Aujourd'hui fini les pinceaux, posez les burins ! Les artistes ont des ordinateurs et savent s'en servir. Qu'il s'agisse de projections, de sculptures pilotées par ordinateur ou de spectacles vivants, ils créent leur propres logiciels pour intégrer la technologie à l'art et prouvent par la même occasion que "numérique" peut aussi rimer avec "esthétique".
- Tapis magiques de Miguel Chevalier, Casablanca, 2014.
Un immense tapis installé dans l'ancienne église du Sacré Cœur à Casablanca et qui réagit au passage des visiteurs. Un poil plus impressionnant que votre carpette Ikéa.
- Pixel, extraits du spectacle de danse de Mourad Merzouki, Adrien Mondot et Claire Bardainne, 2014.
Un spectacle mêlant habilement illusion et réel pour offrir aux danseurs un cadre poétique porté par le virtuel. Une nouvelle définition de la danse moderne ?
- Binary Waves de LAb[au], 2008.
Des panneaux équipés de capteurs et d'antennes qui tournent sur leur axe tout en produisant son et lumière selon le flux des passants et les ondes électromagnétiques. Bon, ça a l'air un peu compliqué comme ça mais c'est pas tous les jours qu'on peut voir des plaques métalliques danser la valse.
- Circuconcéntricos Aluminio d'Elias Crespin, 2012.
Un petit cercle. Dans un grand cercle. Lui-même dans un autre grand cercle. L'Inception des cercles.
- FUJI de Joanie Lemercier, 2014.
Une installation visuelle et sonore présentée successivement au Japon et en Corée du Sud. L'artiste utilise les jeux de lumière pour s'amuser avec la perspective dans le paysage. Et c'est très réussi.
- Out of control de Visual System, Atomimum de Bruxelles, 2014.
L'Atomium de Bruxelles transformé en superordinateur pour proposer une réflexion sur l'avènement programmé de l'intelligence artificielle. Au travers d'une installation visuelle et sonore, l'oeuvre plonge le spectateur au cœur d'une attaque mettant en péril la machine, un concept digne des pires scénarios de science-fiction.
- Kinematope de Pablo Valbuena, Gare d'Austerlitz à Paris, 2014.
Kinematope est une installation d'un kilomètre de long présentée lors de la dernière édition de la Nuit Blanche. Le but : s'affranchir de la caméra et immerger le spectateur dans un "film" mettant l'espace en mouvement tout en maintenant le lien physique avec la réalité de l'environnement. Une oeuvre qu'on déconseillera tout de même aux épileptiques.
- 3DESTRUCT du label ANTIVJ, Nantes, 2011.
3DESTRUCT se présente comme un large cube semi-transparent qui aspire à faire disparaître les repères des visiteurs en produisant lumière et musique à mesure qu'il se déplace à l'intérieur de la structure. Une superbe installation immersive présentée dans le cadre du festival Scopitone qui n'est tout de même pas sans rappeler certains concerts de Jean-Michel Jarre.
- Test pattern de Ryoji Ikeda, Times Square à New-York, 2014.
Les immenses écrans de Times Square se transformant chaque soir du mois d'octobre, de 11h57 à minuit (oui c'est précis), en galerie à ciel ouvert. Certes, c'est légèrement angoissant mais peut-être pas beaucoup plus que les publicités habituelles au fond.
- Perspective lyrique par 1024 Architecture, façade du théâtre des Célestins à Lyon, 2010.
Oeuvre de mapping vidéo présentée lors de la Fête des Lumières à Lyon. Cette technique permet ici, en utilisant la projection de lumière sur une structure en relief, de donner l'illusion d'un bâtiment en mouvement. Les déformations visibles sont contrôlées par le public grâce à un micro. On a un peu honte de nos lapins en ombres chinoises d'un coup...
Source : Viméo