Crédits photo : themillions

Si toi aussi tu t’es lancé dans la merveilleuse aventure de l’édition française, ce top te parlera. Si tu comptes t’y lancer, il devrait un poil te refroidir, mais ne désespère pas : les plus grands sont passés par là (à ce qu’on dit).

Trouver une idée originale

Le problème de débarquer au XXIe siècle c’est que tout a déjà été écrit sur tout et n’importe quoi. Le mec qui arrive pas à pioncer et qui aime les madeleines : fait, le gars qui pète un boulon parce que maman est morte : fait, le gosse maltraité qui s’avère être un sorcier hyper balèze : fait. Et moi je vais parler de quoi dans mon bouquin ? Hein ?

La première phrase

Une introduction qui claque ne s’écrit pas en deux temps trois mouvements. Ecrire cette fameuse première phrase, c’est aussi perdre 3 semaines de vie. Et puis le pire c’est qu’il faudra écrire la deuxième, et que ça sera pas tellement plus facile.

La page blanche

L’intro et les 5 premiers chapitres sont enfin écrits, mais, alors que tu t’imaginais déjà en train de rédiger le dernier (sublime bien évidemment), l’inspiration retombe. Le syndrome de la page blanche. Notez que dans les cas les plus extrêmes, ce syndrome t’empêche même d’écrire la liste des courses.

Le connaisseur

Il n’a jamais écrit de livre, c’est une daube en français et son livre de chevet favori est signé Marc Levy, mais il se permet quand même de te donner des conseils. « Et là tu vois Roger, tu devrais ajouter un point pour bien faire comprendre au lecteur ce que tu ressens. Peut-être même un point virgule. Non ? T’en penses quoi ? »

La relecture (1)

Bravo, tu as surmonté toutes les étapes et a enfin fini de taper ce fichu manuscrit. Maintenant te voilà donc reparti pour une longue, très longue relecture, où chaque point, chaque lettre seront vérifiés 20 fois. Si tu as beaucoup de chance, un membre dévoué de ta famille le fera à ta place.

Les maisons d'édition

Entre les grandes maisons qui te disent gentiment (pas vraiment en fait) d’aller te faire voir et celles qui A-DORE ton livre mais te demandent 2000 euros, tu es encore assez loin du prix Goncourt. Tu essuies néanmoins chaque refus avec un grand sourire, pensant à J.K.Rowling, qui en a chié avant de voir son manuscrit accepté.

La relecture (2)

Ô joie ! Un éditeur à enfin accepté de te publier, et après signature du contrat, tu reçois un Bon à Tirer, (dit BAT dans le milieu). Et devinez qui va devoir s’assurer qu’il n’y a pas de différence avec le manuscrit de départ ? Oui, TOI ! BINGO, mon champion.

L'attente

Entre l’écriture et la parution du livre près de 2 ans se seront écoulés. Deux années pendant lesquelles ton entourage pense qu’au fond, ce projet n’aboutira jamais. (Mais il t’aime si fort, qu’il ne te le répétera qu’une fois par semaine).

La personne beaucoup trop intéressée

Cette connaissance à qui tu as eu le malheur de dire que tu écrivais un livre et qui maintenant demande à lire tes avancements à chaque fois que tu la vois. Sauf qu’en vrai tu n’as pas du tout envie de lui faire lire tes brouillons. C’est personnel, crotte.

Les salons littéraires pouilleux

Parce qu’avant d’avoir sa séance de dédicaces au Salon du Livre de Paris, il faut en écumer des salons littéraires perdus aux quatre coins de France. Malgré tout tu t’estimes déjà très très chanceux et tu te dis que tu serais (presque) prêt à recommencer.

Allez, c’est pas le tout, j’ai un chef-d’oeuvre à écrire moi !

Un top signé Wearyam