Des nuits entières à regarder sa télé ou son PC avec les yeux qui pleurent. Des matins difficiles après avoir passé la nuit à vendre de la drogue, traquer des terroristes, défendre la veuve et l'orphelin, couper des têtes. Mais de tout ça, il ne pouvait ressortir que le meilleur, il est là. Une année pour nous très marquée par de grosses séries qui continuent avec bonheur plutôt qu'uniquement par la nouveauté. Quand la barre est très haute, pas facile de bousculer la hiérarchie.
- Breaking Bad (Saison 4): n'en cherchez pas une autre, d'année en année, cette série d'AMC sur un prof de chimie qui devint l'un des plus gros trafiquants de méthamphétamine des US s'enrichit un peu plus. Elle était déjà notre favorite l'an dernier. On persiste et signe cette année.
- Louie (Saison 2): on en avait fait un kif récemment, c'est pas pour rien. Il est trash, sans limites, un chouilla déprimé, mais il est aussi furieusement drôle et ami avec Ricky Gervais. Deux raisons suffisantes de découvrir un peu plus la vie dissolue de Louie CK.
- Homeland (Saison 1): une Amérique encore largement traumatisée par le 11 septembre et en guerre contre les méchants musulmans, le sujet pourrait paraître un peu réchauffé après que Jack Bauer ait tapé sur le monde entier pendant 8 saisons. Mais une série d'espionnage et de conspiration bien ficelée avec un soupçon de torture, ça marche toujours. Surtout quand il y a Claire Danes pour ne rien gâcher...
- Bref (Saison 1): ne boudons pas notre plaisir. Ce n'est pas parce que cette "petite" série française est devenue un phénomène à part entière qu'on doit l'oublier justement parce que tout le monde en parle. Oui c'est excellemment écrit, hyper rythmé et ca génère autant de "j'aime" sur Facebook que de "j'aime pas" sur Claude Guéant. Si ça c'est pas un signe.
- The Good Wife (saison 2): on avait laissé la jolie Alicia Florrick en proie aux tourments de son mari qui aurait lui aussi à coup sûr connu quelques problèmes au Sofitel s'il travaillait au FMI. Une série "mainstream" des grandes chaînes américaines certes, moins ambitieuse que des séries du câble, mais tout de même bien chiadée. A un moment cependant, il va quand même falloir qu'elle l'embrasse le Will...
- Games of Thrones (Saison 1): quand son producteur en parlait comme "Les Soprano dans la Terre du Milieu", on avait un doute. Beaucoup moins après avoir vu les premiers épisodes. Une intrigue sombre, des paysages froids, une image brute qui reste fidèle au bouquin ("Le Trône de fer" de George R. R. Martin) et ravit les amateurs de Fantasy Médiévale (et les autres). Il y aura bien une saison 2, logiquement.
- Treme (Saison 2): ok, en bon fan de "The Wire", on ne pouvait pas regarder Treme, du même auteur (David Simon), sans les yeux de l'amour. Et dans cette saison, Treme, l'anti-24 heures, confirme son faux sens du rythme et nous montre la Nouvelle Orléans qui se reconstruit, toujours aussi lentement. Avec un air de trompette lancinant en musique de fond.
- Boardwalk Empire (Saison 2): on avait posé le tableau d'Atlantic City à l'époque de la prohibition dans la saison 1, découvert les personnages. La série produite par Scorcese se lâche et les personnages avec quand un empire s'écroule comme un château de cartes. Une superbe confirmation avec un Steve Buscemi devenu incontournable. Vous ne boirez plus jamais du whisky comme avant.
- Downtown Abbey (Saison 2): la preuve vivante que si les anglais sont bons à rien dans pas mal de secteurs (c'est un fait établi), ils nous écrasent littéralement quand on parle de série. La preuve aussi qu'on peut faire en 2011 une série sur la noblesse anglaise au début du siècle et intéresser le plus grand nombre, c'était pas gagné.
- The Killing (Saison 1): parce que vous avez raté la version danoise sur Arte (Award 2011 de la meilleure série internationale). Ou plutôt que vous avez sagement attendu que les ricains reprennent tout ça en main cette année. Dans les deux cas, vous ne perdrez pas votre temps...
Et aussi, "The Office" pour le départ de Michael, Modern Family (mais on n'a pas assez ri), Misfits...
Sources : des nuits entières de série, Times, Metacritic, SensCritique