Il y a certains métiers où on n’a pas le droit à l’erreur et de nombreux métiers qu’aucun enfant n’a jamais voulu faire. Si tu fusionnes les deux, ça te donne un trader. Les traders, ce sont des gens (des hommes bien souvent, évidemment) qui travaillent dans des grandes tours (à la Défense par exemple, mais ils ne prennent pas le RER A) et qui appuient sur des boutons pour vendre et acheter des actions de trucs très chers. Certains sont très bons dans leur métier pour sûr, et puis il y a les autres. Les 10 plus grosses pertes de trading sont les seules supérieures à un milliard de dollars et on vous en parle maintenant.
Toshihide Iguchi - 1,1 milliard de dollars
Dans les années 1980, Toshihide Iguchi travaille à la succursale de New York de la banque japonaise Daiwa et perd 70.000 dollars à cause d’un pari financier trop risqué. Au lieu d’assumer la perte, il essaie de la couvrir et c’est sa première erreur. Au fil, des années, Iguchi négocie des contrats, mise de l’argent et dissimule des opérations commerciales. En 1995, la perte est de plus d’un milliard de dollars et Iguchi se rend compte qu’il doit tout avouer, quitte à à mettre en jeu son travail et sa réputation. Il écrit une lettre d’aveux détaillant toutes les opérations non autorisées qu’il a fait pendant les 12 dernières années. Au début, la banque décide de couvrir cette annonce mais finit par dénoncer Iguchi au FBI pour tenter de sauver l’entreprise. En 1999, Iguchi est condamné à quatre ans de prison.
Nick Leeson - 1,3 milliards de dollars
Dans les années 80, Nick Leeson travaille pour la banque Barings, la plus ancienne et prestigieuse banque d’affaires d’Angleterre. Il est responsable du marché de Singapour et s’occupe des transactions pour les clients de la banque. Personne ne surveille son travail et Leeson commence à spéculer secrètement avec l’argent de ses clients. Il fait des erreurs et perd beaucoup d’argent qu’il cherche à rembourser en empruntant de plus en plus. En 1995, la banque Barings est ruinée et c’est la banqueroute. Leeson tente de fuir Singapour mais il est reconnu à la douane et est condamné à six ans de prison.
Kweku Adoboli - 2,3 milliards de dollars
Vers 2010, Kweku Adoboli travaille à Londres pour la banque suisse UBS. Il est responsable d’un portefeuille de 50 milliards de dollars et la moindre erreur pouvait faire perdre des sommes énormes. Son activité a d’abord rapporté beaucoup d’argent à UBS, jusqu’à 6 millions de dollars de profits en une journée, avant de l’entraîner dans une perte massive, 2,3 milliards de dollars. En 2012, il est reconnu coupable de fraude et de manipulations comptables illégales et est condamné à sept ans de prison. 550 emplois chez UBS ont été supprimés suite à cette perte monumentale.
Wolfgang Flöttl et Helmut Elsner - 2,5 milliards de dollars
En 2007, un scandale financier éclate en Autriche. Neuf anciens dirigeants de la banque Bawag sont accusés d’abus de confiance. Parmi eux, Wolfgang Flöttl et Helmut Elsner qui vivaient une vie de château. Leurs affaires illicites et spéculations interdites ont conduit à des pertes énormes, 2,5 milliards de dettes au total.
Yasuo Hamanaka - 2,6 milliards de dollars
Dans les années 90, Yasuo Hamanaka est haut placé dans l’entreprise Sumitomo, il est négociant dans le domaine du cuivre. En 10 ans, il réussit à accaparer le marché du cuivre, il contrôle en effet une partie importante de l’approvisionnement mondial en cuivre. En 1996, l’entreprise Sumitomo enregistre une perte de 1,8 milliard de dollars à accuse des transitions illégales de Hamanaka. On découvre ensuite que cette perte est beaucoup plus importante, elle s’élève à 2,6 milliards de dollars. Hamanaka est désigné comme seul responsable et est condamné à huit ans de prison mais rares sont ceux qui croient à l’ignorance de ses supérieurs.
Bruno Iksil - 4,4 milliards de dollars
En 2010, le français Bruno Iksil travaille à Londres chez JPMorgan Chase. Au lieu de se contenter de faire son travail, Iksil accumule les paris : il souhaite amasser les « credit default swaps » pour créer la pénurie mais c’est une erreur. L’année précédente, le pôle d’Iksil avait réalisé de superbénéfices ce qui a conduit à des primes de plus de 10 millions de dollars pour les employés (tranquille). Les supérieurs d’Iksil n’ont donc pas souhaité surveiller son travail et ses prises de risques ont fait perdre 4,4 milliards de dollars à l’entreprise.
John Meriwether - 4,6 milliards de dollars
En 1998, l’entreprise « Long Term Capital Management » fait presque faillite et fait courir un risque majeur au système bancaire international. Tout cela, c’est de la faute de John Meriwether, le fondateur de la boite, qui a parié sur la fin de la crise asiatique (alors que cette dernière s’est propagée vers la Russie). Grace à un accord avec les grandes banques d’affaires de Wall Street, il parvient à éviter la faillite mais les marchés financiers mettront quelques mois avant de retrouver leur calme.
Brian Hunter - 6,5 milliards de dollars
Encore une fois, c’est une histoire de paris ratés. Nous sommes en 2006, Brian Hunter est canadien et travaille chez « Amaranth Advisors ». Il s’occupe du marché du gaz et décide de parier sur le futur du gaz naturel. Cette transaction est une erreur, l’entreprise perd 6,5 milliards de dollars et fait faillite quelques mois plus tard.
Jérôme Kerviel - 7,26 milliards de dollars
L’affaire Jerome Kerviel de la Société Générale est probablement la plus connue en France en terme de trading. En 2008, juste avant la crise économique, Kerviel effectue des opérations illégales et les dissimule. Ces prises de position font perdre plus de 7 milliards de dollars à la Société Générale. Pour abus de confiance, faux et usage de faux et introduction frauduleuse de données dans un système informatique, il est condamné à 3 ans de prison ferme et 2 ans avec sursis. Après 5 mois, sa peine est finalement aménagée en liberté sous bracelet électronique.
Howie Hubler - 9 milliards de dollars
En 2006, Howie Hubler travaille chez « Morgan Stanley » et vient d’être promu pour diriger un groupe de traders. Le but est de faire du profit très rapidement et Hubler décide de miser sur des paris peu risqués selon lui et très rentables. En réalité, le risque est élevé mais Hubler ne le remarque pas et assure à ses collègues que c’est une opération à succès. Le temps passe et le département de réduction des risques informe Hubler qu’il faudrait faire attention mais ce dernier leur assure qu’il n’y a aucun risque, il en est certain. La situation empire et bientôt, l’entreprise enregistre une perte énorme : 9 milliards de dollars. Le supérieur d’Hubler lui laisse l’opportunité de démissionner pour ne pas le virer pour faute grave, le trader maudit quitte donc l’entreprise avec 10 millions de dollars en poche.
Au moins en tant que rédac chez Topito, le seul truc que je peux perdre c’est le mug avec la tête de François imprimée dessus. Ce serait triste mais on s’en remettrait.
*Avec l’inflation, ces chiffres peuvent se révéler inexacts.
Sources : Wikipedia – Le Figaro – Nouvel Obs – Le Monde