La vendée, ce n'est pas que le Puy du Fou et ses touristes qui maîtrisent parfaitement le "parisien". C'est aussi des coins plus reculés, des troquets mystiques et des marchés fabuleux aux étalages magnifiques, où un petit lexique des expressions vendéennes pourrait vous être bien utile. Petite précision : le contenu de ce top est inventé de A à Z.
- Di et Dahan : ils sont écrits phoénétiquement évidemment mais correspondent aux "oui" et "non". Pour information, le nidinidaon (ni oui ni non) ne suscite pas autant de vocations que dans le reste de l'hexagone.
- Sympa : le "sympa" est largement préféré au "merci" devenu, au fil des années, complètement désuet.
- Stop : les vendéens à l'accent le plus marqué transforment le "S'il te plaît" en "stop", ce qui les contraint à utiliser le mot "Arrête" en lieu et place du mot "stop" et l'expression "os de poisson" à la place du mot "arrête".
- Un téchorde : en vendée, pas d'anglicisme. Le moindre mot importé passe par le filtre régional et en ressort totalement vendéinisé (le mot vendéinisé n'existe pas non plus). Un tee-shirt devient un téchorde et pour éviter toute incompréhension, un torchon (qui se rapproche phoénétiquement du mot téchorde, les vendéens ouvrent peu la bouche lorsqu'ils parlent) devient un serviton.
- J'ai la craille à l'avroute : la traduction littérale serait "J'ai peur" mais certains jeunes lui préfèreront les expressions "Je flippe", "J'ai la trouille" ou encore "J'ai la peur au ventre".
- Ya pas peurtousse dans la vie : formule utilisée par les chefs chouans pour exhorter leurs troupes avant les affrontements. L'expression s'est démocratisée et elle est aujourd'hui utilisée comme une phrase d'auto-encouragement : il faut prendre des risques sans forcément en analyser les conséquences.
- J'ai plus élcros. Mon bidope il va bazarder 'artout : à clamer en fin de repas pour remercier la maîtresse de maison. Littéralement, on obtient approximativement "J'ai bien mangé, mais si j'avale une bouchée de plus, mon slip ne me le pardonnera pas.
- Faut pas chéché minuit à deux heure du matin hein : les vendéens sont convaincus qu'ils sont en décalage complet avec les autres régions de France, et pour symboliser cette étrangeté, l'expression "Faut pas chercher midi à quatorze heure" est décalée de 12 heures.
- No souçaille : l'expression "No soucy" que l'on croyait anglifiée, nous vient, en réalité, directement des éleveurs de chevaux de la Vendée et signifie qu'une saillie a provoqué la grossesse d'une jument, ce qui est bien.
- Ya jamais personne derrière la meule (avec un sourire entendu) : les bals populaires de la région étaient, au début du vingtième siècle, de véritables sites de rencontres. Le décor comportait de nombreuses meules de foin derrière lesquelles nos amoureux d'un soir s'ébattaient. L'expression est employée, en toute ironie, pour signifier que l'on est pas dupe.
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