Ce n’est pas parce qu’on est en vacances qu’on a mis de côté nos petites manies de parents et nos rêves d’enfants refoulés. La plage a le chic pour rassembler un sacré panel de parents qu’on n’a pas résisté à vous présenter.
Le dictateur du fun
Raquettes, ballons, exercices de yoga et footing les pieds dans l’eau… Si ce papa n’est pas un prof d’EPS en manque d’élèves en cette période estivale, c’est donc forcément un trader du quartier d’affaires de La Défense qui vient d’entamer sa phase de décompensation. Rien que d’en parler, on est au bord du burn-out.
L’architecte du sable
Parce qu’elle veut s’échapper de cette interminable boucle spatio-temporelle où elle est retenue prisonnière – un gif que l’on pourrait décomposer ainsi : remplir le seau / démouler le sable / écraser le pâté. Cette mère a décidé de reprendre sa vie en main et cela commence littéralement par l’élaboration du château qu’elle mérite. Elle veut des douves, elle veut une tortue sur le ponton et des coquillages tout le long des remparts parce que oui, mon cœur, on le vaut bien. Ledit cœur, pendant ce temps, a entrepris de se remplir le maillot avec du sable. Activité qu’il a jugée plus simple et plus ludique.
Le maître-nageur en eau salée
Son bébé a 4 jours et pleure à la moindre goutte d’eau qui vient l’effleurer mais non, le gars a décidé que l’initiation à la natation c’était maintenant. Là où d’autres se seraient contentés de venir avec les indispensables brassards et bouées, lui, a carrément fait péter la planche de surf car il n’est jamais trop tôt pour apprendre à faire corps avec la vague. D’ailleurs, son bébé arbore déjà le look blond platine. Coïncidence naturelle de la part de nos chères petites têtes blondes ? On a quand même un doute…
La touriste
Elle est allongée sur sa serviette, une grille de mots fléchés dans les mains, sur laquelle elle fait mine de se concentrer nonchalamment. Il n’y a pas le moindre grain de sable sur sa serviette et l’on a l’impression à son contact que la mer nous berce gentiment tandis que les dernières gouttes d’eau sur sa peau parfaitement halée s’évaporent avec douceur. Mais quel est donc son secret ? Elle est partie en vacances sans les enfants. Génie.
Le Jamy des plages aussi appelé le Mac Lesggy de la playa
Il a décidé de faire de ce temps de détente, un moment didactique où il pourrait expliquer à sa gamine que le bleu de la mer est en partie dû à la réflexion du ciel – il décide d’attendre l’année prochaine pour ajouter que c’est aussi surtout une histoire de longueurs d’onde, chacune responsable du spectre visible. Malgré cette délicate attention, la petite Eglantine aura décidé de courir vers le marchand de glace pour lui demander pourquoi il est si difficile de choisir entre framboise et pistache. Réponse simple et pragmatique du commerçant : je te mets deux boules ?
La foreuse
C’est un peu comme l’architecte du sable mais où les châteaux de la Loire auraient fait place à la piscine olympique officielle des JO 2024. Son gamin avait entrepris de creuser un simple trou et à la rigueur d’en faire un petit pédiluve qui l’aurait occupé une bonne heure facile. Mais au moment même où il a réclamé de l’aide pour sa modeste pataugeoire, l’enfant a lu dans les yeux de sa mère qu’elle y jouerait sa carrière de working mum et qu’il ferait mieux de rejoindre l’autre marmot à 500 mètres pour l’activité « remplissage du maillot de bain par tout le sable que tu trouveras ».
L’overbooké du sable fin
Il n’a pas daigné retirer son T-shirt et son téléphone vibre toutes les 2 minutes. Depuis qu’il est arrivé il se plaint du réseau pourri et du bruit des vagues. Il a collé ses gamins au club des dauphins pour boucler ses derniers mails tranquille. Soudain, il aperçoit au loin un jeune bambin qui apprend à nager avec son papa. Cette scène le bouleverse et il passera le reste des vacances, la cravate nouée sur le front, à animer tous les ateliers du club des dauphins, renouant ainsi avec l’enfance dont il avait été privé jadis. On raconte qu’aujourd’hui il est devenu père au foyer et fait le meilleur rainbow cake du pays.
Les bédouins de la Côte d’Azur
Le parasol comme protection ultime face au soleil, très peu pour eux. Ils ont planté leur immense tente dès leur arrivée et ne l’ont pas quittée depuis. Les enfants, pourtant tartinés de crème solaire et affublés de chapeaux couvrant leur nuque, ont interdiction formelle de quitter l’abri Quechua. Personne ne sait réellement à quoi ils ressemblent mais on raconte qu’à la tombée de la nuit, ils quitteraient la plage via un tunnel souterrain creusé par leurs ancêtres il y a 500 ans.
La Mary Poppins de La Grande Motte
Vu de l’extérieur, son sac de plage ressemble pourtant à celui de n’importe qui d’autre sur la plage. Et pourtant, quoi que ses enfants lui demandent, elle l’aura dans son sac. Crème solaire indice 50, lunettes, casquettes, brassards, gourdes, jouets de plage, biscuits pour le goûter et même la monnaie pour le marchand de beignets. Il paraît même que si tu lui demandes de la drogue il n’y aurait qu’une seule raison pour qu’elle te dise non : t’as pas dit le mot magique.
Le Peter Pan de Palavas-les-flots
Depuis qu’il s’est levé, il trépignait d’impatience de pouvoir aller tester avec ses enfants sa dernière acquisition avec eux : un jeu de balle à scratch aux couleurs criardes mi vert mi rose pétant. Il n’est devenu père que pour être sûr d’avoir toujours quelqu’un avec qui jouer sur la plage. Il combine à lui seul la moitié des catégories : le dictateur du fun, l’architecte du sable, le foreur et le maître-nageur en eau salée. Mais il est surtout très apprécié par le co-parent que vous apercevrez, un peu plus loin, en train de se réveiller de sa sieste… Tiens tiens, la touriste était donc bien venue avec ses enfants. Et leur père, donc. Génie (bis).
Avoue, tu t’es forcément reconnu dans un de ces parents ?