Parfois la vie nous fait de petits doigts d’honneur en nous faisant aimer un truc qu’en général on déteste et sur lequel on chie normalement sans retenue. On devient alors notre propre ennemi, parce qu’on a passé tellement de temps à critiquer ouvertement le truc qu’on ne peut plus vraiment assumer de l’aimer en public. Vous ne voyez pas de quoi je parle ? Pas de problème, j’ai quelques exemples, à vous d’ajouter les vôtres en commentaires.
La viande
Forcément, quand on mange de la viande et qu’on sait TRÈS BIEN ce qui arrive aux pauvres animaux avant qu’ils n’arrivent dans notre assiette ça fait bien mal au coeur (Spoiler : ils se font salement buter). Mais en même temps putain, le saucisson à l’apéro là ça fait chier d’être aussi bon aussi.
Les vêtements de fast-fashion
Bon, pour ma part je ne mange pas de ce pain là mais j’ai des ami(e)s qui culpabilisent d’acheter des vêtements de l’horrible industrie de la fast-fashion et qui me disent détester craquer pour ces saloperies pas chères. Résistez, respectez vous, achetez vos vêtements dans les morgues.
Les fast-food
C’est blindé de saloperies, de sucres, de graisses saturées et d’anti-vomitifs, ce qui fait qu’en général on n’arrête pas de critiquer ces restaurants et ce qu’ils servent. Sauf qu’il faut bien avouer que de temps en temps ça passe quand même vraiment bien et ça fait le taff. Toujours honteux d’aller jeter un sac d’emballages dans la poubelle jaune quand on se fait passer pour un fervent défenseur de la bonne nourriture.
Les tubes de l'été
Chaque été une nouvelle chanson pourrie passe en boucle à la radio jusqu’à ce qu’on se retrouve à l’avoir dans la tête et se dire « ouais en fait c’est quand même pas mal catchy et bien fait comme musique » et hop, c’est terminé. On s’en rend même pas compte que ça arrive dans notre playlist de sport.
Les chansons d'Angèle
C’est quand j’ai commencé à chantonner « Bruxelles je t’aime, Bruxelles je t’aime » dans ma douche par un beau matin du mois de mai que je me suis dit qu’il fallait enfin l’avouer, j’aime bien certains morceaux d’Angèle. Super dur à confier à mes amis par contre, eux qui n’écoutent que du classique super élitiste enregistré avec des scies musicales.
Le surimi et les fromages pour bébés
Le kiri, les Ficello, les Pique et croq’, les Ptits Louis et toutes ces saloperies qui n’ont pas trop de goût et qu’on réserve généralement aux enfants alors que franchement ça passe très bien. Mais forcément si on dit qu’on aime ça en public on se fait insulter par les vrais amateurs de fromage qui aiment le camembert, le saint-nectaire et le fromage Corse chelou avec des araignées dedans.
Les blagues bien ringardes
Difficile d’assumer certains humours ringards avec des bonnes vieilles blagues de beauf bien senties et autres blagues ringardes.
L'avocat (et les nourritures pas bonnes pour la planète)
Qu’il s’agisse des aliments qui voyagent beaucoup trop avant de se retrouver dans notre assiette ou des aliments dont la culture défonce la planète ou ne respecte pas les droits humains c’est vraiment à contrecœur qu’on décide de s’en passer ou qu’on en achète un une fois. Bon après y’a des gens qui s’en branlent et qui bouffent de l’avocat tous les jours, eux vivent librement. Comme des connards, mais librement.
Les artistes qu'on détestait mais qui ont vraiment réussi à devenir cool
Vous vous souvenez quand Robert Pattinson c’était juste le mec de Twilight ? Quand Justin Bieber ne faisait pas encore des featurings plutôt cool et quand Miley Cyrus n’utilisait pas encore sa voix pour faire de la country folk de qualité ? Bah depuis ils sont devenus cool, et ça fait toujours un truc de se dire qu’on aime bien un artiste sur lequel on a bien chié avant.
Les films de Nicolas Bedos
C’est vrai qu’à force de critiquer le travail de cette personne tout aussi critiquable on en viendrait presque à avoir peur d’aimer l’un de ses films. C’est arrivé à une collègue pas plus tard qu’hier, et elle ne s’en remet toujours pas. Perso ma grande peur c’est d’aimer un film de Xavier Dolan.
Et sinon vous pouvez aller voir les trucs qu’on déteste mais qu’on fait tous.