Les menstruations ont tellement inspiré les populations depuis la nuit des temps qu’il fallait bien leur consacrer un top à part. Parce qu’apparemment tout ce sang qui sort de notre vagin a bien fait flipper les gens pendant des milliers d’années.
Les menstrues tueuses
En Nouvelle-Guinée, certaines tribus pensaient que le sang menstruel avait le pouvoir de corrompre les fluides vitaux de l’homme (oui oui), de l’abrutir, puis de le conduire vers une mort lente et douloureuse. C’est cette croyance qui a motivé un homme à divorcer de sa femme après l’avoir retrouvée étendue sur sa couverture à lui alors qu’elle avait ses règles. Divorce qui n’a pas suffi puisqu’il a fini par la tuer à coups de hache, persuadé de sentir encore l’influence néfaste de ses règles sur lui.
Les enfants conçus pendant les règles sont difformes
Il y a quelques siècles de cela, bon nombre de personnes étaient persuadées que les enfants conçus pendant les règles naissaient tous forcément déformés. Et on parle pas de nez bosselés ou d’oreilles vaguement décollées, hein. Ces enfants auraient eu la chance de naître avec le bingo complet : chétifs, léthargiques, moribonds, sujets à une infinité de maladies, fétides et puants. Forcément, ça donnait pas trop envie de faire zig-zig pendant ses règles.
Flux léger = planche à pain
Au Moyen-Âge, période à laquelle tout le monde était globalement très bien informé sur le fonctionnement du corps humain, on a carrément cherché à expliquer certains phénomènes par l’abondance du flux. Ainsi, un flux trop abondant avait tendance à noyer la semence de l’homme, augmenter le risque de bébés morts-nés et d’enfants déformés, alors qu’un flux trop léger ou absent modifiait l’apparence des femmes, les rendant plus masculines, sans poitrine et infertiles. Si tu n’as pas de boobs et que tu saignes 12 jours de suite, eh bah écoute tu n’as pas de bol.
Les hommes juifs ont leurs règles
Toujours au Moyen-Âge, les tensions entre juifs et chrétiens étaient tellement palpables qu’elles ont généré tout un tas d’histoires absurdes. Du côté des chrétiens, il a donc été décrété que les hommes juifs perdaient du sang chaque mois pour payer le crime commis contre Jésus-Christ. Pour la question pratique, il semblerait que le sang s’écoulait par leur anus. On se place au niveau CP de l’insulte, donc.
Faire brûler un crapaud pour réduire le flux menstruel
On reste à la même période hein, puisqu’elle regorge de pépites, avec une super astuce en cas de flux menstruel trop abondant. Si une femme trouvait son flux handicapant, il existait une solution qui s’éloigne un tout petit peu des sentiers battus. En effet, il lui suffisait de trouver un crapaud, de le brûler dans une marmite et d’en porter les cendres dans un petit sac près de son sexe. Pas tellement cruelty-free comme délire.
Les règles empoisonnent la cuisine
Parmi les mythes les plus courants concernant les règles, on retrouve quasiment à toute époque des croyances associant cuisine et menstrues. Nombreux sont ceux qui se sont accordés à dire que les femmes ne devaient surtout pas s’approcher de la cuisine pendant leurs règles, sous peine, en vrac, de faire tourner le vin, de ne pas pouvoir faire monter la mayonnaise, de faire tourner le lait, de faire pourrir la viande et les conserves, de répandre un poison appelé ménotoxine dans la nourriture, et tout un tas d’autres joyeusetés.
Les menstrues font péter les plombs
Dans la série « on invente n’importe quoi pour voir si ça se propage parce qu’on n’a pas grand-chose d’autre à foutre », quelqu’un a un jour fait le lien entre soins dentaires et règles – une association d’idées parfaitement logique. C’est ainsi que certaines personnes en sont arrivées à croire très sérieusement que les plombages posés sur une femme réglée ne tiendraient jamais et étaient voués à tomber.
Finalement, si tout ça était vrai, on serait un peu des X-men.