Il peut arriver qu’en tant que joueur on ressente une certaine fierté lorsqu’on a réussi un moment retors, qu’on vient de terrasser un boss complexe ou de terminer l’un des jeux les plus durs de l’histoire. Puis il y a des moments où le jeu vidéo s’amuse directement à troller le joueur pour se foutre de sa gueule, ces petits instants rageants où on se dit généralement « oh les bâtards », ce qu’on vous propose de découvrir.

Bioshock - "Je vous prie"

Ceux qui ont fait le jeu ont probablement compris la deuxième partie du titre de ce top : Frank Fontaine. Pendant toute la durée du jeu cet enfoiré qui se fait appeler Atlas nous parle dans l’oreillette et nous dit de faire telle ou telle tâche en terminant chaque demande par « je vous prie ». On obéit jusqu’au moment où on réalise qu’il a manipulé nos actions grâce à cette formule de politesse agissant comme un réflexe pavlovien dans notre cerveau et qu’il est le véritable antagoniste du jeu. L’un des twists de jeu vidéo les mieux amenés de toute l’histoire.

Eternal Darkness : Sanity's requiem - Les "crises de folie"

Dans ce jeu d’horreur on avait une « jauge de folie » qu’on devait surveiller. Lorsque celle-ci était complètement vide on avait droit à plusieurs « hallucinations » : l’apparition de visages flippants, la tête de notre personnage qui se décrochait et ce genre de petites saloperies.

Mais là où les développeurs avaient fait fort c’est quand ils ont introduit des punitions bien plus originales : l’une d’entre elle nous montrait un menu apparaitre nous disant que notre sauvegarde venait d’être effacée (ce qui était faux mais foutait bien la rage) et une autre faisait apparaitre un écran gris avec marqué « vidéo » dans un coin alors que le son nous faisait comprendre qu’on se faisait attaquer, histoire de nous faire croire que le signal vidéo avait merdé et qu’on devait vite le rebrancher. Les enfoirés.

Mass Effect 2 - Le compte à rebours invisible

Le problème avec les jeux en monde ouvert c’est qu’on a tendance à prendre son temps entre les missions principales pour se promener et faire des objectifs annexes. Et si vous avez eu le malheur de faire ça après la mission « Reaper IFF » dans Mass Effect 2, alors vous avez probablement vu un certain nombre de votre équipage crever à la fin de l’histoire. Le jeu lance en effet un compte à rebours invisible et si vous mettez trop de temps à lancer la prochaine mission alors vous assisterez impuissant à la mort de beaucoup de vos coéquipiers. Vraiment très très cruel.

Metal Gear Solid - Le code de la boite de jeu

On pourrait citer plusieurs exemples de moments où la saga Metal Gear a joué avec les joueurs : quand le boss Psycho Mantis lisait directement les données sur notre carte mémoire pour nous citer les jeux auxquels on jouait, quand il fallait attendre une semaine en temps réel pour qu’un boss puisse crever de vieillesse dans Snake eater ou tout simplement quand on nous demandait dans le premier jeu d’entrer un code pour ouvrir une porte qui se trouvait sur la boite du CD. À l’époque un paquet de joueurs s’est arraché les cheveux en fouillant son inventaire pour trouver la fameuse boite de CD alors qu’on nous parlait réellement de la véritable boite physique du jeu.

Blair Witch - Les statuettes en bois

Dans le jeu Blair Witch le joueur fait face à un certain Carver qui semble totalement possédé par la fameuse sorcière. En se promenant dans les bois qui ne sont pas très accueillants on tombe assez souvent sur de petites statuettes en bois qui semblent être des artefacts de la sorcière, et comme on est des gamers on commence à les détruire en se disant que ça va affaiblir notre ennemi, ce que le jeu nous laisse d’ailleurs comprendre. Sauf qu’en réalité c’est tout le contraire, si on détruit assez de ces petits totems on obtient la mauvaise fin du jeu et ça se termine plutôt mal.

Legend of Zelda : Breath of the wild - La récompense des 900 noix de Korogu

Si la durée de vie de Breath of the wild est conséquente, elle peut s’allonger énormément si on décide de partir à la chasse des 900 foutues noix de Korogu cachées partout dans le monde ouvert. Et on pourrait se dire que vu que c’est super chiant à récupérer on sera récompensé par un cadeau de ouf, eh bien non, c’est même tout le contraire. Lorsqu’on a récupéré toutes ces noix on nous offre un objet qui ne sert à rien et qui ressemble littéralement à un étron. Même la description nous dit que l’objet pue, histoire de bien appuyer sur le fait qu’on s’est fait troller par le jeu.

Shadow of the colossus - Le vrai sens du jeu

ATTENTION SPOILERS

Dans ce chef d’oeuvre de Fumito Ueda on joue Wander, un jeune homme qui, afin de sauver une femme doit tuer seize monstres géants. Jusqu’ici pas de soucis, on avance dans la quête en allant se farcir les seize boss et puis on commence à se demander « mais au fait, elles ne m’ont rien fait ces créatures ? » tout en continuant de les buter allègrement. Plus le jeu avance, plus cette sensation qu’on est en train de faire quelque chose d’immoral grandit, jusqu’au final traumatisant qui nous arrive en pleine gueule : on était le méchant du jeu pendant tout le long et on a éradiqué les derniers représentants d’une espèce de créatures magiques en devenant un gros enfoiré.

Spec Ops : The line - Le gros twist

On vous parlait de ce jeu avec les jeux vidéo traumatisants et ce n’était pas pour rien. Dans le dernier niveau de celui-ci le joueur devait bombarder au phosphore un immeuble rempli d’ennemis après l’avoir scanné aux rayons X. Mais après cette exécution de masse le joueur était amené à pénétrer dans le bâtiment et réaliser que tous les cadavres étaient ceux de civils. On y voyait alors le personnage principal perdre la raison face au crime de guerre qu’il venait de commettre et le joueur était naturellement choqué de la tournure que venait de prendre la mission, une mission qui a d’ailleurs donné plusieurs études psychologiques sur les émotions que font ressentir les jeux vidéo et qui est un véritable coup de maître des développeurs.

The Stanley Parable - Le principe même du jeu

Difficile de parler de cette petite pépite du jeu vidéo sans en dire trop. Pour faire simple, disons que vous y jouez un employé de bureau et qu’une voix off décrit absolument TOUT ce que vous faites. Chaque fait et geste est commenté et même si vous pensez faire preuve d’originalité en tentant quelque chose, le narrateur était déjà bien conscient que vous alliez le faire. On pourrait donc se dire que le jeu est finalement un immense troll qui se fout de notre gueule de joueur et c’est un peu le cas, mais c’est super bien fait.

Dark Souls - Le pendentif

Ceux qui connaissent les jeux Dark Souls savent qu’on a déjà pas mal de trucs à gérer pour se prendre la tête avec des énigmes comme celle du pendentif. Lors de la création du personnage au tout début du jeu on peut choisir un objet avec lequel on va commencer son aventure et le pendentif en fait partie. Pendant très longtemps les joueurs se sont donc logiquement demandé à quoi servait ce foutu objet vu qu’apparement il n’avait aucun pouvoir.

Le réalisateur du jeu avait alors pris la parole en disant « si je devais refaire une partie je prendrais le pendentif comme objet de départ », histoire de bien relancer le débat. Quelques temps plus tard il a avoué que l’objet ne servait à rien et que c’était pour faire chier les joueurs, sympa.

Et n’essayez pas de quitter la salle de test de Portal 2 avec votre cube, GlaDOS vous le fera payer.

Sources : Whatculture (1, 2), Wired, USA Wire.