C’est un des boulots étudiants les plus chouette… Mais, vous tous qui avez été ou êtes actuellement pions, vous avez certainement déjà vécu les situations embarrassantes recensées ci-dessous. Parce qu’être pion c’est aussi et avant tout se souvenir à quel point on était des petites enflures au collège.
Quand on manque d'autorité
Face à une salle blindée de trente ados surexcités, on a beau hurler et s’égosiller pour avoir le silence, rien n’y fait, c’est comme si on était invisible. Et là, on se demande à quoi on sert dans la vie et on a un peu envie de pleurer.
Quand on ne sait pas répondre à une question niveau 6ème
-« Madame, c’est quoi l’hypoténuse ? »
-« Euh… c’est… le truc de… un triangle… euh. Dis donc, je suis pas censée te répondre, creuse-toi un peu, c’est mieux si tu trouves par toi même. »
Le plus simple c’est encore de faire ce quiz pour savoir si tu as le niveau d’un CM2.
Quand on se fait gauler en train de finir les plateaux des élèves
Au moment de débarrasser les plateaux à la cantine, nos plus bas instincts prennent parfois le dessus. En même temps on n’allait pas jeter toutes ces frites bordel, c’est gâcher !
Quand on devient cleptomane
C’est un peu la honte quand on sort du boulot avec des rouleaux de PQ planqués au fond du sac, mais bon, on est tellement sous-payé que tout est bon à prendre…
Quand on s'endort
C’est pas très glorieux mais, quand on fait une permanence à 8h du mat’ en plein mois de décembre et qu’il fait encore nuit, il n’est pas rare de se retrouver à somnoler… et de se faire réveiller par sa tête qui cogne sur le bureau… et d’être moqué par les petits morveux.
Quand on choit
Se péter royalement la gueule dans les escaliers devant une cinquantaine d’élèves, c’est dire au revoir à sa crédibilité.
Quand on te rappelle que t'es au plus bas de l'échelle
Souvent on lance un « bonjour » enjoué en rentrant dans la salle des profs, sauf que personne ne nous répond. Ils lèvent même pas la tête, ces couillons. Un classique. Ça fait partie des trucs qui se passent forcément dans la salle des profs.
Quand on est un peu ballonné
C’est souvent lorsqu’on les surveille en plein devoir sur table et qu’ils sont tous en train de bûcher dans un silence des plus religieux que nos bruits gastro-entériques super gênants s’invitent. A ce moment-là, faut toujours tenter le coup de fixer d’un regard accusateur un élève du premier rang. Sur un malentendu, ça peut passer.
Quand on prend conscience qu'on n'est plus tout jeune
En entendant parler les élèves dans la cour de récré, « en soumsoum », « oklm », « yolo », « thug » (et encore, ces expressions sont déjà désuètes à l’heure où je vous écris) souvent, on pige que dalle, et on se prend un méchant coup de vieux dans les dents. Et ça fait mal.
Quand on se fait traiter
On peut faire les frais de la célèbre méchanceté adolescente quand on rentre dans une salle et qu’on entend : « oh non, c’est encore gros nez qui nous fait la perm’… ou gros cul, ou gencives de cheval, ou le taulard… la liste n’est bien évidemment pas exhaustive, il existe autant de quolibets que de surveillants.
Il en faut des compétences pour êtres surveillant.