Fumer tue, on le sait. Mais fumer ne te tue pas que toi et l’enfant que tu attends et tous les trucs qu’on peut lire sur les paquets ; fumer bute aussi la planète. Comme toutes les industries, celle du tabac a un impact environnemental désastreux ; mais là où l’industrie du tabac est pire que les autres, c’est que la culture des plants de tabac participe directement en tant qu’industrie à la pollution des sols et à la déforestation. Bref, fumer, c’est vraiment de la merde.
La culture et le séchage des feuilles, un facteur non négligeable du réchauffement climatique
Pour sécher les feuilles de tabac après récolte, il est nécessaire de souffler un air chaud dessus. Cet air est produit par combustion de bois ou utilisation de gaz afin de libérer l’énergie nécessaire. Dans un cas, la déforestation et la combustion libèrent du CO2, dans l’autre, c’est une libération directe de gaz à effet de serre qui est utilisée par l’industrie du tabac.
La culture du tabac participe massivement à la déforestation
La culture du tabac entraîne une déforestation massive : 200 000 hectares de forêt sont chaque année sabrés pour mettre en place des plantations, dans lesquels chacun a ses petits problèmes. En vrai, on parle là d’1,5% de la déforestation générale, c’est énorme. Pour obtenir une tonne de tabac, ce sont 12 mètres cubes de bois qui sont nécessaires.
La culture tabatière, un réservoir à pesticides
Le tabac est une plante très fragile et souvent sujette aux maladies. Pour l’en prémunir, on l’irrigue de pesticides, aux premiers rangs desquels on retrouve des insecticides toxiques pour les sols. La plantation des semences nécessite aussi la fumigation des terreaux au bromure de méthyle, un composé directement responsable du réchauffement climatique. Par ailleurs, ces pesticides entraînent des mutations génétiques chez les moustiques qui deviennent plus résistants aux insecticides et sont donc plus susceptibles de transmettre des maladies.
La culture du tabac appauvrit les pays producteurs
Un champ de tabac, c’est un champ de moins pour les produits alimentaires. La réaffectation des sols utilisés pour faire pousser du tabac à des cultures vivrières permettrait de nourrir une quinzaine de millions de personnes dans le monde et de lutter directement contre la faim.
Les mégots, un poison qui ne se dégrade pas
Chaque jour, on vent 15 milliards de cigarette et 10 milliards d’entre elles se retrouvent dans la nature ou sur le trottoir. 35% des déchets ramassés dans les grandes villes sont des mégots, qui mettent 5 ans à se dégrader. Sans parler des feux de forêt et tout le toutim.
L'industrie du tabac, une industrie très consommatrice en énergie qui contribue à l'effet de serre
Chaque année, les émissions de gaz liées directement à l’industrie du tabac, depuis la culture des plants jusqu’à l’empaquetage et le transport atteignent 8,76 millions de tonnes. C’est l’équivalent de 3 millions de vols entre Paris et New York, comme le rappelle l’OMS.
Fumer, en soi, pollue
Combustion, agents de saveur, additifs… Des tonnes et des tonnes de gaz à effet de serre sont rejetés directement par les fumeurs dans l’atmosphère quand ils s’en grillent une. Cela dégrade la qualité de l’air des villes.
Fumer tue l’environnement.
Sources : Comité national contre le tabagisme, Consoglobe