Comme on en a jamais marre du sport, en plus de suivre la Ligue 1, la Ligue des Champions, les grands prix de formule 1, le top 14 etc… vous pouvez aussi saouler votre entourage qui s’en fout du sport et regarder un série dédiée à ça.
Entre biopic, séries historiques et séries fictions, il ne manque rien à l’offre des séries sport pour être heureux. Pour vous aider dans vos choix, on vous a concocté une petite liste des séries que l’on a adoré regarder.
Formula 1 : pilotes et leur destin
La série documentaire diffusée sur Netflix depuis 2019 fait de plus en plus sensation. « Formula 1 » nous fait entrer dans les coulisses de la Formule 1, un sport que l’on connaît plus ou moins (ça dépend des goûts) mais dont on a du mal à comprendre les enjeux et les stratégies.
La série nous emmène donc dans le milieu de la formule 1 avec ses enjeux économiques, les rivalités entre les écuries et l’incroyable pression qui repose sur les épaules des pilotes. Vous aurez droit à de très belles images qui nous immergent dans le coeur des Grand Prix et nous font découvrir comment les pilotes vivent une course.
Attention toutefois, si vous n’en avez rien à carrer de la Formule 1, la série peut paraître un tantinet répétitive.
The English game
The English game est une mini série diffusée sur Netflix (et ouiii encore, c’est qu’ils sont forts les petiots) à partir de 2020, qui revient sur les origines du sport le plus populaire de ce monde : le football. On se retrouve alors dans l’Angleterre du 19eme siècle, avec des décors et des costumes très réussis qui nous plongent dans cet univers d’époque, pour suivre l’évolution d’une équipe d’ouvriers anglais, les Old Etonians.
Au delà de l’aspect sportif de la série (dont quelques footeux vont trouver qu’il est délaissé au profit des histoires plus personnelles et sociales des personnages, si je peux faire une petite critchique), cette série montre aussi la lutte des classes que le football moderne a fait naître dans les années 1870. En effet, le football était d’abord un sport pratiqué par les classes sociales les plus aisées, voire bourgeoise et aristocrates, puis il a peu à peu attiré les classes sociales modestes et ouvrières.
Ainsi, on voit la lutte du club ouvrier des Old Etonians face au club de la ville, tout étant plongé dans la passion du sport, on apprécie bien le mélange.
Mohammed Ali, la série documentaire d'Arte
Cette mini série documentaire en 4 épisodes propose de revenir sur l’histoire du plus grand champion de boxe de tous les temps : Mohammed Ali. Le réalisateur, Ken Burns, a fait le choix de revenir en détail sur le parcours du champion et de montrer comment il est passé d’une personne haïe par le grand public à un symbole de la boxe mais aussi de la cause noire en plein mouvement américain des droits civiques.
Mohammed Ali, en plus de son style de boxe très particulier, était un athlète au caractère plein d’arrogance, très « grande gueule » qui ne plaisait pas forcément aux professionnels de la boxe, mais aussi aux amateurs de ce sport. Des documentaires sur Mohammed Ali, il y en a beaucoup, mais celui là est particulièrement détaillé, d’où les 4 épisodes et revient aussi sur les positionnements ambivalents du boxeur avec beaucoup de transparence, sa proximité avec Malcolm X puis avec Martin Luther King, mais aussi avec Elijah Muhammad, tête du mouvement Nation of Islam.
Vous pourrez revivre ses meilleurs combats, mais aussi ses défaites et surtout assister aux interviews croisées des ses ex-femmes, de ses filles et de certains spécialistes. Vous l’aurez compris, on conseille.
Losers
Et pour une fois, on a une série qui ne « glorifie » pas les sportifs et leur success story, mais raconte aussi une autre réalité du sport de haut niveau : l’échec.
La série documentaire, diffusée sur Netflix en 2019, revient sur le parcours de 8 sportifs, dans des sports différents comme le foot, le basket ou encore le golf, qui sont surtout des « perdants ». Chaque épisode se consacre à un sportif en particulier, qui sont pour la plupart inconnus du grand public car justement ils n’ont rien gagné (ou presque) ou ont un parcours tumultueux. On retrouve par exemple parmi les épisodes, la patineuse française Surya Bonaly qui a certes excellé à l’échelle nationale mais n’a jamais gagné l’or aux JO ou aux championnats du monde.
On retrouve donc la face cachée du sport : celle de l’échec, un sentiment que nous avons tous ressenti une fois que ce soit en tant qu’amateur, supporters ou même dans d’autres domaines que celui du sport et c’est intéressant de voir qu’il n’y a pas que des belle histoires dans le sport professionnel pour démystifier un peu cet univers trop sacralisé.
Cheer
Cheer est une série documentaire diffusée sur Netflix en 2020, qui nous emmène dans l’univers du cheerleading (les pom-pom girls quoi, tu connais). La série propose d’aller au delà de l’aspect très « girly » et stéréotypé que l’on peut attribuer à ce sport, pour découvrir les réels entraînements et le quotidien d’une équipe d’une université au Texas.
Le format documentaire permet d’avoir une vraie vision de ce qu’est le cheerleading en compétition, avec le portrait de la coach et quelques athlètes sur lesquelles la série se concentre. Un récit de vie intéressant sur un sport qu’on a trop l’habitude de voir dans les séries B américaines et que nous autres, spectateurs français, ne connaissons pas si bien que ça.
Neymar : the perfect chaos
Cette série documentaire sur Neymar nous a offert un portait assez intéressant de la star brésilienne, auquel nous ne nous attendions pas forcément.
En effet, à la sortie de cette série nous avions peur de voir un documentaire qui revenait uniquement sur les succès du footballeur en rappelant surtout son palmarès, et pourtant on a eu le droit à un Neymar tout fragile et sensible (on est presque touché, bichette). Plus sérieusement, si l’on trouve cette série intéressante, c’est parce qu’elle se concentre en partie sur les doutes et les difficultés du joueur (notamment à Paris), malgré son incroyable talent, ce qui nuance l’avis que l’on peut se faire de la star et nous donne une petite idée de ce que peut traverser un joueur de ce niveau.
Dans Le chaos parfait rien n’est oublié, sa relation toxique avec son père, ses ratés au PSG, mais aussi ses réussites avec le Barça et son incroyable ascension de petit gamin des favelas à superstar du foot. Neymar a voulu se confier et contredire un peu la vague de commentaires négatifs qu’il se prend à la gueule et franchement, il faut dire que ça fonctionne plutôt bien.
The Last Dance
Encore et toujours une série documentaire Netflix qui revient cette fois-ci sur la vie du célèbre Michael Jordan. J’ai l’air saoulée comme ça, mais en fait la série vaut clairement le détour (et de toute façon on est dans un top sport donc vous vous doutez bien qu’on va parler de grands sportifs).
Du coup, si cette série est intéressante, c’est en grande partie grâce à la qualité du documentaire qui repose sur un grand nombre d’images d’archive exclusives, d’interview d’autres grands basketteurs et acteurs importants du basket, mais aussi des extraits de matchs qui nous replongent dans les meilleurs moments de Michael Jordan. La série se concentre sur la saison 1997-1998 des Chicago Bulls qui essayaient à ce moment là d’aller chercher un sixième titre.
A la différence du documentaire sur Neymar, The Last Dance a tendance à mettre Michael Jordan dans une position de héros, mais c’est aussi parce que Jordan était, en image, un athlète moins clivant qui a fait de son sport une réelle culture. A voir pour les passionnés de basket (sport parfois oublié en France) et même pour les autres, tout le monde y trouvera un intérêt.
G.L.O.W
La série GLOW, sortie en 2017 sur Netflix, reprend la création fictive d’une émission télévisée : les « Gorgeous Ladies Of Wrestling » (sachant que cette émission a réellement existé dans les années 80). La série nous plonge dans une ambiance des années 80 à la Stranger Things et nous raconte l’histoire d’une femme, Ruth, qui cherche à devenir une actrice dramatique, mais se retrouve finalement à « jouer » pour une fédération de catch féminine dédiée à la télé.
La série montre tout d’abord la difficulté et l’exigence que représente la pratique du catch en mettant en scène un groupe de femmes aux morphologies différentes, aux âges différents et aux appartenances ethniques différentes, porte aussi un message positif et incluant autour des femmes. Les rôles stéréotypés que les femmes racisées doivent incarner dans leur personnage de catcheuse (« la Reine des allocations » pour le personnage noir par exemple) démontre aussi des problèmes propres et des obstacles qu’affrontent les femmes issues de la minorité. De ce fait, la série porte un discours engagé et lucide sur ce que peuvent vivre les femmes racisées dans une société encore très divisée.
En bref, G.L.O.W est une série intelligente, bien menée. Elle met en avant des femmes qui pratiquent un sport peu reconnu, le catch, en montrant les caractéristiques et les exigences de ce sport-spectacle à travers le parcours d’une héroïne qui apprend petit à petit à maîtriser son corps, l’art du combat, mais aussi l’art du jeu (drop the mic, si je vous ai pas convaincu je comprends plus rien).
Last Chance U
Last Chance U est une série documentaire sur 5 saisons qui propose de suivre le quotidien de plusieurs équipes de football américain de la JUCO (Junior College Athletic Association) : le truc dans lequel débarque les étudiants en échec scolaire qui n’ont pas été sectionné par la NCAA, l’élite du football américain au niveau universitaire, un peu la poubelle du football américain quoi.
On voit ici le sport comme unique échappatoire (ce qui est une grande réalité pour beaucoup de sportifs, malheureusement) de plusieurs étudiants issus des milieux sociaux les plus défavorisés. La série est aujourd’hui terminée (et une version existe pour le basket, Last Chance U : basketball), mais vous pouvez revoir les 5 saisons, encore disponibles sur Netflix.
Vous verrez donc le sport sous un de ses côtés les plus sombres : celui d’un purgatoire pour des classes sociales extrêmement défavorisées et suivrez l’immense réussite de certains joueurs, comme les grandes difficultés d’autres pour arriver à leurs objectifs, préparez les mouchoirs.
Bonus : Le jeu de la dame
Si on considère que les échecs sont du sport (et pour certain ça compte comme tel), alors le Jeu de la dame rentre parfaitement dans ce top.
La série raconte l’histoire vraie de Beth Harmon, une prodige des échecs, qui au fur et à mesure de la série va devenir la plus grande joueuse du monde, tout en devant affronter toutes ses addictions (drogues et alcool principalement). Nous suivons donc l’histoire de cette jeune orpheline de son enfance à son âge adulte, âge auquel elle commence à jouer professionnellement aux échecs et à s’entraîner quotidiennement.
L’actrice Anya Taylor-Joy, qui incarne le personnage de Beth Harmon, joue parfaitement le rôle. A la fois juste et nuancée, elle transmet les expressions, les désirs et les peurs du personnage directement au spectateur, ce qui nous transporte au coeur de la série et de l’histoire. En plus de cela, l’intrigue nous dévoile les stratégies des échecs et la complexité qu’implique la pratique de ce sport, méconnu du grand public. Enfin, nous avons aussi une certaine vision féministe, à travers le parcours d’une femme qui évolue dans un univers éminemment masculin, et qui arrive à atteindre le sommet de ce sport, par le seul fruit de son labeur.
Si les échecs peuvent être considérés comme un sport c’est parce qu’ils peuvent être pratiqués en compétition, qu’ils nécessitent un entraînement assidu pour progresser et qu’ils nécessitent aussi une implication physique, donc vous voyez, ça sort pas non plus de nulle part.
J’ai hésité à aller Foot 2 Rue dans ce top, mais j’ai pas osé, j’espère que vous ne m’en voudrez pas.