Si votre moitié.e n’est pas très sport et que chaque match visionné entraîne une engueulade (dont vous allez forcément sortir perdant), mais que vous avez quand même besoin de votre dose de sueur et d’émotions, alors le documentaire sportif est fait pour vous. Vous pourrez tranquillement mater du sport, tout en arguant que vous vous cultivez devant « ce reportage primé aux oscars » voire « approuvé par 98 % des critiques ». En voici une dizaine qu’on retrouve pour certains en intégralité sur YouTube. Allez hop, on met son plus beau jogging, on s’ouvre une bonne bière et on s’installe sur la canap’.
When we were kings... (Boxe)
Mohammed Ali était ce que les journalistes appellent « un client », un acteur d’un charisme formidable au sens de la formule hors du commun, alors évidemment lorsqu’il retourne sur sa terre natale (le Zaïre) pour mettre des grandes tatanes à cet « ugly face » (c’est lui qui le dit) de Foreman, il ne faut pas rater ça… Oscar du meilleur film documentaire en 1997, rien que ça
The last Dance (basket)
ESPN a mis les petites plats dans les grands pour évoquer l’une des plus grandes équipes sportives de l’histoire, les Chicago Bulls, et leur dernière « dance » en 1996 menée par Michael Jordan. Une série en 10 épisodes, très ricaines dans la forme, mais on se délecte de cette plongée dans l’univers des Bulls. On ne pense pas qu’on partirait en vacances avec Jordan vu qu’il semble capable de tuer quelqu’un pour tout gagner, même une partie de ping-pong. Un énorme pied que cette série.
Hoop dreams (basket)
Le sport ce n’est pas que les superstars, c’est aussi les petits jeunes qui cravachent comme des bêtes toutes leurs vies pour accrocher un rêve qu’un très petit membre d’élu seulement atteindra. « Hoop dreams » s’intéresse aux destins de deux jeunes basketteurs afro-américains prometteurs, de leurs familles pauvres pour qui ces petits représentent l’espoir d’une vie meilleure, et surtout de la réalité des quartiers pauvres aux États-Unis. C’est pas toujours marrant, mais c’est brillant, voire un peu plus que ça.
Undeafeated (Foot Américain)
Ce docu qui a gagné un oscar en 2012 suit le parcours des Manassas Tigers une équipe de foot us lycéen pendant toute une saison. Le film reprend les bases de tout bon film de sport ricain : « l’équipe de petit mecs qui en veulent et que personne n’attend qui a besoin de gagner pour des raisons personnelles et dramatiques », sauf que là c’est vrai et qu’il n’y a ni petit gros à lunettes, ni chien, dans l’équipe, et donc ça sent l’authentique, ce qui change tout.
Les Yeux dans les bleus (Football)
La VHS que vous retrouverez dans toutes les chaumières de France, la vidéo qu’on continue d’user et d’user, celle qu’on regarde en rêvant, en se disant qu’un jour peut-être on revivra ça, et peut-être pas en France pour définitivement clouer le bec aux gens qui pensent que c’est facile de gagner chez soi. Et puis, il y a « mémé » et son « muscle ton jeu », cette musique et le sentiment de vivre cette belle aventure de l’intérieur.
Senna (Formule 1)
Attention spoiler : à la fin il meurt, voilà comme ça s’est fait. Mais entre-temps vous en apprendrez énormément sur cette icône du sport, ici aussi les critiques sont dithyrambiques et soulignent qu’il n’y a pas besoin de s’y connaitre en F1 pour apprécier ce documentaire incroyable. La tragédie à son summum.
Magic and Bird : a courtroom of rivals (Basket)
Le pitch est simple : tout le monde croit que Jordan a sauvé la NBA mais c’est faux, ce sont ces deux mecs que tout oppose, ces deux génies qui ont fait que « we love this fuc… game ». À travers l’histoire de ces ennemis devenus inséparables c’est toute l’histoire des tensions typiquement américaine (est/ouest, Blanc/noir, citadind/redneck) qui transparaît. Pas besoin d’aimer le basket pour savourer ce programme.
Pumping Iron (Culturisme)
Vous ne trouverez pas beaucoup de films d’Arnold Arnold Schwarzenegger avec 96% de critiques positives sur Rotten Tomatoes, vous n’en trouverez qu’un en fait, celui-là. Le film montre le vrai Arnold, le petit gars d’Autriche qui à force de pousser la fonte est devenu 5 fois Mr Univers, mais au-delà d’Arnold c’est tout le petit monde sympathique du body-building professionnel que l’on découvre, pour une heure et demie de fonte, de sueur, de larmes et de sang.
Les 4OO coups de Mike Tyson (Boxe)
Vous en apprendrez beaucoup sur Mike Tyson le barge en regardant ce documentaire, notamment qu’il a une voix toute fluette qui ne colle pas du tout à son physique. Mais surtout vous verrez que derrière le sportif immense il y a un personnage singulier, très compliqué et drôlement attachant. Et puis, enfin, vous serrez un sacré paquet de tatanes et pas mal de mâchoires défoncés, et c’est quand même avant tout pour ça qu’on aime la boxe.
The two Escobars (Football)
Quand on vous dit Colombie, vous vous dites « foot et coco » et bien que les clichés c’est pas bien, sur le coup vous avez un peu raison. Ce bon documentaire explique les rapports tendancieux entre ces deux milieux à travers les figures des deux Escobar les plus célèbres de la planète Andrés le capitaine de l’équipe de foot et Pablo le capitaine du crime organisé.
(Bonus) A jamais les premiers (Football)
On reconnait un bon documentaire à la qualité de ses intervenants et c’est précisément ici qu’on trouve la force de ce programme retraçant l’épopée des Marseillais de 93. La réalisation n’a rien d’exceptionnelle, les images d’archives sont assez pauvres, mais le charisme des invités (Di Meco, Boli, Deschamps, à peu près toute la population de Marseille) et la qualité de leurs interventions (on conseille particulièrement le moment ou Di Méco explique a Papin qu’il a un trop gros nez pour remporter la coupe) font de ce docu un bijou, que même un supporter du PSG peut apprécier.
On attend vos suggestions si vous en avez d’autres. Et à la fin de ces visionnages, enlevez quand même ce jogging. Sinon en attendant tu peux aussi regarder ce que tu dépenses en calories quand tu fais du sport, épouser Kylian Mbappé, ou trouver des excuses pour ne pas aller courir.
Source : Complex, Realclearsports