L’affaire a fait grand bruit : le maillot à deux étoiles de l’équipe de France, produit pour 3 euros en Thaïlande, s’arrache à 140 euros en France pour sa version replica. Quasiment 98% de marge. C’est beaucoup. Sauf qu’il ne s’agit pas exactement d’une marge, Nike ne réalisant en réalité qu’une marge de 16%, le reste étant dévolu au transport et à la distribution. M’enfin, la différence compte.
Les maillots de foot
C’est bien ce qu’on racontait il y a cinq secondes. Le maillot doublement étoilé de l’équipe de France est vendu 140 euros (en version replica) pour une fabrication coûtant moins de 3 euros, main d’oeuvre comprise. Pour autant, si la marge n’est pas énorme pour Nike, c’est que la grande distribution s’en fait une pas dégueulasse non plus. Au total, la marge est donc énorme, mais répartie entre plusieurs acteurs.
Les parfums
Les parfums sont l’un des secteurs où l’image compte beaucoup plus que le produit. Vendu en moyenne 60 euros, les parfums coûtent à peine 5 ou 10% de ce prix en fabrication. L’essentiel de la marge est répartie entre la comm’ (30%) et le distributeur, qui se goinfre 50%. Les 20% restants reviennent donc au parfumeur lui-même.
Les volailles
Dans la grande distribution façon hypermarché, les volailles font partie des secteurs les plus rentables, autour de 15% de marge pour le distributeur sur la vente d’un poulet de Loué.
Un kilo de pommes
Quand ils vous vendent un kilo de pommes, les hypermarchés se réservent une marge avoisinant les 30%, ce qui est colossal et participe du débat sempiternel opposant les producteurs agricoles aux grandes enseignes de distribution, les premiers accusant les seconds d’acheter leurs produits à des prix ridiculement bas, les seconds rappelant aux premiers qu’ils sont dépendants d’eux pour vendre leurs produits.
Les t-shirts imprimés de créateurs
Imaginez que vous achetiez 40 euros un t-shirt qui vous fait marrer sur Internet. Le coût effectif de fabrication du t-shirt peut être de seulement 2 euros s’il est fabriqué en Asie, ou de 5 euros si son centre de fabrication est située en zone Euromed. Autant dire que ça fait un sacré différentiel, avec une marge de 200%.
Les produits surgelés
Les enseignes spécialisées dans le surgelé se font des marges de bâtard. En moyenne, ce taux atteint 45% sur la plupart des produits vendus. Et plus le produit est de bonne qualité, plus la marge augmente.
Les produits de luxe et emblèmes de marque
Un produit comme l’ourson Thomas en Cachemire de Burberry se vend minimum 580 euros en France. Autant vous dire que le cours du Cachemire est haut, hein, et ne fait qu’augmenter même si des acteurs cassent les coûts, mais de là à ce qu’un ourson coûte plus de 500 euros, faut pas déconner. La marge estimée doit tourner autour de 100% minimum.
Les goodies pour portables
Et notamment ceux qui sont issus des marques de luxe. Ces marques proposent des goodies à des prix abordables (90 euros, par là) à un public qui n’aurait pas les moyens de se payer des vêtements de créateur, et réalisent des plus-values immenses, le coût de fabrication d’une coque de portable, par exemple, n’excédant pas un euro en Chine. C’est sur ces à-côtés que les marques de luxe réalisent leurs plus grandes marges.
La boulange
De manière générale, en boulangerie, la marge nette dégagée par chaque vente de produit est de 35%. C’est-à-dire qu’entre le coût de fabrication et le prix de vente, le boulanger se fait 35%, après avoir pris en compte le paiement de ses employés. Bref, un croissant ne coûte pas 1,10 euro à produire.
Le top
Comme disent mes détracteurs, avec le peu de temps que je passe à vérifier mes sources et le peu d’énergie que je mets pour être drôle, et vu que je touche environ 70 SMIC par mois que je partage avec mes amis de la confrérie des méchants, autant vous dire que la marge que je dégage pour chaque top effectué est absolument démentielle.
On nous vole.
Sources : Journal du Net, Capital, BFM Business