Nous avons tous ce pote qui décide de reprendre sa vie en main, et qui, peu à peu, commence à entrer au stade super-sayan du relou. Cela ne peut plus durer. Alors, je te dédie ce top, à toi, qui deviens chaque jour de plus en plus chiant. Il faut que tu ouvres les yeux.
Top, inspiré de faits réels, et rédigé par un topiteur rageux (donc probablement chiant).
Tu commences à préférer ton petit confort à tes potes
« Une soirée ? Est-ce qu’on sera bien assis parce que j’en ai marre de m’asseoir sur le sol. En plus, je vais me coucher sale dans mon lit, j’ai pas envie. Et puis les gâteaux apéro, non merci, j’ai du poulet basquaise au frigo. En plus, demain c’est dimanche, j’ai vraiment envie de profiter du week-end »… Autant te le dire, on entend juste « bla bla bla ».
Tu t'es beaucoup (trop) politisé
Il est normal de se sentir concerné par la politique. Mais il y a une différence entre parler de ses idées et imposer son point de vue tout en ayant un avis sur tout. Le pire, c’est qu’en plus de dire des conneries, tu juges tes amis : « non mais tu te rends pas compte, c’est grave ce qu’il se passe ». Ce n’est pas parce que tu cries « LE PEUPLE SOUFFRE », en soirée, que tu es le nouveau Jean Jaurès. Alors on te le dit gentiment : au nom de l’humanité, s’il te plaît, tais-toi. Bisous !
Tu as une vie extrêmement saine
Tu fais du yoga, tu manges cinq fruits et légumes par jour, tu as arrêté le Nutella… On te félicite. Mais tes galettes de blé, ça pue la mort. Quand tu parles, on a le nez en putréfaction.
Tu t'es mis au sport
Tu passes ton temps à expliquer à quel point tu te sens tellement mieux et plus épanoui dans ta vie depuis que tu te dépenses AH AH AH. Non, clairement, tu pues la transpi et la couleur de ton petit bas moulant m’angoisse énormément. En plus tu nous fais culpabiliser de passer nos journées devant Netflix. Pour notre bien commun, fais du sport, mais loin de nous.
Tu as changé de régime alimentaire
Et tu te sens obligé de présenter chaque aliment un peu feng-shui que tu manges. Imagine si je faisais pareil : « alors, là, c’est des pâtes. J’ai découvert ça dans une petite épicerie de quartier appelée Carrefour. Je sais pas si tu connais, ça vient d’Italie, c’est ultra typique, tout le monde en mange là-bas. C’est à base de farine de blé, c’est super simple à faire, je te recommande, c’est hyper bon ! »
Tu as de nouvelles passions très étranges
Ce qui, en soi, n’est pas gênant. Mais partager cette passion pendant des heures, si. D’autant que, la linguistique diachronique, on n’y connaît rien. On ne peut donc pas répondre. Alors, pourquoi, à la fin de ton interminable monologue, tu finis toujours par demander « t’en penses quoi, toi ? » POURQUOI ?
Tu décides de ramener de bons vins en soirée
Nous aussi on aime le bon vin… Mais quand on a créé l’événement « anniversaire », on ne s’attendait pas exactement à une ambiance très sophistiquée. On adorerait profiter de ton cépage 2008 du château de Latour-Martin-Matin mais là, en fait, on est déjà bourrés au château-cubi-1€-la-bouteille.
Tu t'es mis en couple (évidemment, ça se passe trèèèèèèèèèèès bien)
Étrange phénomène, mais tous les gens chiants sont en couple. Tu ne déroges pas à la règle, surtout lorsque tu viens nous expliquer : « Mamour et moi, on est comme tout le monde ! Nous aussi on s’engueule, on a nos mauvaises passes, mais on communique beaucoup… Le couple, c’est pas compliqué, il faut communiquer et se faire confiance ».
Tu ne fais plus d'excès
Ta vie est une longue (et très ennuyeuse) ligne droite. Tu ne loupes jamais le dernier métro, tu fais des plannings de travail et, horreur absolue, tu arrives en avance. Désormais, le moment le plus foufou de ta vie c’est quand tu grilles une priorité à droite.
Tu as perdu le second degré
Tu ne ris plus, tu prends tout très sérieusement, et tu juges. Quand on te fait remarquer qu’il fut un temps où, toi aussi, tu riais à ces blagues, tu réponds : « non mais j’ai changé, et ce serait bien que vous grandissiez un petit peu »… Notre diagnostic est clair : tu es constipé du second degré, alors prends un suppo d’humour et va chier.
Conclusion, on est très bien avec nos vies imparfaites. Parce qu’on vise la perfection, mais la perfection, c’est chiant. Bisous.