L’un des plus gros projets environnementaux de Paris : rendre la Seine ouverte à la baignade d’ici aux JO 2024. Si l’idée de slalomer entre des centaines de vélos, de trottinettes, de caddies ou même de voitures ne nous faisaient déjà pas beaucoup rêver : il n’y aura décidément plus moyen que vous y trempiez un orteil après avoir lu ce top. Ou alors vous êtes des gros crados. Désolée pour ce jugement de valeur, c’est dur, mais c’est juste.

Le trophée du Tournoi des Six Nations

Samedi 19 mars 2022, moment historique pour le rugby français : les bleus du XV de France font le grand chelem et remportent le Tournoi des Six Nations, 12 ans après leur dernière victoire. Il va sans dire que nos joueurs ont bien fêté ça, sur une jolie péniche parisienne. Problème, qui dit Péniche, dit Seine, et devinez qui a fini sa soirée dans ces eaux crados ? Le trophée (oui pas de suspens, l’info est dans le titre du point)… C’est en tout cas ce qu’a déclaré le joueur Damian Penaud au micro de « Canal + » le lendemain : « Le trophée a passé une belle nuit. Je ne l’ai pas eu toute la soirée, mais je sais qu’il a fini dans la Seine à 6 heures du mat’ ». Plus de peur que de mal, Romain Ntamack a finalement affirmé que le graal a aussitôt été sauvé par Baptiste Couilloud ! Vous pouvez ranger vos masques et vos tubas, les gars.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Plusieurs obus

Dans la Seine, plusieurs obus ont déjà été retrouvés. Par exemple, en juin 2018, un modèle de 1917, utilisé seulement durant la Seconde guerre mondiale, a été identifié dans le fleuve, au niveau du département de la Côte-d’Or, après une crue importante. Selon les démineurs qui ont opéré sur ce chantier, la découverte d’obus est récurrente en France : entre 480 et 550 tonnes par an.

Encore plus vieux : un obus de 1870 repêché dans le fleuve en 2012. Il a été retrouvé en plein cœur de Paris, à 6 m de profondeur, au niveau du pont au Change, à quelques pas seulement de la Samaritaine et de Notre-Dame. (Source.)

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Un python de 40 kg

Enfin… Son cadavre ! Je ne suis pas sans vous apprendre (du moins je l’espère) qu’un serpent ne survit pas sous l’eau. En état de décomposition, l’animal de 3 mètres de long a été remonté à la surface par les policiers de la brigade fluviale, en juillet 2012. Pour expliquer le phénomène : il y a plus de chance qu’il s’agisse d’un animal de « compagnie » abandonné par son propriétaire, que d’un reptile ayant parcouru une bonne partie du globe pour venir se baigner dans la Seine.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Une statuette de Camille Claudel et Rodin

L’une des seules œuvres attribuées aux deux artistes a été repêchée par la brigade fluviale en 2004, dans le Port de l’Arsenal à Paris. L’œuvre aurait d’abord été dérobée par des voleurs, qui, une fois interpellés, ont avoué l’avoir jetée dans la Seine. Plusieurs plongées ont été organisées avant de pouvoir remonter à la surface la fameuse statuette, estimée à la maudite somme de… 800 000 euros. (Source.)

Un mascaron du Pont Neuf

Alors qu’ils s’entraînaient de nuit, à hauteur du Pont Neuf, les plongeurs de la brigade fluviale de la préfecture de Police de Paris (qui sont en apnée à chaque fois qu’ils prononcent le nom de leur boulot) ont fait une drôle de découverte. Dans les profondeurs : une grosse pierre, sculptée, représentant un visage. Il s’agissait en fait d’un mascaron du Pont Neuf, c’est-à-dire, d’un visage sculpté d’une divinité forestière ou champêtre de la mythologie antique. Pas commun, et assez flippant !

Petit point culture gé : à l’origine, on trouvait 381 mascarons sur le Pont Neuf. Tous différents, ils représentaient des têtes de divinités de la mythologie antique. À l’Antiquité, ils avaient pour mission de protéger les habitants des mauvais esprits.

Une épée médiévale

Le 14 janvier 2022, un pêcheur a remonté ce vestige du fond du fleuve, en Seine-et-Marne. Selon la maison de ventes aux enchères Rossini, elle daterait bien du moyen-âge et serait, ainsi, vieille de plus de 500 ans. Selon les experts, il s’agirait d’une arme de combat et non pas d’apparat. Au vu sa forme et de sa poignée, elle pourrait remonter au XIVe ou XVe siècle : elle est faite de fer martelé, technique utilisée à la fin de la Guerre de Cent Ans. Ce qui est certain, c’est qu’elle date d’avant la Renaissance : passée cette époque, ces armes avaient des lames bien plus fines. Pour le moment, les recherches se poursuivent pour tenter de comprendre l’histoire de cet objet peu banal.

Plusieurs coffre-fort

Parmi eux : celui repêché à Carrières-Sur-Seine, dans les Yvelines, en 2019. Retrouvé, cette fois aussi, par un pêcheur, les policiers ont découvert une quinzaine de pièces d’identité, 3 passeports, des chéquiers et deux cartes bancaires à l’intérieur. FLIPPANT. (Source.)

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Des armes en tout genre

Vous avez peut-être déjà entendu parler de Raphaël : un jeune homme de 11 ans, qui écume les eaux parisiennes à la pêche à l’aimant. Il a remonté tellement d’objets insolites et inquiétants (pour la planète, mais pas que…) qu’il en a même fait une exposition plutôt fournie. Parmi les curiosités remontées par l’ado : une baïonnette, une grenade et deux revolvers. Malheureusement, ces découvertes sont courantes : de nombreuses vidéos de pécheurs amateurs remontant des armes de la Seine, ainsi que de nombreux faits-divers en ce sens, circulent sur internet.

De très (très) vieilles pièces de monnaie

Et la découverte n’est pas toute jeune non plus : elle date de 1957. Il y a plus de soixante ans, cinq pièces de monnaie de l’époque constantinienne (IVe siècle) et une de l’époque antonine (Ier-IIe siècle) ont été retrouvées dans le fleuve, à l’occasion d’un dragage. (Source.)

Des enseignes de pèlerins médiévales

Je sais ce que vous vous dites « euuuuh, ok, mais c’est quoi en fait?? » et je vous comprends. Heureusement, on va éclairer votre lanterne : ces petites appliques, remontant au Moyen-âge, étaient fixées sur les vêtements des chrétiens en pèlerinage. Fabriquées en alliage de plomb, elles étaient nombreuses aux XIVe et XVe siècles, puis leur production a décliné au XVIe siècle. On en a tant retrouvé dans les eaux du fleuve qu’on les surnomme également les « plombs de la Seine ». (Source.)

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Ajeffs0

Malgré tout ça, vous êtes encore impatients d’aller faire un petit plouf dans ce fleuve ??? Vous me dégoûtez. J’espère que ce top des raisons pour lesquelles Paris Plage c’est nul finira par vous convaincre…