Être drôle n’est pas donné à tout le monde. Pourtant, c’est essentiel à la vie de tous les jours, et même les moins doués d’entre nous doivent de temps en temps s’adonner à l’art de la blagounette pour ne pas risquer de passer pour un être sinistre. Heureusement, la blague toute faite existe : une petite réflexion anodine qui ne demande qu’à être apprise par cœur et répétée pour être sûre de faire mouche. Seulement, utilisées à l’excès, elles ont tendance à vous faire passer pour un vieux con has-been. Voici celles qu’on ne veut plus jamais entendre :
"Ça va ? - Comme un lundi !"
Celle là est une des pires puisqu’elle intervient souvent dans un contexte défavorable : le lundi matin… Comme si c’était pas assez pénible comme ça. On dit « souvent », parce qu’il y a quand même des gens qui réussissent l’exploit de la sortir un vendredi par exemple. Ce qui rend la vanne, »encore mieux » selon eux. Ça se discute…
"Eh... ton père il est pas vitrier"
Celle là est vicieuse car elle fait partie de la catégorie des « piquettes » : une blague certes mais mêlée d’une petite réflexion énervante. Elles sont donc doublement gonflantes. Heureusement, aujourd’hui elle n’est plus prononcée que par les tontons alcooliques qui regardent le foot et deux-trois mecs de Poitou-Charentes.
"Comment vas-tu (-yau de poèle)"
« Et toi (-le à matelas)? »
Souvent, la blague naze et éculée part d’un jeu de mot. Donc méfiez-vous. On n’est jamais à l’abri (bus) d’en faire un. Vous voyez ça va vite…
"Je suis ton père"
Oui, la blague pourrie peut aussi être une référence populaire. Celle là est vue, revue et rerevue. Même Anne Roumanoff et Dany Boon n’osent plus la sortir. Gardez cette règle en tête : si Anne n’a, serait-ce qu’effleuré une vanne, c’est que sa date de péremption est passée depuis bien longtemps.
"T'as fumé la moquette ou quoi ?"
Popularisé par Lagaf’ ce génie du 20ème siècle, cette vanne a depuis été reprise par toutes les personnes n’ayant jamais approché de près ou de loin un « joint ». Le mieux c’est quand ils font les deux doigts sur la bouche et les yeux révulsés en même temps. Blague de merde = mime de merde. C’est la règle.
"Santé (mais pas des pieds)"
Toujours un relou pour la sortir dans un pot de travail. Même au second degré (genre en fait je rigole de ceux qui la font) elle ne passe plus. Stop, arrêtez tout ! C’est fini.
"Ça tombera pas plus bas hein...."
« Comme ton humour mec ! » On se demande sincèrement si cette blague a seulement fait marrer quelqu’un un jour.
"A demain et à deux pieds"
Une blague d’au-revoir c’est toujours un peu délicat puisque par essence elle correspond à la dernière phrase prononcée par quelqu’un. Elle vous laisse donc une très très mauvaise impression de la personne. Ne prenez pas de risques et ne prononcez jamais ces mots maléfiques. Et si jamais une personne vous la fait : rayez-la de votre vie… C’est plus sûr.
"Excuse-moi j'ai les mains moites... et les pieds poites"
Peine de mort direct. Une balle dans la nuque et direction un sac sous terre.
"C'était vachement bien ton truc... ou pas"
Pour celle là, on est dans une position délicate puisqu’on n’est pas les derniers à Topito à l’avoir usée jusqu’à la corde. Pourtant c’est vrai qu’elle est gonflante. Mais promis, on ne l’utilisera plus jamais… ou pas. Eh merde !
(bonus) Toutes les autres
« Bon nénéé » pour dire bonne année. « T’as le bonjour de Schloren », « Preum’s » (désolé), « Je peux pas j’ai piscine », « Okayyyyy », les éternels « Mr et Madame » et « T’es où ? – Dans ton cul !!! »
Et vous lesquelles vous exaspèrent ?
Source : De douloureux souvenirs