Des sagas. Des variations sur un même thème, un même personnage. Des tryptiques dont les opus peuvent être vus séparément et au final forment un tout. De grands cinéastes du monde entier se sont donc essayés, parfois avec succès, à l'exercice périlleux de la trilogie cinématographique. Ca donne parfois de jolies petites perles devant lesquelles on s'abimera les yeux pendant de très longues heures... Top en forme de best-of.
- Le Parrain – Francis Ford Coppola : la référence absolue. Un opéra de 10h qui a révélé Pacino et De Niro et toute une génération de nouveaux acteurs, portés par le génie de Marlon Brando présent uniquement dans le premier opus mais dont le fantôme hante toute la saga. Une œuvre majeure de l'histoire du cinéma, et, j'ose, de l'histoire de l'art.
- La trilogie « Il était une fois » («... dans l'ouest », «... la révolution », «... en Amérique ») – Sergio Leone : entre cette trilogie ci, et la trilogie du « dollar », mon cœur balance. Mais si j'ai choisi « il était une fois », c'est pour son ambition, sa longueur, et parce que « il était une fois en Amérique » est un de mes films préférés. La trilogie qui observe la naissance et la décadence d'une civilisation.
- La trilogie Marseillaise (« Marius », « Fanny », « César ») - Marcel Pagnol : parce que c'est une merveille d'écriture, de mise en scène, et d'interprétation. Une trilogie qui mériterait quatre tiers comme le picon/citron/curaçao...
- Trois Couleurs (« Bleu », « Blanc », « Rouge ») – Kristof Kieslowski : après son formidable Décalogue, le réalisateur polonais s'attaque avec bonheur aux emblèmes de la France en réalisant un tryptique essentiel et unique.
- Le Seigneur des Anneaux - Peter Jackson : le plus grand mérite du cinéaste n'est pas d'avoir réussi à adapter l'inadaptable, mais bien d'avoir offert trois très grands films aux spectateurs. Du cinéma tout aussi intelligent et captivant, que spectaculaire et intimiste.
- Le syndicat du crime – John Woo 1 et 2, Tsui Hark 3 : avant de venir se fourvoyer à Hollywood, le cinéaste hong-kongais prouvait avec cette saga qu'il était bien le maitre absolu du film de gunfight tout en rendant hommage aux modèles américain et français du film noir.
- Retour vers le Futur – Robert Zemeckis : une œuvre plus intelligente et complexe que son côté « blockbuster » laisse penser. Devenue aussitôt culte grâce à ses dialogues, son inventivité, et la qualité de sa réalisation. Nom de Zeus !!!
- Toy Story – John Lasseter : une saga qui allie performance technologique et merveille de scénario. Les créateurs du studio Pixar continuent de penser qu'on peut être des millions de spectateurs dans les salles et avoir un cerveau. C'est tant mieux...
- La trilogie de la vengeance (« Sympathy for Mr Vengeance », « Old Boy », « Lady Vengeance ») - Park Chan-Wook : le porte drapeau du nouveau cinéma coréen montre à quel point il maitrise avec virtuosité ses thèmes de prédilection. Un cinéma sombre, dur, éprouvant mais captivant.
- La trilogie de Lucas Belvaux (« Un couple épatant », « Cavale », « Après la pluie ») : trois films, trois genres clairement identifiés, des croisements et des scènes communes. Un exercice de style original et réussi que l'on peut voir en totalité ou en partie, dans l'ordre que l'on veut tout en gardant un plaisir intact.
- Infernal Affairs - Andrew Lau : polar de Hong-kong magistral. Œuvre fleuve, maestria de la réalisation, style incomparable aux multiples scènes d'anthologies, la trilogie de Lau a tellement inspiré Martin Scorsese, qu'il en a réalisé le remake, ce qui lui a valu enfin un oscar. Rien que pour cela l'original méritait sa présence dans ce top.
- Mad Max – George Miller : toujours du brutal, grâce à l'australien qui révéla le jeune Mel Gibson. Le premier opus a été longtemps interdit en France à cause de son extrême violence. Le second pose un regard sans concession sur une société dépendante de l'or noir. Le troisième peut éventuellement être vu pour la performance de Tina Turner. En tout cas une œuvre d'anticipation toujours passionnante.
- Pusher - Nicolas Winding Refn : et encore du très brutal. Le cinéaste danois se réapproprie un genre éprouvé, le film policier, pour en faire une saga sombre et déprimante, violente et crue. Les trois films sont sortis en France en même temps : la claque n'en a été que plus forte.
- Spiderman – Sam Raimi : quand le réalisateur d'Evid Dead, se frotte au film de super héros, on s'interroge... Au final il s'avère qu'il transcendera le genre pour en faire une œuvre personnelle et cohérente, respectueuse de la BD originale, mais dans la lignée de ses obsessions éternelles. Une série brillante.
- Star Wars – George Lucas : comment ne pas évoquer « La Trilogie »... Commencée comme un petit film de SF ambitieux mais à une époque où le genre est loin de faire l'unanimité, la saga est devenue un sommet du merchandising indigeste aux multiples objets dérivés, jeux vidéos, livres, spin-off, etc... Et au final, on a tendance à oublier que la première trilogie est une œuvre passionnante, cohérente et habile qui a révolutionné l'industrie cinématographique. Première trilogie ? Ça veut dire qu'il y en a une seconde...? Ah bon...
- Matrix - Andy et Larry Wachowski : véritable révolution esthétique avec comme point d'orgue le ralenti extrême des balles et la souplesse de Keanu Reeves. Un scénario original qui aura marqué son temps. Ok on en fait des tonnes.
- Pirates des Caraibes : Walt Disney qui rassemble un casting en or (Depp, Bloom, Keira...) pour un film d'action désopilant avec en figure de proue un Capitaine Jack Sparrow totalement imprévisible retournant sa veste du côté où on ne l'attend jamais. Une trilogie captivante pour tous les âges. Qui va même voir un 4eme opus.
- Indiana Jones - Steven Spielberg : la seconde trilogie du grand Spielberg (qui aurait peut-être dû s'arrêter à une trilogie d'ailleurs) qui met en scène Indiana Jones (Harrison Ford), archéologue de fiction inventé par Georges Lucas. Les aventures d'Indiana Jones oscillent entre recherches de reliques, confrontations à des mythes, phobie des serpents et cascade à la con. Du spectacle et de l'humour, même si on se demande si c'est encore de l'âge d'Harrison Ford.
- Jason Bourne - Doug Liman 1 et Paul Greengrass pour les 2 et 3 : Matt Damon dans le rôle d'un amnésique tentant, tout en essayant de recouvrer la mémoire, d'échapper à ses persécuteurs. Le troisième volet, la vengeance dans la peau, est pour lui, (comme le nom du film l'indique, pas con) le moment de rendre des comptes. L'intrigue, le suspens et l'action atteignent des sommets dans cette trilogie. Rien de super novateur, mais un truc très bien ficelé quand même.
- Die Hard - John McTiernan 1 et 3, Renny Harlin 2 et Len Wiseman 4 : où Bruce Willis, alias John Mc Lane, ne dispose que de son revolver, de sa malice, de ses abdos, et des trois cheveux qui lui restent pour contrer ses adversaires. Même si les réal se sentent obligés d'en faire un peu plus, voire un peu trop, à chaque épisode, John Mc lane aura marqué la fin des années 80.
Et vous, vous en voyez d'autres?
Top écrit par videolo et complété par Topito