« Ahhhhhh c’est la beauté du direct, hihihihi ». La phrase que prononcent tous les animateurs et présentateurs, lorsqu’un imprévu arrive à l’antenne. Problème : parfois, il ne s’agit pas de simple problème de régie, mais bien de propos plus que limites. OUPSIE. Trop tard. On a tout entendu, et on juge fort. Très fort. Surtout ces 14 là, tous issus du domaine sportif. BOUHOUUUUUUUUUUUU.
Thierry Roland
Tu peux faire une bourde raciste une fois, mais pas dix. Tu peux faire une bourde raciste deux fois, mais pas dix. Tu peux faire une bourde… Ah non, pardon. On me dit dans l’oreillette que Roland peut allègrement exploser tous les quotas de déclarations gênantes à l’antenne. Si, si, je vous jure ! On a même déjà fait un top de ses déclarations les plus racistes, c’est pour dire.
Parmi ce peloton de phrases insupportables : « Il n’y a rien qui ressemble plus à un Coréen qu’un autre Coréen, surtout habillés en footballeurs, d’autant qu’ils mesurent tous 1,70 m, qu’ils sont tous bruns, à part le gardien », à l’occasion d’un match entre la France et la Corée du Sud en 2002. CLASSE.
Guilbaut Colas
Le commentateur sportif de France 3 est sous la lumière des projecteurs, mais pas pour les bonnes raisons… Lors de l’épreuve de ski de bosses aux JO de Pékin 2022, il commente la descente de l’Américaine Jaelin Kauf en déclarant « ça skie comme un mec ». Bien ouej, cousin. Ça veut dire quoi, du coup, skier comme un mec ? Elle a fait une descente en position manspreading, c’est ça ?
Nelson Montfort
Vous connaissez forcément sa voix, son visage et ses interviews. S’il a longtemps été l’un des visages du journalisme sportif français, il est aussi connu pour ses multiples dérapages à l’antenne. Des moments de gêne assez intenses. En 2010, une nageuse, fan d’Aurore Mongel, intervient lors d’un duplex. Commentaire de Montfort : « C’est la trésorière de votre fan club, alors attention parce qu’avec les Roumains, il faut faire attention sur ce plan-là » AHAHAH. Pas drôle du tout.
A l’occasion des derniers JO de Tokyo, il réalise l’interview de l’Ougandaise Peruth Chemutai, nouvelle championne olympique du 3000m steeple. Dans un élan de maladresse, il déclare « ces athlètes africaines sont extraordinairement sympathiques. Elles font un réel effort pour parler anglais ». Gênant. D’autant plus que l’une des langues officielles de l’Ouganda est justement…l’anglais. Vraiment gênant.
Patrick Montel
Alalalalaaa sacré Patoche ! Il mériterait un top pour lui tout seul, lui aussi. La voix française de l’athlétisme a l’immense et incroyable capacité à instaurer le malaise, très régulièrement. Une gaffe, ça peut arriver. Mais deux, trois, une galaxie de boulettes, c’est à se demander si ce n’est pas fait exprès.
Par exemple, pendant les Jeux Paralympiques de Sotchi, en 2014, il commente l’épreuve de biathlon en fauteuil et déclare « il a déjà 2,5 km dans les jambes ». BIEN. JOUÉ. Même année, même compet’ : « NON, c’est terminé pour Vetrov ! Les bras lui en tombent ! ». Vetrov est un skieur sans bras. VOILÀ, VOILÀ. Je vous laisse maintenant sur cette transition médiocre, pour passer de cette judokate malvoyante, blessée à la cheville, à l’épreuve de basket en fauteuil.
Thierry Demaizière
Pour l’émission Sept à Huit, le journaliste interviewe Gareth Thomas, premier joueur international de rugby à avoir assumé son homosexualité. Jusque-là, tout va bien. Le sujet est cool, l’homme a permis à plusieurs personnes du monde du ballon ovale de faire leur coming-out, et c’est top d’en parler. JUSQU’À CETTE PUTAIN DE QUESTION. « Le rugby est un sport de contact. Il y a les vestiaires… Il y a des douches… Comment vous vous débrouillez avec vos pulsions homosexuelles et ce rapport très intime que vous aviez avec vos joueurs ? ». WHAT ??? MAIS ÇA VA PAS BIEN ??
Le journaliste a ensuite lui-même reconnu que son vocabulaire n’avait pas été approprié, et a précisé avoir donné la parole à Gareth Thomas, justement, parce qu’on son livre dénonçait l’homophobie.
Pierre Menès
Alors là, on ne le présente plus. Nous sommes carrément sur un grand chelem de la boulette. Des blagues racistes et sexistes en pagaille. Puisque tout écrire nous rendrait malades, et serait insupportable à lire pour la majorité de nos lecteurs, je vous ai sélectionné quelques-unes de ses pires interventions de merde. Sur le plateau de TPMP, une chroniqueuse déclare « ça le démange » en parlant d’un truc lambda. Il s’arrête. Regarde sa poitrine. Et déclare « si y’a un truc qui me démange, c’est pas ça. » CLASSE. Sur le plateau de Touche pas à mon sport, il se lève, et galoche Francesca Antonietti. La jeune femme, absolument pas consentante, est prise au dépourvu. C’est très grave. Et vraiment, ça me donne la gerbe. Enfin, alors que Lilian Thuram dénonce le racisme dans le foot, Menès rétorque « Quand tu vas en région parisienne voir des matchs de football, il n’y a pas un blanc sur le terrain, allez-les compter. À la limite, il n’y a que le gardien et l’arrière droit. » BREF. Voilà. Ce mec est imbuvable. Et ses propos, souvent bien plus graves qu’une simple boulette.
Je vous laisse sur cette vidéo récap (et dire qu’il en existe plusieurs…..) Perso, je n’ai pas tenu plus de 1 min 30.
Candeloro
L’ancien patineur est aussi connu pour être le lourdaud de service à l’antenne. Lors des JO de Sotchi, il dépasse les bornes. Alors qu’il commente les épreuves de patinage, il déclare « je connais un anaconda qui serait bien allé embêter cette Cléopâtre canadienne ». MAIS WESH. ON EST OÙ LÀ ? Cette sortie de route aura valu une mise en garde ferme à France Télévision, de la part du CSA.
JT de JP Pernaut
Écoutez. Regardez. Commentez. Qu’est-ce qui est le pire, d’après vous, entre le début, ultra sexualisé, le petit passage « comme les garçons », ou le jeu de mots hasardeux sur le tricot ? J’ai du mal à départager, perso.
Denis Balbir
Pensant être hors antenne, après un match de foot au cours duquel Marseille s’est imposé 5 à 2 sur Leipzig, Balbir déclare « Je suis bien content pour ces pédés arrogants, au match aller, comme ils étaient sûrs de gagner…. Enfoirés ! » Hihihihihi, oupsi Denis, tu étais en direct.
Daniel Bravo
Avril 2019, BeIn Sports diffuse le match de ligue 1 entre Strasbourg et Reims. Du côté des strasbourgeois : Nuno Da Costa, un footballer international cap-verdien. Lorsqu’il inscrit un but, le présentateur perd clairement les pédales « Il a de belles stats quand même : sixième but, cinquième passe, cinq passes décisives… C’est pas mal pour un Noir, euh… Pour un joueur qui n’a été titulaire que 17 fois. » Trop taaaaard. On l’a tous entendu ta remarque raciste Daniel.
Grégory Paisley
« Il faut qu’il prenne du Banania, là » : les mots prononcés par le commentateur de BeIn, pendant un match opposant l’Islande au Nigeria. Des propos tenus à l’encontre d’un joueur noir. Bravo, mec. Quelques minutes plus tard, il se défend en déclarant « j’aurais pu dire Poulain, Benko, Nesquik,… Moi j’estime que quand on manque de force, c’est ce qu’on prend le matin » avant d’enchainer avec la carte Morano : « Au passage, je vous précise qu’un de mes meilleurs amis est Sénégalais. C’est Habib Beye. » YOUHOU. C’est clair que c’est beaucoup mieux, là, d’un coup. Quel beau combo, Greg.
Daniel Bilalian
Jeux de Rio, 2016. Daniel Bilalian, patron des sports, commente la cérémonie d’ouverture pour France Télévision. Troisième tableau des festivités : un retour historique, dans lequel est dénoncée la traite esclavagiste qu’a connu le pays. La déclaration du journaliste : « Le trafic d’esclaves a été nécessaire ici, pour le développement industriel. » AÏE. DANIEL. T’as chié dans la colle, là.
Thomas Bouhail
Toujours à l’occasion des JO de 2016. Cette fois ci, nous sommes à l’épreuve de gymnastique. Le commentateur n’est autre qu’un ancien gymnaste : Thomas Bouhail. Au début, RAS. Mais lorsque les athlètes japonaises entrent en scène, il les compare à des « personnages de mangas » puis à des « petits Pikachu ». Nope, c’est pas drôle. C’est raciste.
Je parle de sport, mais ces sorties de route sont malheureusement communes à tous les domaines radios et télé. Je t’invite à aller découvrir ces gros loosers et leurs dérapages sexistes à la télé.