On avait commencé en 2012 à introduire la technologie dans l’arbitrage avec la goal-line Technology, et on est carrément partis en sucette en 2016 quand la VAR (Video Assistant Referees) a été testée lors de la demi-finale de la Coupe du monde des clubs de la FIFA. Depuis 2018, cette technologie est de plus en plus répandue, jusqu’à être utilisée pour tous les matchs de Ligue de Champions lors de la saison 2019.
La VAR devait apporter la paix, calmer les supporters et surtout protéger les arbitres. Malheureusement, ça fait plus de mal que de bien. Désormais, quand un arbitre prend une décision contestable, ses opposants peuvent lui balancer à la gueule des images qu’ils interprètent différemment.
Platini l’avait bien dit : « La VAR, c’est de la merde », et on va vous expliquer pourquoi.
Elle était censée "faciliter" le travail des arbitres
Pour commencer certaines actions sont vérifiées et d’autres non (déjà ça commence mal) et comme on le sait, la décision finale revient à l’arbitre central. Donc ce pauvre mec (ou meuf) a la lourde décision d’interpréter des images qui, parce qu’elles sont des images, sont forcément censée être vraies (or tout ce qui est soumis à interprétation est forcément subjectif).
Bref, en théorie les arbitres n’ont plus le droit à l’erreur. Mais s’il y a bien un truc qui est humain, c’est l’erreur. L’arbitre étant humain, il peut aussi faire des erreurs.
Elle ralentit le jeu
On le sait, l’un des principaux problèmes de la VAR c’est qu’elle casse l’action. On est à fond dans un match, et là l’arbitre décide de recourir à la VAR et les images vont être revues 10 fois pendant parfois plus de 5 minutes (qui semblent durer une éternité). Le rythme est cassé pour les joueurs, les supporters et le téléspectateur. Tout ce joli monde attendant patiemment une décision, qui changera parfois le cours du match.
Ça donne une raison de plus de se défouler sur les arbitres
Comme dit dans le point 1, la VAR n’a pas trop facilité le travail des arbitres, au contraire elle les a mis encore plus dans la merde. On leur reproche soit de ne pas avoir utilisé la VAR pour une action, soit on n’est pas d’accord avec leur interprétation en criant en même temps très fort « arbitre payé !!! ». Quoi qu’ils fassent on va les détester parce qu’il faut toujours quelqu’un à détester. Laissez les arbitres tranquilles s’il vous plaît…
Personne n'aime les retournements de situation (enfin on n'aime pas ça dans le foot quoi)
Aujourd’hui on a appris à être patient avant de crier (ou pleurer, ça dépend des situations) quand il y a but.
C’est très compliqué de gérer ses émotions, surtout dans le sport, et on se souvient très bien des célébrations de Guardiola et de tous les supporters mancuniens juste avant qu’ils soient éliminés en demi-finale de Ligue des Champions en 2019 face aux Spurs, pour un hors-jeu. On pensait la victoire de City avec un but décisif marqué dans les derniers instants, mais après vérification, l’attaquant de City était hors jeu, de seulement quelques centimètres (coup dur pour l’équipe).
La VAR joue avec nos coeurs, on frôle la crise de tachycardie à chaque fois qu’elle est utilisée.
Même les pro s'en plaignent
Lukas Brus, le secrétaire de l’International Football Association Board (une personne assez importante donc) disait : « Si l’on passe plusieurs minutes à essayer de voir s’il y a ou non hors-jeu, cela veut dire que ce n’est pas clair et évident, et la décision originale devrait prévaloir ». Je répète mais la « décision ORIGINALE devrait prévaloir ». De toute façon Platini aussi a dit que c’était de la merde, et Platini a TOUJOURS RAISON.
Parce que ça coûte une blinde
Encore une fois, Platini l’a dit quand il était président de l’UEFA en 2013 « il est hors de question d’investir 50 millions d’euros sur cinq ans ». Car oui la VAR c’est aussi une trentaine de caméras en plus, un système d’écrans et beaucoup plus de personnel qualifié pour s’en servir. Forcément, ce système va créer des disparités entre les différents football dans le monde, car toutes les ligues ne pourront pas se le permettre. La VAR a d’abord été utilisée en Angleterre pour la première fois en Premier League lors de la saison 2019/2020, et même si les coûts ne sont que des estimations car le règlement ne spécifie rien, ils seraient d’environ 12,26 millions de livres sterling sur la saison.
Donc la VAR, en plus d’être relou, coûte la peau du derche.
Ça ne sert à rien de trop intervenir dans le foot
La VAR propose une correction chirurgicale du foot, ce qui enlève un peu au spectacle et à la spontanéité du sport. Ses détracteurs trouvent ça trop bureaucratique, car oui, la beauté du sport ce sont aussi ses erreurs et ses rebondissements.
De toute façon, on aime se plaindre
En bref vous l’aurez compris, c’est aussi beaucoup parce qu’on aime se plaindre qu’on déteste la VAR. En réalité, c’est une technologie qui fonctionne mais qui a ses travers, un peu comme tout finalement. Lors du match PSG-Angers en Ligue 1, Gérald Baticle s’exprimait sur l’erreur d’arbitrage du match et du penalty accordé au PSG : « Il y a de la frustration. Et même de la colère. Je suis favorable à la VAR, car elle corrige 80% des erreurs. Mais quand vous êtes dans les 20% non corrigés, ça fait mal. C’est très dur pour mes joueurs. Visiblement, la VAR a été en capacité de voir la main, mais pas la faute sur mon défenseur au départ de l’action. Et puis sur le premier but, mon technicien vidéo a trouvé un angle dans lequel on voit que Mbappé est hors jeu. C’est donc doublement difficile à encaisser.» Vous voyez, même Baticle qui a souffert directement de la VAR, continue de dire qu’il est favorable à ce système, et la faute reviendra dans tous les cas toujours à l’arbitre qui prend la décision et non aux moyens utilisés.
Oui je donne un élan d’espoir après avoir critiqué la VAR pendant 7 points mais il faut toujours savoir se remettre en question (c’est ça la vraie sagesse).
Et vous vous préférez la VAR ou le Var ?