Débarquée seulement fin 2019 dans nos pâles existences, la plateforme Disney+ a déjà bien rattrapé son retard sur la concurrence et propose aujourd’hui l’un des catalogues les plus fournis du marché. Alors oui, on y retrouve évidemment les films originaux Disney et Pixar qu’on connaît tous, mais il y a aussi des tas de séries de tous styles : du Marvel, du Star Wars, du dramatique, du comique, du docu, du court-métrage… bref, y’en a pour tout le monde quoi. Et pour vous éviter de naviguer à vue dans cet océan de programmes, voici une petite sélection des pépites de Disney+ à ne pas louper.
Andor
Parmi toutes les séries Star Wars de l’ère Disney +, celle-ci est objectivement la meilleure, et ce pour une bonne raison : pas besoin d’être fan de la franchise aux jedis pour la kiffer. Bon, personnellement je le suis donc j’ai doublement aimé, mais l’histoire d’Andor ne fait quasiment pas référence aux autres récits Star Wars, même si elle est un prequel au film Rogue One. Tout ce qu’il faut savoir, c’est que l’Empire contrôle désormais une majeure partie de la galaxie et que Cassian Andor, notre personnage principal, s’enrôle dans la rébellion. Le reste, c’est surtout une superbe série d’espionnage avec une réalisation impeccable et un ton assez sérieux qui rend le tout hyper crédible. Vous n’y verrez aucun sabre laser, et c’est finalement bien mieux comme ça.
Dopesick
Venez faire un petit tour du côté de la déprime avec Dopesick, une série où on cause d’un anti-douleur à base d’opioïdes qui a ravagé une bonne partie des États-Unis : l’OxyContin. L’histoire est basée sur des faits réels et suit à la fois des victimes addicts à l’OxyContin, l’entreprise pharmaceutique à l’origine de ce médicament vendu comme « non addictif », et les enquêteurs qui font le max pour interdire cette saleté. C’est très sombre et pas toujours facile à regarder, mais ça vaut vraiment le coup si vous voulez voir jusqu’où sont prêtes à aller certaines entreprises pharmaceutiques pour se faire de la grosse thunasse (spoiler : très loin). En plus, vous pourrez aussi admirer un Michael Keaton dans l’une de ses meilleures performances, et rien que ça c’est une raison suffisante.
The Mandalorian
Contrairement à Andor, il vaut mieux avoir quelques bases en Star Wars pour suivre The Mandalorian, mais tout ce que je peux vous dire, c’est que ça vaut le coup. La série se déroule après la chute de l’Empire, aux prémisses du Premier Ordre, et suit Din Djarin, un chasseur de prime solitaire et peu causant. Ce Mandalorien va croiser la route d’un petit être doté de grands pouvoirs qu’il est censé livrer à des clients pas très commodes, mais comme vous vous en doutez, tout ne va pas se dérouler selon les plans établis. Bref, sans trop vous spoiler, la série est canon et ressemble davantage à un Western intergalactique qu’à un épisode de Star Wars habituel. Par contre, c’est aussi beau qu’un film et on en prend clairement plein les yeux.
The Bear
Vous voulez une série qui ne ressemble à aucune autre ? Une nouvelle expérience télévisuelle ? Alors matez tout de suite The Bear. La série, qui se déroule à Chicago, raconte l’histoire de Carmy, un jeune chef hyper prometteur qui décide de délaisser la voie royale pour reprendre le resto au bord de la fermeture de son frère récemment décédé. Le resto est pourri, mais Carmy va y mettre toutes ses tripes pour en faire un lieu qui fait avant tout de la bonne bouffe. Nous, les spectateurs, on est alors plongé au milieu de ce joyeux bordel composé d’employés qui redécouvrent leur métier, presque comme si on faisait partie de la brigade. C’est crade, ça sue, ça se bouscule, il fait chaud, c’est presque fatigant à regarder, mais on en redemande encore.
Only Murders in the Building
Fans de whodunit à la Agatha Cristie et Cluedo, Only Murders in the Building est faite pour vous. Le pitch de départ est assez simple : dans un immeuble luxueux de Manhattan, un jeune résident est mort. Trois autres résidents (vivants, eux) fans de podcasts criminels vont alors s’associer pour tenter de retrouver l’auteur du crime tout en créant leur propre podcast sur l’affaire en cours. On se retrouve donc avec une Selena Gomez en jeune millennial associée à deux boomers interprétés par les grands Martin Short et Steve Martin, entourés d’une tripotée de seconds rôles tous complètement barrés. Le mystère est grand, l’histoire est prenante, personne ne se prend au sérieux, et il y a des énormes guests dans chaque saison. Que demander de plus ?
Oussekine
Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, en marge de manifestations étudiantes contre un projet de réforme de l’université, Malik Oussekine, 22 ans, est battu à mort par des policiers « voltigeurs » (les fameux ancêtres de la BRAV-M). C’est ce récit qui est mis en scène dans la série, assez classique dans sa forme, mais terriblement juste. On a tous été étonnés de voir Oussekine débarquer sur Disney+ (c’est pas trop l’ambiance a priori) mais on est au final très agréablement surpris. À réserver pour les soirs où vous avez le moral.
Desperate Housewives
Vous connaissez probablement déjà les grandes lignes de Desperate Housewives, l’une des séries les plus cultes de tous les temps. Ça se passe à Wisteria Lane, un petit quartier de banlieue américaine bien chicos. Là-bas, tous les voisins se connaissent. Et s’épient. Et, occasionnellement, s’entretuent. Ça donne lieu à des tas d’histoires farfelues où nos héroïnes – quatre femmes au quotidien a priori bien tranquille – se retrouvent à devoir s’unir pour gérer des tas de secrets pas bien jojo qui remontent à la surface. Alors oui, c’est souvent un peu « too much », mais c’est voulu, et la narration et les personnages sont géniaux alors on comprend parfaitement pourquoi la série est devenue légendaire. Rien que d’en parler, j’ai envie de me refaire les huit saisons.
Loki
Faire toute une série sur le personnage Marvel qu’on aime le plus détester était une foutue bonne idée, d’autant que le projet a été mené à bien avec une mise en scène sympathique et un concept vraiment original (que je vais bien me garder de vous dévoiler) qui sortait complètement de la trame principale du MCU. Un tout nouvel univers totalement inattendu pour du Marvel, et surtout une trame originale qui sort en partie de l’histoire canonique des films Marvel. Vous n’avez presque pas besoin d’avoir vu les films pour apprécier Loki, et ça c’est une excellente chose.
Atlanta
C’est la série de Donald Glover, aka Childish Gambino, qui se classe dans la catégorie « comédies » mais dont les épisodes peuvent régulièrement être assez sérieux et cyniques. On y suit deux mecs qui veulent devenir rappeurs et toute une bande de joyeux drilles qui gravitent autour. Chaque épisode a son petit truc rien qu’à lui, donc arrêtez tout de suite de lire ce résumé et enfilez-vous Atlanta comme il se doit.
The Punisher
À l’époque où Marvel avait signé un deal avec Netflix, beaucoup considéraient the Punisher comme la meilleure série issue de ce petit partenariat lucratif. Maintenant, c’est chez Disney+ que vous pourrez apprécier ce petit bijou mettant en scène le plus bourrin des super-héros. Car oui, dans la série, même si Frank Castle a fini de venger sa famille, il décide de ressortir l’artillerie lourde pour défoncer de nouveaux méchants, et c’est toujours aussi jouissif.
Wandavision
Une série Marvel au concept étonnant qui reprend pour chaque épisode les codes d’une série d’une décennie. Pour vous filer un exemple, le premier épisode reprend ceux de Ma sorcière bien aimée, et un autre ceux de Malcolm. Niveau mise en scène, c’est donc un renouveau maitrisé à chaque épisode et on creuse un peu plus la psyché de l’étonnant personnage de Scarlet Witch, la Sorcière Rouge, qui a vécu un tas de saloperies dans sa vie. Honnêtement, ça vaut le coup d’être vu.
Star Wars: Obi-Wan Kenobi
Moins impactant que The Mandalorian et Andor, le spin-off centré sur le parcours d’Obi-Wan Kenobi dix ans après La revanche des Siths n’en reste pas moins un programme sympa à mater. Les premiers épisodes commencent mal (avec notamment l’une des pires courses poursuite qu’on ait jamais vues), mais le tout s’améliore au fil de la saison, notamment grâce à la présence d’un méchant monsieur casqué qui arrive à porter la tension à son maximum. C’est loin d’être parfait, mais on prend quand même un max de plaisir, et la présence d’Ewan McGregor n’y est pas étrangère.
Pam & Tommy
L’histoire de la sextape la plus célèbre du monde, avant même celle de Kim K : celle de Pamela Anderson et Tommy Lee, le batteur de Mötley Crüe. On y apprend comment une petite vidéo intime tournée pendant leur lune de miel est subitement devenue l’un des clips les plus visionnés dans le monde alors même qu’internet commençait à se démocratiser. On y découvre aussi comment les droits de Pamela Anderson ont été sacrifiés sur l’autel du star-system. C’est moche, mais la série, elle, est belle.
Malcolm
Vous connaissez forcément Malcolm puisqu’il s’agit d’une des meilleures séries comiques de tous les temps, donc pas la peine de vous rappeler que Malcolm est un gros intello dans une famille pauvre composée de pas mal de teubés. En revanche, il est bon de vous avertir que la série, appartenant à la Fox, qui elle-même appartient à Disney, est dispo sur la plateforme de Mickey, et ce pour longtemps a priori. Cette nouvelle devrait vous ravir.
The Beatles : Get Back
Vous avez toujours voulu connaître les coulisses des Beatles ? Voir comment ils étaient « en vrai » ? Eh bien c’est désormais possible, grâce à Get Back, le documentaire de Peter Jackson (rien que ça) contenant des heures et des heures de vidéos tournées en studio pendant la préparation de l’album Let it Be et de leur retour sur scène après trois ans d’absence. C’est simple, on a l’impression d’être dans le studio avec les quatre copains, et on suit toutes leurs discussions comme si on faisait partie du groupe. On stresse avec eux, on rit avec eux, on est énervé avec eux, et on voudrait jouer avec eux. Juste génial.
Moon Knight
Après plusieurs séries Marvel sans saveur on était un peu anxieux de découvrir Moonknight et on avait finalement un peu tort parce que c’était pas si mal. Oscar Isaac y joue Steven Grant, un employé de boutique de souvenir plutôt discret qui a des troubles du sommeil et s’enchaine littéralement à son lit avant de dormir parce qu’il en a marre de se réveiller dans des endroits incongrus. Mais, finalement, le monsieur réalise qu’il souffre d’un trouble de la personnalité et que lorsqu’il dort, Marc Spector prend le contrôle de son corps. Tout se passerait bien si Spector était un simple collectionneur de timbres, sauf qu’il est en réalité un mercenaire et un super héros ayant hérité ses pouvoirs de divinités égyptiennes. Pas simple comme vie.
Lost : les disparus
Vous connaissez forcément déjà Lost, la série avec des rescapés d’un crash d’avion qui tentent de survivre sur une île mystérieuse. La série qui a révolutionné le game des séries dans les années 2000 en montrant qu’on pouvait mettre des gros moyens et balancer des cliffhangers de folie. Impossible d’être passé à côté. Par contre, est-ce que vous saviez qu’ABC, le groupe qui a produit Lost, appartenait à Disney ? Ça veut dire que vous pouvez mater et re-mater à loisir ce petit bijou imparfait sur la plateforme de Walt.
Les Simpson
Si vous vous demandiez où regarder Les Simpson, vous avez désormais la réponse : les 35 saisons sont dispos sur Disney+ (c’est ça l’avantage de posséder la Fox). Pouvais-je vous annoncer une plus belle nouvelle ?
Star Wars : Visions
Allez, on finit sur une dernière petite touche de Star Wars. Avec Vision, on sort du live action et on mate des courts métrages d’animation japonaise qui viennent s’insérer sans prétention dans la grande histoire de la guerre des étoiles. Chaque épisode est différent, tant sur le ton que sur la temporalité. Même le style graphique change à chaque fois, tout en restant magnifique, à la manière d’un Love, Death and Robots. C’est frais, ça se mate sans faim, et c’est surtout un joli petit cadeau pour les fans de la franchise.
Pas convaincus ? Eh bien allez faire un tour du côté des séries Amazon Prime à voir.