin.