Les États-Unis forment un pays qui fait office d’exception juridique puisque la législation peut être différente d’un état à l’autre et sans s’étendre sur l’intégralité du territoire. Si certaines lois américaines insolites peuvent nous faire rire, d’autres sont beaucoup plus inquiétantes et font franchement froid dans le dos, l’occasion de vous montrer que dans le pays de l’oncle Sam on est pas des tendres.
La réapparition du peloton d'exécution en Caroline du Sud
Très récemment, une pénurie des produits nécessaires à l’injection létale pour la peine de mort a provoqué un retour assez effrayant d’une loi pourtant interdite pendant dix ans. À présent, les condamnés à mort auront « le choix » entre la chaise électrique et le peloton d’exécution. Une méthode archaïque et barbare, mais visiblement pas pour les États-Unis, même si suite à cette décision de nombreuses réactions contestataires sont arrivées, espérant bloquer cette mesure.
Les lois anti-gays dans plus d'une dizaine d'états
C’est par une série de lois qui veulent limiter le droit des personnes homosexuelles que plusieurs états du pays avaient provoqué un tollé en 2016. Tout part d’une vision conservatrice pour ces états comme la Caroline du Nord qui ne digèrent pas le droit au mariage homosexuel et tentent de limiter les droits des personnes gay, lesbiennes, bisexuelles ou transgenres. De nombreuses sociétés avaient alors menacé de ne pas installer de nouvelles antennes dans ces états et d’y annuler tous types d’évènements, comme Paypal, Google ou encore Apple.
La loi sur l'avortement de l'Arkansas
Après une tentative de loi surnommée « Bible belt » en Alabama en 2019, c’est l’Arkansas qui a fait passer une loi interdisant à peu de choses près l’avortement. Le gouverneur de l’État souhaite d’ailleurs étendre son idée et faire abolir la loi qui permet à toutes les américaines d’avorter librement à l’échelle du pays. Celle de l’Arkansas empêche toutes les femmes de recourir à l’avortement, même en cas d’inceste et de viol, laissant une seule situation dans laquelle l’opération est toujours possible : si la vie de la mère est en danger à cause de la grossesse. On est bien en 2021, oui.
Le durcissement des lois qui entourent le vote en Géorgie
Concrètement, l’état de la Géorgie a provoqué la surprise pendant les élections de 2020 lorsque Joe Biden y a remporté les suffrages, notamment grâce à la mobilisation de la communauté noire pour contrer Donald Trump. Suite a ça, une nouvelle loi visant à rendre les élections plus « sûres » dixit les Républicains a été adoptée dans l’état, mais elle a été dénoncée par le Président comme une atteinte au droit de vote. Plusieurs mesures, dont l’interdiction de donner aux gens à boire et à manger pendant qu’ils font la queue pour voter ainsi que le durcissement des conditions de vote par correspondance pourraient empêcher de nombreuses personnes de voter pendant les futures élections. Ce genre de mesures avaient déjà été observées en 2016 dans plusieurs états dont le Mississippi et le Kansas.
Le refus à l'embauche des personnes homosexuelles en Géorgie
Dans la même dynamique qu’en Caroline du Nord, l’état de la Géorgie avait en 2016 autorisé les personnes dirigeant une congrégation religieuse à refuser à une personne un emploi ou une admission dans un établissement scolaire sur la base de ses convictions religieuses. Une loi un peu fourre-tout qui donne raison aux dirigeants pour refuser une personne en fonction de sa foi ou de sa sexualité. Ici aussi la loi avait provoqué une véritable levée de boucliers et beaucoup de sociétés avaient menacé d’arrêter leur exploitation en Géorgie (dont beaucoup de productions TV et Cinéma) et on avait même menacé l’état de déplacer le SuperBowl qui devait se dérouler à Atlanta si la loi n’était pas abrogée.
La loi sur les droits d'auteurs musicaux et les violences policières
On dirait une phrase de kamoulox, pourtant c’est un fait réel. Pour résumer, afin de ne pas être filmés et diffusés sur les réseaux sociaux, plusieurs policiers passent de la musique pendant leurs échanges violents avec les citoyens pour que les réseaux sociaux suppriment les vidéos rapidement comme elles sont soumises aux droits d’auteurs. Il ne s’agit pas d’une loi en soit, mais plutôt de l’utilisation détournée d’une loi qu’il faudrait réformer, surtout après les nombreuses affaires de violences policières qui ont marqué les Etats-Unis (mais pas que) ces dernières années.