On avait pris un grand coup sur la tronche mercredi. Puis jeudi. Puis vendredi. Sonné, assommé, abattu même pour certains. Alors on se regarde et se demande ce qu'on fait après avoir parlé, après avoir pleuré. On se dit que c'est pas possible, merde. Alors on se lève et on se dit qu'on ira dehors, ensemble si possible, pour dire que non ça ne s'arrêtera pas. Ou pour dire autre chose, peut-être même plus pour Charlie au final, on ne sait plus vraiment. Mais surtout pour dire qu'on est là.
Et ce jour là justement, dehors, on était plein. Plein d'espoir aussi. On ne savait pas encore si tout ça changerait quelque chose demain, si nous serions encore Charlie pour longtemps, c'était trop tôt pour le dire. On dirait même qu'on avait un doute. Mais ce dimanche là, ce fut quand même un beau début.