Il s'en est passé des trucs depuis les années 1980. La TNT, Internet, on a oublié Collaro... Mais l'ami François Rollin est toujours là, pas un pet de jeu, bon pied bon oeil. Les modes passent, les talents défilent, et le Professeur Rollin a toujours quelque chose à dire. Quand un type passe d'un siècle à l'autre sans sourcilier et sans lâcher son personnage, le promenant sur petit et grand écran, sur scène et sur les ondes, on peut parler de génie sans craindre de tomber dans l'exagération. Si vous en doutez encore, voici quelques raisons supplémentaires :
- Il a participé à Palace
Seulement 6 épisodes et une place pour l'éternité dans l'Histoire de la télévision. Le programme diffusé en 1988 enchaînait des séquences passées depuis à la postérité : Appelez-moi le Directeur repris par les pubs pour la Maaf, les Brèves de Comptoires depuis déclinées à l'infini et donc Le Professeur Rollin qui a survécu à cette émission pour devenir le personnage d'une carrière, celui qui, encore aujourd'hui, a quelque chose à dire.
- Il a illuminé Kaamelott de sa classe
Initialement comme guest, pour incarner le Roi Loth, jusqu'ici évoqué mais jamais montré. La performance est telle que Rollin est régulièrement rappelé jusqu'à devenir un personnage récurrent de la série. Quand un truc drôle se fait à la télé française, y'a quand même souvent Rollin dedans. C'est un signe qui ne trompe pas. - Il participe volontiers à tous les films OVNI du cinéma français
La Bostella et Akoibon d'Edouard Baer, Les Clés de Bagnole de Laurent Baffie, Rollin n'est pas Kad Mérad et ne vise pas les 5 millions d'entrées quand il débarque sur un plateau. Et continuer à expérimenter après 35 ou 40 ans de carrière, c'est la marque des grands. - On lui doit la "boite à coucou" de Johnny
Avant que les Guignols de l'Infos ne soient considérés, à tort ou à raison, comme un enjeu politique, le programme mythique de Canal faisait de bonnes grosses conneries sur le modèle "c'est drôle / C'est lourd / c'est re-drôle derrière". Une boite, un coucou, un rire, on était bien. - Il a réussi à coller un sketch dans Kaamelott
Le poème "Vertiges", 8 lignes entrecoupées de commentaires plus cons les uns que les autres, ça valait bien le coup d'en faire une reprise, dans Le Discours, Livre IV de Kaamelott. Astier n'est pourtant pas du genre à partager, mais là, il prend.
- Il a tenu la boutique du Grand Mezze
Un spectacle qui faisait défiler les jeunes humoristes entre 2002 et 2003, un genre de Comedy Club, mais avec Edouard Baer en passe-plat. Le problème, c'est que les transitions sont souvent plus drôles que les sketchs.
- Il s'est fait remercier par France Inter
Depuis les attentats de janvier, François Rollin n'est plus le même et partage son spleen au micro de France Inter qui comptait sur sa bonne humeur pour dynamiser sa matinale. Une phrase malheureuse est lâchée, Rollin ne tiendrait plus la comparaison avec François Morel, également chroniqueur dans le 7-9h. Le mieux, c'est de demander l'avis de l'intéressé (qui, du coup, fait du Rollin) :
- Il a été chroniqueur à Fluide Glacial
Déjà, c'est sympa. Mais bosser pour Fluide quand on a été journaliste au Monde, c'est carrément un début de carrière de champion. Un mec qui bosse avec Gotlib, Edika ou Binet ne peut pas être foncièrement mauvais. - Il a participé au naufrage du Grand Webzé
Rendant ce programme, de fait, culte. Personne n'a jamais co-animé une émission du service public avec tant de désinvolture et de je-m'en-foutisme. 4 émissions tenues à bout de bras par le courageux Vinvin, un torpillage en règle qui grossit les rangs des belles histoires de la télé, on se souviendra du Webzé comme de Téléchat ou l'oeil du Cyclone : un truc qu'on aura du mal à expliquer à nos gamins. - Il peut vous faire 20 minutes avec rien
Que dalle, nada, rien.
On est d'accord : ce mec est un génie. Dans l'équipe de Topito, on est tous fans de ses différents rôles, et on passe notre temps à parler comme le Roi Loth. Et pour le (re)découvrir, ça se passe dans Le Professeur Rollin se re rebiffe, à partir du 10 novembre à l'Européen ! Rollin Président, tout simplement !