Si je vous lance « Aokigahara », ça ne vous dira probablement pas grand chose, mais si je mentionne la « forêt des suicides », là il y a moyen que vous en ayez déjà entendu parler. Forcément, une forêt japonaise réputée pour être l’un des lieux où il y a le plus de suicides dans le monde, ça fait un peu froid dans le dos, et ça intrigue tout le monde. Mais est-ce que vous connaissez vraiment tous les détails qui font de ce lieu un endroit vraiment glauque ? Peut-être pas. Il est donc temps d’y remédier. Âmes sensibles, vous avez normalement déjà compris que ce top n’était pas pour vous.
Près de 100 personnes par an se donnent la mort à Aokigahara
Ça fait environ 2 par semaine, ce qui est tout simplement l’un des taux les plus élevés au monde. Mais pourquoi les gens décident de mettre fin à leurs jours dans cette forêt au pied du Mont Fuji qui est pourtant plutôt pas dégueu ? Ça, je vais vous le dire juste en-dessous. Je ménage le suspense.
Un livre de 1959 serait à l'origine de cette tendance
Le bouquin, c’est Nami no tô, écrit par Seicho Matsumoto. L’auteur y raconte l’histoire de deux amants dont l’amour est impossible qui viennent se suicider dans la forêt d’Aokigahara. Le lieu est alors décrit comme un endroit idéal pour disparaître sans être retrouvé, et c’est probablement ce qui a conduit des dizaines de personnes à venir s’y donner la mort dans les années qui ont suivi la parution du livre. Ça fait une sacrée responsabilité en tant qu’auteur quand même.
Un deuxième livre a remis le couvert en 1993
Et là, le lien de causalité est encore plus évident, puisqu’il s’agit du livre de Wataru Tsurumi intitulé Kanzen jisatsu manyuaru. Quoi, vous ne comprenez pas le japonais ? Bon ok, je traduis, ça veut dire : « Mode d’emploi complet du suicide ». L’auteur y explique qu’Aokigahara est un endroit parfait pour mettre fin à ses jours, et ça a évidemment inspiré pas mal de gens. Les années qui ont suivi la sortie du livre, le taux de suicides a explosé dans le coin et on retrouve encore régulièrement à côté des cadavres un exemplaire du manuel de Wataru Tsurumi.
Des gens sont payés pour prévenir les suicides
À Aokigahara, des gardes forestiers font régulièrement des patrouilles pour empêcher d’éventuels nouveaux suicides. Ils sont payés entre autres pour ça, ce qui fait de ce job un boulot particulièrement perturbant. C’est probablement pas le genre de carrière qu’on imagine faire quand on est gamin quoi.
Des panneaux sont disposés un peu partout pour empêcher les gens de se suicider
Sur les écriteaux, on peut lire des trucs du genre : « La vie est un cadeau précieux offert par vos parents » ou encore « S’il vous plaît, pensez à votre entourage, à vos amis », histoire de dissuader ceux qui hésitent encore à passer à l’acte. C’est une bonne chose d’avoir installé ces panneaux, mais c’est encore une fois assez glauque.
Beaucoup pensent la forêt hantée
Bon, on a l’habitude que les gens pensent un lieu hanté, mais l’histoire qui va avec Aokigahara fait particulièrement flipper. On raconte que, dans la forêt, se promènent les fantômes d’ubasute. Et les ubasute, selon le folklore japonais, c’est des personnes âgées qu’on est venu perdre en forêt pour qu’elles meurent, et ainsi éviter d’avoir trop de bouches à nourrir à la maison. Leur esprit attirerait les promeneurs hors des sentiers battus pour qu’ils se perdent et meurent à leur tour dans la forêt. Pas hyper rassurant.
Beaucoup utilisent des rubans pour qu'on retrouve leur corps
Il y a pas mal de rubans en plastique utilisés dans la forêt d’Aokigahara. Certains servent de fil d’Ariane aux promeneurs qui souhaitent s’enfoncer dans la forêt avec la certitude de pouvoir revenir sur leurs pas, et d’autres sont déroulés par ceux qui veulent commettre un suicide. Dans ce deuxième cas, le ruban sert à ce que d’autres personnes puissent retrouver leur corps et l’enterrer. Donc si vous tombez sur un ruban dans la forêt, n’essayez de le suivre que si vous êtes psychologiquement prêts à faire face à la mort (et à prévenir les autorités pour qu’ils se chargent du cadavre, bien évidemment).
Le sol de la forêt détraque les appareils électroniques
Le sol d’Aokigahara est chargé en fer, ce qui perturberait les boussoles, mais aussi les appareils électroniques comme les GPS, téléphones et autres caméras. Et pour le coup, là, y’a absolument rien de paranormal, donc même les plus rationnels d’entre vous devraient se méfier avant d’entrer dans cette forêt dangereuse. Si vous vous paumez, ça sera assez compliqué pour retrouver votre chemin.
Parfois, les corps retrouvés sont ceux de personnes qui se sont perdues
Conséquences directe du point précédent, il arrive que des randonneurs ne retrouvent plus leur chemin et meurent de faim ou de soif dans la forêt (ce qui est une des pires morts possibles). On ne retrouve donc pas que des suicidés, mais aussi des malchanceux qui n’avaient pas assez bien préparé leur expédition. Et ça c’est encore plus triste.
Finalement on serait pas bien avec nos belles forêts françaises pas hantées ?