Toutes les routes mènent paraît-il à Rome. Une bonne raison de sortir des sentiers battus et tenter de découvrir la ville autrement. Top 10 des visites insolites à faire dans la capitale italienne, histoire de ne pas passer pour un touriste.

Le Musée des âmes du purgatoire

Quitte à y passer l’éternité, autant savoir avant à quoi ça ressemble, et surtout s’il existe réellement. Le Purgatoire c’est un peu le François Bayrou de la vie dans l’au-delà : pile au milieu entre l’Enfer de Belzébuth (de la tête) et le Paradis de Dieu himself. Le Museo delle Anime del Purgattorio se trouve dans l’église Sacro Cuore del Suffragio (c’est sympa l’Italien, on comprend tout sans jamais l’avoir appris) et retrace tout ce qui permet de vérifier l’existence du Purgatoire et de s’en faire une idée un peu plus précise. Franchement, un bon compromis pour vos vieux jours.

Le sanctuaire des chats

Il y aurait près de 300 000 chats dans la capitale italienne, un héritage d’une époque révolue où ils protégeaient les greniers à céréales de la ville contre les rongeurs. Mais ça c’était hier, aujourd’hui les matous se la coulent douce, quand ils ne fument pas des bédos en jouant au baby-foot toute la journée. Les chats ont même un sanctuaire à ciel ouvert, dans lequel une association de larbins bénévoles veille à leur confort. Il se trouve sur la place Largo di Torre Argentina où nos amis les bêtes se font dorer la pilule au milieu des vestiges de temples du IIIe siècle avant le Petit. Une vie de pacha.

Rome par le petit trou de la serrure

Révélez le voyeur qui sommeille en vous et allez reluquer la ville par le petit trou de la serrure qui se trouve sur le Mont Aventin, celui où la légendaire Louve aurait recueilli les jumeaux Rémus et Romullus, les futurs fondateurs de Rome. Et là où il y a une serrure, surprise, il y a aussi une porte ! Elle se situe au niveau de la Piazza dei Cavalieri di Malta et quant à savoir ce que vous verrez par le petit bout de la lorgnette, on vous laisse le plaisir de le découvrir.

Cinécittà, sur les traces de Ben Hur et de James Bond

Les studios de cinéma de Cinécittà ont été créés dans les années 30 par Mussolini pour faire de l’ombre à Hollywood. Un pari réussi puisqu’en 80 ans d’histoire, les 60 hectares, 22 studios et 7 plateaux ont vu défiler plus de 4000 tournages dont 47 oscarisés. Après un long passage à vide où ils faillirent être détruits et remplacés par un complexe hôtelier, les studios sont de nouveaux opérationnels. Le dernier James Bond (Spectre) et le remake de Ben Hur y ont été tournés. En attendant que vous y réalisiez vous aussi, votre film de vacances.

Crédits photo : Jean-Pierre Dalbéra

Street art et apéro festif dans le quartier de San Lorenzo

Si vous en avez ras la casquette des vieilles pierres et que vous ne diriez pas non à un peu de boboïtude, filez du côté de la place Tiburtini au sud de la gare Termini. Le quartier San Lorenzo est réputé pour son côté underground et alternatif. Un bon plan pour boire des coups, arpenter les rues recouvertes de tags, ou se poser gentiment en terrasse pour siroter quelques verres avec vos voisins de table et nouveaux amis.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Un dimanche matin au marché aux puces

Réglez votre réveil (oui c’est cruel surtout un dimanche) car le marché aux puces de Rome n’est ouvert que le jour du Seigneur et seulement de 7h à 13h. Au pire, allez-y directement en sortant de soirée, l’expérience vaut vraiment le coup (derrière les yeux, on appelle ça une gueule de bois). Les puces romaines transpirent le vintage avec un bric à brac de vinyles, friperies, vieilles montres qui ont perdu le fil, de vélos à deux doigts de crever et surtout de Romains venus ici en famille ou en amoureux en quête de bonnes affaires, ou d’un moment de nostalgie. Ça se passe donc chaque dimanche à la Porta Portese sur la via Portuense.

Centrale thermique et musée antique

Si vous êtes du genre à aimer les mélanges, le sucré salé, les plats viandes et poissons, le camembert avec du jus d’orange, et surtout l’ancien dans un décor industriel, filez faire un saut au musée d’archéologie situé dans la centrale thermique de Montemartini. Le musée des Capitoles a élu domicile dans ce décor industriel, où sont dorénavant exposés ses plus récentes acquisitions (essentiellement des statues de bellâtres). Un mélange des genres assez détonant presque aussi tripant que lorsque vous vous baladez à poil dans votre loft de 300 mètres carré.

Un pied dans la tombe

Les catacombes sont légions (romaines) dans la capitale italienne. On en dénombre une quarantaine éparpillées dans toute la métropole. Les premières datent des premiers Chrétiens au IIe siècle et elles couvriraient aujourd’hui près de 400 kilomètres de tunnels et de sépultures creusés sous la ville. Pour les visiter, suivez la voie Appienne, la plus ancienne voie pavée de l’Histoire, en vous arrêtant pour jeter un œil aux catacombes de San Callisto, San Sebastiano et de Santa Domitilla.

Crédits photo (creative commons) : Dnalor 01

La plus ancienne voie pavée de l’Histoire

L’Appia Antica (voie Appienne) fut construite en 312 avant J.-C et reliait Rome à Brindisi sur 513 km. Et si vous avez la flemme de vous taper autant de bornes à pied, vous pouvez en parcourir une petite partie à Rome, au niveau des thermes de Caracalla. Une façon de peut-être marcher sur les pas de vos lointains ancêtres transalpins.

Jouer le tifoso au Stadio Olimpico

Visiter Rome sans assister à une rencontre de la Lazio ou de l’AS Roma dans leur stade Olympique (qu’ils partagent une semaine sur deux), serait comme demander à un restaurateur romain, un supplément ananas sur votre pizza : un sacrilège. Le foot est à Rome comme dans le reste de l’Italie, une véritable religion, dont les célébrations ont lieu chaque week-end, le dimanche après la messe, la vraie celle-là.

Faites quand même un saut à la Chapelle Sixtine si vous avez cinq minutes (en fait, comptez une bonne demi journée).

Source : sensationsdumonde