Il y a encore quelques années, le vampire affichait un charme désuet, un accent raffiné d'Europe de l'Est et un patrimoine immobilier qui faisait honneur à son ascendance aristocratique. Aujourd'hui, les productions télévisées et cinématographiques nous montrent des vampires à peine pubères faisant fi de toute la noble tradition qui les a précédé. 10 raisons pour lesquelles le vampire de Twilight, c'est juste un branleur.
- Il est trop efféminé : il se tartine de gel, peut s'admirer dans un miroir (hérésie...), tombe amoureux de la première gamine venue, se marie avec après un an, personnellement, moi j'appelle ça une femme.
- Il ne craint même plus le soleil : jusqu'ici, on pouvait occire un vampire grâce aux rayons du soleil (et les Gremlins aussi), désormais, l'exposition au soleil les transforme en boules de disco. De qui se moque-t-on?
- Il a des super-pouvoir à la con : du temps de Nosferatu, on ne pouvait pas lire les pensées de son voisin et prédir l'avenir. On faisait avec les moyens de l'époque et on n'était pas plus malheureux.
- Les armes traditionnelles n'ont pas d'effet sur lui : alors que dans "Les Charlots contre Dracula", on peut repousser un vampire avec un saucisson à l'ail, les vampires d'aujourd'hui ne craignent plus les crucifix, les pieux en argent ou l'ail. Bref, ils ne respectent plus rien.
- Les vampires américains, c'est pas sérieux : le terme anglais "vampire", provient du vieux français "vampyre", lui-même issu de l'allemand "vampir" qui vient directement du serbo-croate. Le vampire, c'est l'Europe avant l'heure, et il ne faut pas s’étonner que ces tâcherons de producteurs de Hollywood n'y comprennent rien.
- Le vampire est une icône adolescente : Twilight, Buffy, Supernatural, Van Helsing... le coeur de cible du buveur de sang est désormais le collégien, et les productions s'adaptent : beaux gosses et jolies filles, histoires à l'eau de rose... Dans quel village perdu ira-t-on soupçonner son voisin d'être un vampire maintenant qu'on a trainé dans la boue ce mythe?
- Même le cinéma indépendant fait n'importe quoi : prenons par exemple "Lesbian Vampire Killer", sorti en 2009, deux types se promènent en campagne et tombent sur un village où toutes les filles deviennent, à l'âge de 18 ans, des vampires lesbiennes. Est-ce bien sérieux, tout ça ?...
- Il est super beau : Anne Rice a fait de ses vampires de véritables bêtes sexuelles dans les Chroniques des Vampires et du coup, ils deviennent beaux gosses, avec Brad Pitt, Tom Cruise et Kirsten Dunst au cinéma. Le vampire est un parangon de la "cool-attitude" dans les bouquins de Bret Easton Ellis. Nosferatu était décrit comme chauve et vilain avec un corps décharné, ne faisait pas de pub pour Ray Ban, et on en était très content.
- Il est partout : au cinéma, à la télé, dans les livres, dans les BD, dans les Manga, vous allez en faire une indigestion de ce personnage qui cultivait jusqu'ici, rappelons-le, une élégante discrétion au fin fond de sa Transylvanie.
- Le nouveau spectacle de Kamel Ouali, c'est "Dracula, l'amour plus fort que la mort" : que dire de plus ?...
Et vous, que pensez-vous de cette nouvelle génération de vampires ?