Le choix cornélien entre double et triple épaisseur au rayon PQ du supermarché est un dilemme des temps modernes. Comme vous vous en doutez certainement, le PQ n’a pas toujours existé et il y a encore pas si longtemps on devait redoubler d’inventivité pour se faire lustrer le pourtour du SIF. Il semblerait d’ailleurs que les premiers témoignages d’essuyage de derche datent de l’Antiquité mais il faudra attendre le XIVe siècle pour que le bureau impérial chinois mette au point un système de feuilles de papier parfumées, ancêtre du PQ.
Un bon gros caillou
Durant l’Antiquité, on ne fait pas de chichis. Une poignée de cailloux suffit à retirer le supplément fécal resté coincé dans les poils (pour plus de détails, merci de vous référer aux différents types de cacas en illustrations). Aristophane lui-même nous livre un témoignage bouleversant « Trois pierres peuvent suffire pour se torcher le cul si elles sont raboteuses. Polies, il en faut quatre ».
Un morceau de poterie
Là encore cette méthode était appliquée en Grèce antique, des fouilles ont permis de retrouver des morceaux de céramique saupoudrés de cacas antiques ce qui porte à croire qu’un vase pété pouvait aisément trouver un second usage. Ils étaient vachement anti-gaspi à l’époque.
Un bâton avec une éponge fixée au bout
Légèrement moins rustique que les cailloux, cette méthode était répandue dans les coutumes romaines. Toutefois, cette méthode devait s’adresser avant tout à des personnes d’un haut rang social.
De la laine parfumée à l'eau de rose
Bah voyons ! C’est plutôt chic comme affaire. Bon en réalité c’était surtout une méthode que les nobles utilisaient. Eh oui vous l’aurez compris, le torchage de cul est avant tout une histoire de classe sociale, il va de soi qu’on ne se torche pas de la même façon chez les nobles que dans le bas peuple.
Le bâton merdeux
Moins élégant que le bâton avec une éponge humide, le bâton merdeux était pourtant la méthode la plus répandue durant le Moyen âge. En Chine, l’objet acquiert même un statut sacré et les bâtons s’héritent de père en fils (vous y repenserez à deux fois avant de vous plaindre que vos parents vous ont offert un radio-réveil comme cadeau de Noël).
Ses propres vêtements
Si vous trouvez que le bâton merdeux c’est carrément dégueu, sachez que pour ceux qui n’ont même pas un bâton sous le coude, le système D consiste avant tout à s’essuyer avec ses vêtements. Vraiment, je ne comprends pas pourquoi on n’a pas continué sur cette voie, on serait tellement plus heureux en se faisant directement caca dessus.
Des coquillages
Méthode assez répandue en Asie médiévale. C’est vraiment pas sympa pour les fruits de mer qui se tapent non seulement le déplaisir d’être mangé, mais aussi de servir de torche-caca post-mortem. Zéro respect.
Du foin ou de la paille
A ce stade du top, vous aurez certainement compris que les ancêtres du PQ pouvaient être tout et n’importe quoi. Evidemment le foin, la paille, et même un peu de terre étaient alors envisageables pourvu qu’on n’ait pas un vilain filet gras coulant le long de la cuisse. Autre alternative assez évidente : le papier journal.
Un épi de maïs
Oui bah après tout pourquoi pas tant qu’on y est ? Vous êtes qui pour juger ? L’épi de maïs était très utile aux natifs Américains et aux colons au XVIIIe, en effet le maïs était alors abondant, et ses feuilles étaient un peu plus agréables qu’un vieux bâton de bois tout pété.
De la bonne neige
Un grand classique des populations vivant en régions froides, comme les Inuits. Seul désavantage pour cette méthode : le froid. Cela étant dit, ça restait une des méthodes les plus hygiéniques.
C’est bien joli tout ça mais aujourd’hui encore la moitié de la planète n’utilise pas de PQ. Certains pays en vendent à la feuille, d’autres lui préfèrent le jet d’eau… Et vous, vous vous torchez comment ? Pour plus de fun on a les rouleaux de PQ les plus originaux.
Source : Usbek et Rica, Brightside, CNews