Il est probable que vous ayez déjà vu ce film 100 fois en trouvant à chaque coup le moyen de découvrir une vanne ou un détail planqué en arrière plan par les cerveaux géniaux que sont les Nuls, parce qu’on parle quand même d’un film où une vanne est dite / montrée toutes les dix secondes. Mais vous avez peut-être loupé certaines petites curiosités plus cachées que d’autres (et certaines plus évidentes) qu’on va lister ici, histoire de bien se rappeler que ce film est un foutu chef-d’œuvre de la comédie française.
La une de "Sourd magazine"
On peut apercevoir des gens à table à l’hôtel lire plusieurs journaux comme le Parisien dont le titre est « Tués à la faucille et au marteau », mais il se cache aussi un journal appelé « Sourd Magazine » qui titre « Tués à la saucisse de Morteaux », ce qui induit qu’il y a eu un problème de compréhension pendant la rédaction de l’article. Perso j’en ai ri à me faire les croisés.
Les clins d'oeil à Bruno Carette
Le « quatrième Nul », Bruno Carette, décédé en 1989 a droit à quelques petites références tout au long du film, on peut par exemple retenir un passage où l’on voit à la télé un faux documentaire sur la mort de misou-mizou, un pétomane fictif que l’acteur jouait dans plusieurs sketchs qui fait office d’hommage mais aussi un panneau « Hassan Cehef » dans la chambre d’hôtel qui rappelle un sketch tout aussi connu des Nuls.
Le journal de Karamazov
Lorsqu’Odile retrouve Karamazov à l’aéroport, celui-ci lit le journal fictif « Azur Sex » qui titre « Cannes, le festival de la baise », ce qui donne une image assez correcte du personnage séducteur joué par Chabat. D’ailleurs pour ceux qui ne comprennent pas sa blague « aucun lien, fils unique », c’est une référence au roman de Dostojevski « Les Frères Karamazov ».
La fausse pub de la "Reneault Safrane série Palme d'Or"
Les conditions de vente de la « Reneault Safrane serie Palme d’Or » sont assez drôles mais restent à peine trois secondes à l’écran. Déjà on peut lire que l’offre est valable dans la limite des stocks disponibles « vu que y’en a que une » mais aussi les fameuses conditions spéciales blindées de fautes : « sur de nombrx autres modèles. Apport minimum 20% du prix TTC du vehic. pour 10 000 Frs empruntés au TEG de 5,7% sur 15 mois au CCR sous reserv. d’acceptat. de votre dosser et si vous avez compris qque chose. »
Les multiples références à des films
Évidemment la scène de l’interrogatoire où Odile Deray mange sa choucroute est une référence à la scène de l’interrogatoire de Basic Instinct (l’actrice est même habillée pareil), on entend le Terminator rechercher Sarah Connor en toquant aux portes de l’hôtel, la scène où Farrugia est rhabillé est une référence à Pretty Woman et on trouve tout un tas d’autres clins d’œil à des films célèbres, Red is Dead étant par exemple un pastiche de Evil Dead.
La scène du dîner romantique, pleine de gags à la con
Lorsqu’Odile rejoint le commissaire Bialès au restaurant, elle lui demande s’il a attendu longtemps et il répond que non, alors qu’on voit trois cendriers pleins devant lui et qu’il est aux deux tiers du livre « Guerre et paix », un gros pavé. On peut aussi entendre une musique de fond au piano toute pourrie et voir un pianiste jouer avec un seul doigt. Pour comprendre cette vanne il faut avoir repéré le panneau à l’entrée du restaurant qui indique « Ce soir, Steve One Finger Andrew au piano », une fausse star du piano qui ne jouerait donc qu’avec un doigt. C’est con, et c’est drôle.
La Carioca, la danse référence à deux films
Historiquement, La Carioca est le titre d’un film dansant avec Fred Astaire, mais la véritable référence utilisée par les Nuls vient du film Hamburger Film Sandwich (John Landis) où l’on parle d’une danse appelée la Carioca qui n’est pas « un fox-trot ou une polka », des paroles reprises par Chabat et Darmon. De manière générale les films produits par Zucker (Y’a t’il un pilote dans l’avion, Y’a un t’il un flic, Hamburger film sandwich) sont avec ceux des Monthy Python des références chères aux Nuls.
Deux minutes avant de mourir, la petite blague méta
Le projectionniste joué par Jean-Pierre Bacri qui rassure sa femme au téléphone en disant « Chérie je risque rien. La preuve, j’ai une prime de risque » lui dit également qu’il va « mourir dans deux minutes » à cause de l’odeur des pets de Chabat, eh bien c’est pas deux minutes mais cinquante secondes plus tard qu’il est effectivement tué par le tueur à la faucille et au marteau, un bel exemple de comment on brise le quatrième mur (et surtout un bon moyen de revoir Bacri à l’écran).
Les faux panneaux de films et de société de production
Tout le long du film on peut apercevoir plusieurs faux panneaux de films et de sociétés de production de cinéma fictive comme « 20th Century Foune », « Nazifilm Romantic Production », « Univers Sale », une fausse affiche « Les Amants du Pont L’Evêque » (référence à « Les amants du Pont-Neuf » mais avec le fromage Pont-L’Evèque à la place), une fausse affiche « Les 400 couilles » (référence à « Les 400 coups »), une fausse affiche « »Basic Stink 2 » (référence à « Basic Instinct ») et probablement d’autres encore mieux cachées.
Le générique de fin bourré de blagues à la con
Quand on regarde en détail le générique de fin on peut y voir plusieurs lignes débiles :
– Après la succession du nom des nombreux acteurs on voit apparaitre « Ça en fait du monde hein ? »
– Un faux nom d’acteur qui est « Tulles à vue – Kim Onku » à traduire par « Tu l’as vu ? Qui ? Mon cul ».
– Une mention « coupés au montage » avec les noms : Sim, Tom Crouze, Charles Gassot.
– Une mention « coupé au tendon » avec le nom : « Gérard Lanvin, sinon il était dans le film », ce qui est une histoire vraie vu que l’acteur s’est blessé avant le tournage et n’a pas pu jouer dans le film.
– On voit apparaitre dans l’équipe technique les noms « Batman » et « Spiderman » avec leurs vraies identités « Bruce Wayne » et « Peter Parker ».
Et sinon vous pouvez aller voir les blagues cachées dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, y’a de belles trouvailles.
Sources : Terrylaire, Ze Chouchou, Vanity Fair, Première.