Les Américains arrivent en France persuadés qu’ils vont voir des gens pas lavés s’embrasser dans la rue, parler politique, et s’envoyer des litrons de vin rouge en faisant la grève. Généralement, ils se trompent ; mais ces idées reçues les ont détourné des vraies différences culturelles auxquelles ils s’apprêtent à faire face. Et ça, ça leur en bouche un coin, tout simplement.
La bagnole
L’essence est super chère, les rues sont super étroites, les gens ont des bagnoles trois portes, il y a des rond-points partout et les gens sont super nerveux au volant. Les Américains n’y comprennent rien, eux qui sont habitués à rouler en pick-up sur des routes droites pendant des heures.
Les chiffres et les dates
Ce n’est pas propre à la France, mais l’inversion du jour et du mois entre les notations française et anglo-saxonne donne le tournis aux Américains. Pour peu que le jour dont on parle soit situé quelque part entre le 1er et le 12, ils n’y comprennent plus rien. En plus, pour faire des chèques bonjour : en France, les décimales sont placées après la virgule, pas après un point. Un bordel. Un véritable bordel.
L'apéro
L’idée de se réunir après le boulot avec des copains pour le simple fait de picoler en bouffant des trucs salés quasiment tous les jours est une totale nouveauté pour les Américains, plus habitués à bouffer des tartes avec de la limonade à 4 heures. Surprise surprise.
La bouffe
Impossible de trouver du beurre de cacahuètes. Voilà, c’est dit. Impossible donc de bouffer ce qu’on bouffe tous les jours à toutes les heures aux Etats-Unis. Partir, c’est mourir un peu. Et puis cette habitude de manger du pain tout le temps, tout le temps, partout, hein, c’est incompréhensible.
L'absence de pubs à la télé
La télé américaine est connue pour son avalanche de pubs. Un épisode des Simpsons finit par durer une heure avec les coupures de dix minutes toutes les cinq minutes. En France, on peut regarder un film d’une traite sans se faire emmerder par des marques de tampons. C’est fascinant.
Les gens à poil
Sur les affiches, dans le métro, à la une des magazines : des mecs torse nus, des filles quasi à poil. C’est totalement déconcertant pour les Américains, habitués à vivre dans un environnement autrement plus policé.
La politesse sans excès
Les Américains sont connus pour leurs manières excessives en matière de politesse. Sourires forcés, questions sans intérêt, small talk partout, tout le temps. En France, les caissiers se contentent d’un bonjour et ne sourient pas nécessairement. Il n’est pas indispensable de faire des efforts de sympathie avec tout le monde, ni d’être exagérément enjoué en permanence. Les Américains se sentent dévalorisés.
Les heures d'ouverture des magasins
Aux Etats-Unis, les 3/4 des magasins sont ouverts tout le temps, ou presque. En France, les magasins ferment entre 7 et 8 et, déjà, les horaires ont été étendus au cours des dernières années. Cette impossibilité de faire des courses à 10 heures du soir déstabilise les Américains, habitués à pouvoir consommer h24.
Les grèves
Plus cliché, tu meurs, mais c’est vrai qu’il y a souvent des grèves en France. Une idée totalement étrangère à la mentalité américaine, qui n’en comprend pas vraiment le principe, ni le but. Du coup, quand il n’y a pas de RER parce que les conducteurs sont en grève et qu’on ne sait pas comment rejoindre Paris depuis l’aéroport, on se demande pourquoi on a quitté le Nebraska, au juste.
Dans les grandes villes, les gens sortent en semaine
En fait, les gens sortent un peu tout le temps. Les bars sont tout aussi remplis le mardi que le vendredi (peut-être pas tout autant, mais quand même pas mal). Ce qui semble totalement inconcevable pour les Américains, généralement assez couche-tôt quand il s’agit de se lever le lendemain.