Quand tu es parisien, le métro est souvent un mal nécessaire. Heureusement, il y a des gens qui ont pensé qu’on pouvait allier travail et plaisir, en rendant plus attractives certaines stations du métro de Paname. On dit bien certaines, hein, l’ensemble du réseau c’est pas Disneyland non plus. Mais, deçà delà, on peut passer par quelques pépites qui changent du monotone (bien que légendaire) carreau blanc biseauté. Alors viens, gamin, on est bien.
Arts et Métiers sur la ligne 11
Toute de cuivre vêtue, cette station s’est vu habillée dudit métal en 1994 pour fêter le bicentenaire du Conservatoire National des Arts et Métiers. Grâce à qui ? Grâce à Benoît Peeters et François Schuiten, auteurs de la BD fantastique Les Cités Obscures, qui ont donc eu l’idée de transformer ce quai en Nautilus. Bien joué les gars.
Cité sur le ligne 4
Avec sa lumière verdâtre et ses grands escaliers, elle donne l’impression de traverser les entrailles de la capitale. Et c’est pas complètement faux : profonde de 20 mètres, la station était autrefois reliée à la préfecture de police et au palais de justice tous proches, des souterrains qui ont permis à certains de décarrer pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Gare de Lyon sur les lignes 1 et 14
Gare de Lyon, c’est un peu une station bi-goût. Sur son quai ligne 1, on retrouve une super architecture 1900 (son année d’ouverture) avec des poteaux jaunes et un tablier métallique délicieusement rétro. Sur la ligne 14, on bénéficie d’un jardin exotique. Le grand écart, quoi.
Concorde sur la ligne 12
On a rien trouvé de mieux qu’un peu de lecture pour attendre le métro sereinement. Concorde sur la ligne 12 est parfait pour ça, grâce à l’installation en 1991 d’une œuvre de Françoise Schein, qui reconstitue la Déclaration des droits de l’homme, mais sans les espaces, et avec les ponctuations à la fin des articles. Comme ça, c’est plus rigolo.
Franklin D. Roosevelt sur les lignes 1 et 9
Un saut dans le temps en une seule et même station, ça te dit ? Alors direction Franklin D. Roosevelt. Côté ligne 1 : un quai hyper moderne, avec du carrelage champagne (hey, c’est les Champs, quand même) et plafonniers motifs bulle. Côté ligne 9 : un lambris métallique et des vitrines (vides) qui fleurent bon les 70’s.
Louvre-Rivoli sur la ligne 1
À peine le pied posé sur le quai, tu es déjà au musée. Reproductions de statues de l’antiquité, murs recouverts de grès cérame et sièges noirs peaufinent l’ambiance feutrée du lieu, presque trop propre pour être vrai. So chic.
Cluny-La Sorbonne sur la ligne 10
Dans cette station, il faut lever le nez pour profiter pleinement de son originalité. Le peintre Jean Bazaine l’a en effet décorée en 1988 des signatures en mosaïque d’étudiants célèbres de la Sorbonne. Pour réviser ses classiques à l’heure de pointe.
Madeleine sur les lignes 12 et 14
Bon c’est complètement subjectif, mais déjà, cet enchevêtrement d’escalators est quand même très photogénique. Si tu n’es pas convaincu, tu peux toujours aller voir le vitrail de Ryaba la poule, œuvre du Russe Yvan Loubennikov, dont l’œuf porterait chance.
Pont Neuf sur la ligne 7
Des énormes pièces qui dessinent un chemin d’un quai à l’autre, en passant par la voûte. Pourquoi, nous diras-tu ? Because l’Hôtel de la Monnaie tout proche, te répondrons-nous. Tu peux y voir aussi un balancier monétaire et des vraies pièces exposées en vitrine, mais non, tu ne peux pas t’en servir pour prendre un Coca à la machine.
Saint-Lazare sur les lignes 3, 12, 13 et 14
2ème station la plus usitée de Paris avec plus de 45 millions de voyageurs en 2015, il y a plein de trucs intéressants à Saint-Lazare. Entre la mosaïque-bouche de la Québécoise Geneviève Cadieux, l’horloge géante au sol de la salle d’échanges et la superbe rotonde ancienne sous la place du Havre, il y a de quoi faire.
[BONUS] Palais Royal - Musée du Louvre sur les lignes 1 et 7
Une petite mention spéciale pour cette station avec l’édicule sans doute le plus original de Paris. Loin des classiques édifiés par Guimard, celui-ci, en alu et verre de Murano, est signé du plasticien Jean-Michel Othoniel, et porte le doux nom de Kiosque des Noctambules. Pas mal, hein ?
Tu ne diras plus « métro, c’est trop », mais « métro, c’est beau ».