A priori, quand on remet sa vie entre les mains d’un médecin, on a plutôt confiance. Du moins, on espère qu’on peut avoir confiance, que le chirurgien ne sera pas fou, que d’autres personnes seront là pour éviter qu’il ne le soit et surtout qu’on se réveillera. Et parfois, on a vraiment vraiment tort.
Le médecin qui diagnostiquait des épilepsies fausses pour toucher du fric de la sécu
Alors vous allez me dire que c’est pas un chirurgien, mais c’est là que c’est drôle. Ce neurologue pédiatrique de Detroit a tout simplement diagnostiqué 255 cas d’épilepsies chez ses parents pour toucher des remboursements de la sécu. Il prescrivait des médicaments inutiles, bien sûr, mais pratiquait aussi des opérations chirurgicales inutiles en implantant des petits appareils contrôlant la pression. Pour rien, donc. A la cool.
Le gynéco qui faisait sauter le clitoris par principe pendant l'opération
2002 : en Australie, un gynéco devait opérer une patiente d’une lésion pré-cancéreuse sur les lèvres. Pendant l’opération, il a simplement décidé de faire sauter aussi son clitoris : vu que son mari était mort, elle n’en aurait plus besoin, comme il lui a expliqué. Evidemment, elle a porté plainte. Le médecin a été condamné à (seulement) deux ans de prison.
Le médecin roumain qui est devenu dingue
En 2004, un type doit passer sur le billard pour se faire retirer un testicule. On est en Roumanie et le chirurgien chargé de l’opération se sent patraque, vénère, pas dans son assiette : pendant l’opération, il fait sauter le pénis de son patient et le coupe en trois morceaux. Un chirurgien esthétique essaie de corriger le tir, sans succès. Au final, le chirurgien a été condamné à trois ans d’interdiction d’exercice de la médecin. C’est tout.
Le chirurgien qui s'est planté de testicules à enlever
Un patient devait se faire enlever un testicule douloureux dans un hôpital de Pennsylvanie en 2013. Il s’agissait du testicule droit. Sauf qu’au bout du compte, le chirurgien chargé de l’opérer a coupé le gauche… Soi-disant parce qu’ils s’étaient emmêlés. L’hôpital a dû s’acquitter de 870.000 dollars de dédommagement.
Le chirurgien qui a retiré l'appareil génital d'une femme qui souffrait d'appendicite
En mars 2015, en Angleterre, une femme se plaint de douleurs abdominales : on lui diagnostique une appendicite, et c’est parti sur le billard. Sauf que le chirurgien qui l’opère ne lui enlève absolument pas l’appendice, les ovaires et les trompes de Fallope. Interrogé, il explique qu’il a « confondu ». Voilà tout. Sauf que le chirurgien en était à sa troisième bavure en deux ans : il a été interdit d’exercice.
Le chirurgien qui s'est planté de patient pour une opération du cerveau
Imaginez que vous vous rendez à l’hôpital juste pour qu’on vous administre un médicament. Imaginez qu’un chirurgien vous confonde avec un autre patient et en profite pour vous opérer du cerveau alors que vous n’avez aucune raison d’être opéré du cerveau. Eh bien ça s’est passé à Nairobi.
Les chirurgiens de l'hôpital de l'Université de Washington
Entre 1996 et 2001, 5 patients passés au bloc de l’hôpital ont eu la surprise de retrouver des outils chirurgicaux au sein de leur corps après une opération. Ca fait beaucoup. L’hôpital a dû repenser tout son système de vérification pour éviter que ça ne se reproduise.
Un médecin de l'Ohio s'amusait avec les appareils gétinaux des femmes
Le chirurgien faussait ses diagnostics pour opérer des femmes et leur reconstruire l’appareil génital afin de corriger ce qu’il considérait comme une erreur de la nature, les femmes n’étant pas adaptées, selon lui, aux relations sexuelles. Il voulait transformer les femmes en « petites souris en chaleur ». Sauf que les femmes en question ont connu des complications terribles, y compris aux niveaux rénal et hépatique. L’affaire a été révélée en 1988 après 22 ans d’exercice.
Le chirurgien qui s'est endormi pendant une liposuccion
En 2008, un chirurgien esthétique du Massachusetts connu pour ses déboires avec l’alcool s’est tout simplement endormi pendant qu’il pratiquait une liposuccion. Le pire, c’est que le chef de service n’a pas jugé bon d’empêcher le chirurgien en question d’opérer alors même que plusieurs rapports lui avaient signalé qu’il n’était pas en état d’exercer son boulot. Eh oui, il y en a des risques avec la chirurgie esthétique.
Le chirurgien qui a transplanté à une adolescente de 17 ans les mauvais organes
En 2003, une jeune adolescente de 17 ans est envoyée aux Etats-Unis par ses parents pour avoir une chance d’être sauvée de ses multiples dysfonctionnements cardiaques et pulmonaires. Un philanthrope décide de financer l’opération et voilà la petite envoyée au bloc pour subir une transplantation et ainsi être sauvée. Sauf que les médecins se plantent de groupe sanguin : ils transplantent deux organes que la petite rejette, avant de sombrer dans le coma. Opérée une seconde fois, l’adolescente meurt après avoir connu des complications cérébrales. Un fiasco intégral.