Aux Grands Hommes, la patrie reconnaissante. Mais dans nos villes, le Général de Gaulle, Victor Hugo et Henri IV côtoient allègrement le chat qui pèche et la tortue immobile. C’est que les lieu-dits n’ont pas tous été renommés et, l’imagination humaine étant féconde, il y’a bien des manières de dire les lieux. Passage en revue.
La plus explicite
Au cas où vous vous demanderiez vers où monte la rue.
Ca monte comme ça à Saint-Junien, en Haute-Vienne.
La plus trucmuche, bidule, chouette
Mais si, tu sais, le machin, là, le truc, l’engin, quoi.
A Eymet, en Dordogne, on est précis.
La plus dévalorisante pour ses habitants
Ca va, c’est pas vrai, j’ai des ambitions, moi, je compte pas habiter toute ma vie rue des Gagne-Petit, par exemple.
Montpellier n’est pas tendre avec ses habitants.
La plus floue
Personne ne s’est donné la peine de lui donner un nom. Pauvre rue anonyme. On ne sait même pas où elle est.
La plus complète
De quoi t’as besoin ? De quoi, dis-moi ! Y’a tout y faut ! Je te donne ce que tu veux.
La plus pénible
Je n’y fous pas les pieds, ça me fatigue d’avance.
Ce que ça peut être casse-pied le 4ème arrondissement de Paris…
La plus dangereuse
Il est avisé de bien se tenir aux parois, à La Roque sur Cèze, dans le Gard.
La plus rigolarde
A Josselin, dans le Morbihan, on sait s’amuser.
La plus Evelyne Dhéliat
A Valognes, en Normandie, la réponse est généralement « oui ».
La plus surprenante
C’est plus une rue, c’est Freaks, la grande parade à Vouvant, en Vendée.
Ca donne envie de réaliser de grandes choses pour avoir son nom placardé.
Source : Flickr