Il est des choses dont on pense ne pas pouvoir se remettre, forcément, aussi, puisqu’on se voit mort. On a tort. L’homme est un surhomme quand il s’agit de survivre. Y’a même moyen qu’il se tire d’un crash d’avion ; grave moyen, si on se fie aux statistiques. C’est l’occas de se tester au saut en parachute sans parachute, pour voir.
Les accidents d'avion
En vrai, on a 96% de chances de se tirer d’un accident d’avion. Sur 53847 personnes ayant subi un crash aux Etats-Unis entre 1983 et 2000, 51207 ont survécu. En gros, c’est pas parce que l’avion prend feu et que tout clignote que le pilote ne parvient pas à se poser. La plupart du temps, il y arrive. Et si les passagers suivent les instructions à la con qu’on les oblige à écouter avant le décollage, il est plus que probable qu’ils s’en sortent.
Se prendre une balle dans le corps
Si vous vous prenez une balle et que votre cœur bat encore quand vous arrivez à l’hôpital, vous avez 95% de chances d’être tiré d’affaire. Pas besoin, du coup, de crier aux gens de continuer sans vous et de dire à votre veuve que vous l’aimiez, parce que vous allez vous en sortir. Bien sûr, la condition, pour ça, est d’être pris en charge par des médecins, hein. Mais, généralement, c’est le cas. Sauf à se faire tirer dessus sur une zone industrielle fermée un dimanche à Ris-Orangis, mais ce serait quand même un sacré concours de circonstances. Le truc, c’est que le corps est fait de telle manière qu’il compense au maximum lorsqu’un de ses organes déconne. Pour se maintenir en vie le plus longtemps possible.
Se faire poignarder dans le coeur
En gros, on a une chance sur 3 de survivre à un coup de couteau en plein cœur. C’est pas énorme énorme, mais c’est quand même beaucoup plus qu’on ne pourrait croire. Une étude américaine menée sur 20.000 personnes poignardées en plein cœur et prises en charge médicalement a ainsi montré que 32,6% des patients survivaient.
Après, ça doit pas être agréable, quand même.
Se faire mordre par un serpent venimeux
Là encore, il est assez peu souhaitable d’être mordu par un serpent venimeux. Mais, si on prend les chiffres, on se rend d’abord compte qu’un serpent venimeux n’utilise vraiment son venin qu’une fois sur deux quand il mord, et encore c’est une fourchette haute. Dans ces cas-là, on a un peu mal, et on n’en parle plus. Ensuite, les antidotes existent, pour de vrai.
Quand on met tout ça bout à bout, sur les 8.000 personnes mordues chaque année par des serpents venimeux, seules 5 meurent. Ce qui fait vraiment très très très très peu. Indiana Jones peut se rasséréner.
Les morsures de veuves noires
La veuve noire porte son nom super flippant parce qu’elle est super flippante. Son venin est quinze fois plus puissant que celui du serpent à sonnettes, dont le nom est moins flippant mais qui est quand même flippant.
Mais même avec ce ratio alarmant, le taux de morbidité après morsure de veuve noire n’excède pas 1%. 99% des gens s’en sortent sans séquelle. Ils ont juste mal pendant un moment.
Être frappé par la foudre
Sur 400 personnes frappées par la foudre entre 2001 et 2010, 40 en sont mortes. Les 390 autres vont bien, merci pour eux. On peut donc en conclure qu’une personne frappée par la foudre a 90% de chances de s’en tirer, quitte à avoir des douleurs récurrentes et des problèmes de mémoire. Mais mieux vaut avoir des problèmes, parce que ça veut dire qu’on est vivant.
La plupart des cancers
La moitié des cancers présentent des pronostics vitaux assez encourageants. Les cancers des reins, des glandes salivaires, de la prostate, de la thyroïde, des testicules ou des corps utérins, notamment, ont un taux de survie à 5 ans supérieur à 80%. L’idée selon laquelle quand t’as une tumeur tu meurs est donc pour partie fausse. Il existe évidemment des cancers beaucoup plus difficiles à traiter et qui engagent le pronostic vital des patients qui en sont atteints dans des proportions bien supérieures. Mais pas tous. On n’ira quand même pas jusqu’à dire qu’il y en a des biens, mais bon.
Les avalanches
Entre 1981 et 1998, l’Institut suisse fédéral pour l’étude de la neige et des avalanches a dénombré 1886 victimes d’avalanches pour 77% de survivants. En revanche, la moitié des victimes entièrement ensevelies sous la neige sont décédées. Mais bon, la moitié, c’est déjà un ratio pas mal pour quelqu’un coincé sous la neige. Ce n’est pas une raison pour jouer avec l’écho à la montagne en faisant son malin, hein.
Une catastrophe naturelle de manière générale
Entre 1980 et 2008, aux Etats-Unis, 601 catastrophes naturelles (tempêtes, tremblements de terre, ouragans, inondations et tout le toutim) ont touché 24 millions de personnes. Sur ces 24 millions de personnes, 12.000 sont mortes. Soit 1 chance sur 2000 de mourir, soit 99,95% de chances de s’en sortir. Encore une fois, ceci n’est pas une invitation à partir aux champignons quand on annonce des rafales à 200 km/h.
Les suites d'un AVC
En France, 1 personne sur 5 décède dans le mois qui suit un AVC et 28% des victimes décèdent dans l’année suivant l’événement. Tout ça nous donne quand même 70% de chances de nous en tirer. Pas de quoi pavoiser, mais pas de quoi paniquer.
Les statistiques sont avec nous.
Source : Cracked