Le touriste est une espèce très envahissante. Il s’incruste dans les territoires des autres, il fait du bruit, il pollue, il abîme les monuments (même sans faire exprès). Bref il fait chier. Bon d’accord il y a des touristes respectueux, mais dès qu’on en met beaucoup au même endroit, ça finit toujours par dégénérer. Du coup, certains sites envahis ont décidé de leur interdire l’accès, ou de limiter leur nombre. Bye bye les touristos.

La grotte de Lascaux (France)

La vraie grotte de Lascaux, la « grotte de Lascaux 1 », celle avec les vrais dessins des hommes préhistoriques. De 1948 à 1963, elle était ouverte au public, mais le gaz carbonique rejeté par la respiration des visiteurs abîmait les peintures rupestres. Donc on a fermé Lascaux 1 au public et on en a réalisé une copie, Lascaux 2, qui a elle aussi été menacée par le flot de touristes. Alors on a fait Lascaux 3 et Lascaux 4. Jusqu’où on ira ?

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Maya Bay (Thaïlande)

Si vous avez vu le film La Plage, vous voyez forcément de quelle baie on parle vu que les trois quarts de l’histoire s’y déroulent. A cause du film, la baie s’est retrouvée envahie de touristes et ses coraux menacés. Le premier juin 2018, les autorités locales avaient décidé de fermer l’accès au site pour quatre mois, le temps que les coraux se régénèrent. Finalement, la fermeture sera maintenue jusqu’à nouvel ordre. Et c’est pas plus mal.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Cybercap

Les îles Galapagos (Equateur)

C’est un peu le paradis sur Terre, donc bien sûr tout le monde veut y aller. Les autorités ont bien compris ça, et elles ont décidé de limiter l’accès à l’archipel en proposant seulement des offres d’hôtels plutôt haut de gamme et en nombre réduits. C’est plutôt malin. Mais l’Equateur a sacrément besoin de touristes pour son économie, donc la tentation est assez grande d’augmenter le nombre d’hôtels. C’est plutôt dommage.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Aonikenk

Le Machu Picchu (Pérou)

Elle aussi menacée par les touristes trop nombreux, l’ancienne cité inca a dû poser des conditions pour les visites. Elles sont limitées en nombre et en temps sur place, histoire de pas se retrouver avec un tas de ruines dans les prochaines années. Enfin c’est déjà des ruines, mais vous voyez ce qu’on veut dire.

Crédits photo (CC BY 2.0) : Jerry Daykin de Cambridge, United Kingdom

Koh Tachaï (Thaïlande)

En 2016, les plages paradisiaques de cette petite île ont été fermées au public, encore pour des raisons de pollution des plages et des eaux. Maintenant on peut y retourner, mais sous certaines conditions. Et c’est tant mieux, comme on dit.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Tubtim.r

Dubrovnik (Croatie)

C’est la ville qui a été filmée pour représenter Port-Réal dans Game of Thrones. Il en fallait pas plus pour que des hordes de zombies visiteurs se ruent dans ses rues et foutent un bordel monstre. La municipalité a donc choisi de limiter leur nombre à 4000 par jour dans son quartier historique (et c’est déjà pas mal).

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Chensiyuan

Santorin (Grèce)

L’île grecque a le même problème que les précédentes : son éco-système est menacé par l’afflux de touristes. Pour réduire le problème, on a décrété qu’il y aurait 8000 bateaux maximum qui pourraient accoster dans le port de Santorin. Bien vu.

Grèce : Santorin

L'île de Paques (Chili)

Les têtes géantes, ça attire du monde, et ça crée les problèmes habituels liés au tourisme de masse. Du coup, on ne peut plus rester plus de 30 jours sur l’île. Et si on veut s’y installer, il faut déjà avoir de la famille dans la communauté locale. Et ça c’est pas donné à tout le monde.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Yves Picq

L'île de Boracay (Philippines)

On avait rebaptisé l’endroit « l’île aux déchets » tellement c’était dégueulasse, notamment parce que les habitants n’avaient pas été préparés au tourisme de masse qu’ils se sont mangé. En avril 2018, Boracay a été fermée au public pour 6 mois, et l’alcool et cigarettes y sont maintenant interdits.

Crédits photo (CC BY 3.0) : Alexey Komarov

Palma de Majorque (Baléares - Espagne)

Trop de touristes ? On a la solution : on interdit aux habitants de leur louer des appartements, sous peine d’une grosse amende. C’est radical, mais il faut bien ça pour régler le problème de l’afflux qui fait chier tous les locaux.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Оливера

Allez oust les touristes.