La fin du mois de mai approche, même si l'on ne s'en rend pas vraiment compte. Pour beaucoup de nos concitoyens, l'info est juste déprimante ; mais pour les étudiants, c'est la fin du calvaire. Qui dit mois de mai dit début d'une période excessivement longue de congés universitaires, pourtant à peine suffisante pour se remettre des émotions estudiantines de l'année passée. Voici les signes collatéraux qui ne trompent pas : les partiels, c'est terminé !

  1. Le barman est content
    Lui qui ne voyait plus personne depuis un mois pour cause de révisions organise des soirées "Viens fêter la fin des exams" à tout va. Et comme un mois de soirées, ça fait beaucoup à rattraper, les étudiants ne sont pas à une conso près. Faut dire qu'en plus, ils peuvent maintenant taper dans leur budget-photocopies, et que ça, ça fait déjà une bonne douzaine de bouteilles sur le comptoir.
  2. Le gérant de la boutique de photocopies à 0.10 cts située-juste-à-côté-de-la-fac-pour-se-faire-un-fric-monstre-sur-le-dos-des-jeunes tire sévèrement la tronche

    Qui dit étudiant en vacances dit plus aucun dossier à imprimer-relier pour la modique somme de 8,50€. Pour le gérant de la boîte, c'est triste (bon on va pas le plaindre). Pour l'étudiant qui va pouvoir remanger sans plus se soucier de son budget-photocopies (qui arrive en deuxième position après le budget-loyer), c'est mieux. Et puis, pas la peine de se morfondre, il y aura bien quelques rattrapages pour faire tourner le commerce d'ici la rentrée !

  3. Le secrétariat pour les inscriptions est injoignable, sauf entre 10h33 et 10h48, voire entre 14h12 et 14h27
    Par chance, la secrétaire n'est pas tout le temps en rendez-vous. Apparemment, il n'y a pas que les étudiants qui sont en vacances. L'administration de la fac aussi. Quoi ? Comment ça, "pour eux, c'est comme ça toute l'année" ? Arrêtez, vous commencez à être mauvaise langue.
  4. Les bibliothécaires peuvent enfin profiter d'un moment de répit dû à l'absence des étudiants qui désertent la B.U. pour aller glander un peu sur Internet.
    Quoi ? Comment ça, c'est comme ça toute l'année pour eux ? Non, mais arrêtez bon sang. C'est hyper dur comme métier. Des fois il faut prendre des échelles pour aller choper des livres super haut. Et même qu'il y a des jours où on peut pas dormir au boulot... Donc ça va les clichés !
  5. Le proprio se frotte les mains : c'est l'heure de l'état des lieux.
    Tiens, qu'est-ce que c'est que ce cercle brûlé sur la moquette (casserole de pâtes + pas assez de thunes pour un dessous de plat) ? Et ce feutre sur le papier peint (soirée du 13 janvier, vers 23h 45, concours de tatouage au velleda) ? Et ces capotes desséchées derrière le lit (euh...) ? On le savait dès le départ qu'on ne reverrait pas la caution. Mais ça fait quand même toujours un peu mal.
  6. Le fait de glander devient vachement moins jouissif
    Si se faire une saison de série en une nuit, trier ses chaussettes ou bien remplacer toutes les photos du Facebook de votre voisin par des photos de son pénis, sont des activités très amusantes en périodes d'exams. On se rend vite compte, au moment où elles constituent l'unique alternative, qu'elles ne sont pas si divertissantes que ça. Enfin ça reste quand même vachement sympa.
  7. Les commentaires sur le fait que les étudiants sont quand même de "sacrés branleurs" reviennent au galop
    Les parents, les voisins, les potes qui bossent, etc. Ils vous ont laissé tranquille durant les exams (le seul mois où vous en foutez une, selon eux), mais une fois passé cette courte période de répit, les emmerdeurs repartent à la charge. "Hey, quatre mois de vacances tu vas quand même pas te plaindre" "Moi à 14 ans je bossais déjà à la ferme" etc, etc.
  8. Les boulangeries, bars, commerces, voitures, abri bus, sont couverts de petites annonces proposant des petit boulots
    Eh oui, à force d'avoir révisé comme un malade (qu'est ce que vous êtes consciencieux, si, si, vraiment) vous en avez oublié que vous étiez fauchés. Maintenant que vient l'été vous aimeriez bien profiter, mais bien sûr, il vous manque l'essentiel : l'artiche. Donc, comme tout bon étudiant, vous cherchez le bon job d'été ... trois mois trop tard. Résultat il y a rien, nib, que dalle, même les colonies de vacances pour les enfants roumains tétraplégiques ont assez de moniteurs. Vous n'avez d'autre choix que proposer vos services à un prix qui ferait rire un esclave de Louisiane : cours de guitare, d'anglais, de djembé, jonglage, etc. Bref, tout ce que vous croyez savoir faire. Ça marche pas des masses.
  9. Les parents retrouvent la joie de la vie commune avec leur futur Tanguy
    Retourner chez papa-maman, bof. Mais payer le CROUS un mois de plus, jamais de la vie. Et pouvoir glander sans avoir à gérer le linge, la vaisselle, les repas et le ménage (vu que Maman - ou Papa, ne soyons pas machos - s'en chargera après ses huit heures de taf quotidiennes), ça n'a pas de prix.
  10. Les parcs sont remplis de jeunes gens en shorts qui boivent des bières
    "Allez viens il fait beau on va se poser dans un parc ?" "- Et on va faire quoi ?" "- Ben tu sais quoi, se poser, allez viens, on va être bien posé". Même quand on cherchait à échapper aux exams, on évitait ces plans foireux comme la peste. Mais là bon , il fait effectivement beau, et bon..il n y a rien d'autre à foutre.

Courage à ceux pour qui ne c'est pas fini