Si vous demandez à un gosse des années 90 quels sont les acteurs qui ont marqué son enfance, il y a de grandes chances pour que Jim Carrey figure parmi les premiers noms cités. Et c’est tout à fait mérité : Jim Carrey, c’est un peu le Louis De Funès américain, tu fous le mec dans un film pas ouf, et il te le sauve grâce à son pouvoir comique incomparable. C’est comme ça qu’on le retrouve aujourd’hui avec une filmographie certes inégale, mais où il excelle toujours. Parmi ce gros méli-mélo, on a essayé de classer les meilleurs films de Jim Carrey. C’était pas facile, et vous pouvez ne pas être d’accord, mais on pense qu’on s’en est plutôt bien sorti.
Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004)
Eh non, le meilleur film de l’acteur comique qu’est Jim Carrey n’est pas une comédie, comme quoi la vie est pleine de surprises. Le film de Michel Gondry penche même plutôt du côté du drame, puisqu’il dépeint une histoire d’amour terminée dont les protagonistes veulent tout oublier grâce à une technologie permettant d’effacer des souvenirs. Jim Carrey et Kate Winslet y incarnent les deux « amoureux », qui sont juste hyper crédibles et hyper émouvants, au milieu d’un tourbillon de scènes qui s’enchaînent de manière presque décousue (mais maîtrisée) comme Gondry en a le secret. Si vous ne l’avez pas vu – ou pas revu depuis un moment – placez Eternal Sunshine of the Spotless Mind au sommet de votre liste.
The Truman Show (1998)
Mythique. Le mot convient bien à The Truman Show qui est l’une des meilleures comédies dramatiques de tous les temps (on n’a pas peur de le dire). On a été chanceux, en 1998, quand Peter Weir nous a offert cette histoire d’un mec qui découvre un beau jour que ce qu’il croyait être son existence n’est qu’une mise en scène. C’est le genre de film qui nous montre qu’on peut à la fois faire dans le populaire et l’intelligent, et c’est porté par un Jim Carrey au sommet de son art.
The Mask (1994)
Qui d’autre que Jim Carrey aurait pu interpréter cette créature dingo au masque vert ? La bonne réponse est : personne. La force de The Mask, c’est d’avoir réussi à faire entrer le cartoon dans le film noir de gangster et d’avoir créé un personnage aussi marrant qu’inquiétant, et ça ça n’aurait pas été possible sans le talent de Jim Carrey. La preuve, la suite de ce chef-d’œuvre tournée sans lui est un navet intersidéral. Bon, c’est pas seulement dû à l’absence de Jim Carrey, mais ça joue.
Man on the Moon (1999)
On aurait pu placer Man on the Moon en première position rien que pour la performance de Jim Carrey dans son interprétation d’Andy Kaufman, ce génie comique en avance sur son temps. Pour le film, Jim s’est littéralement transformé en Kaufman, gardant le personnage sur le plateau entre les scènes, et emportant même certains tics du comédien en dehors du tournage. D’ailleurs, si vous voulez en savoir plus sur la fabrication du film et l’implication de Jim Carrey dans son rôle, enchaînez le film avec le docu Jim et Andy qui est lui aussi incroyable.
Bruce tout-puissant (2003)
C’est tout simplement l’une des comédies de référence des années 2000, avec trois énormes têtes d’affiche qui ne sont autres que Jim Carrey (évidemment), Jennifer Aniston et Morgan Freeman. L’histoire est assez simple mais ultra-efficace : un jour, Bruce, qui a pourtant la belle vie, se met à maudire Dieu. Du coup, Dieu descend sur Terre et lui file ses pouvoirs en lui demandant de faire mieux que lui. Le truc donne lieu à tout un tas de situations rocambolesques, on se marre beaucoup, on assiste à une belle morale, et on éteint la télé en se disant « aaaah ça fait du bien une bonne comédie à l’ancienne après une journée de dur labeur, pas vrai chérie ? » C’est tout ce qu’il nous faut.
I Love You Phillip Morris (2009)
I Love You Phillip Morris, c’est l’histoire vraie (un peu romancée) de Steven Jay Russell, un ex-flic devenu arnaqueur qui se retrouve en taule et tombe amoureux d’un co-détenu dénommé Phillip Morris. À partir de là, Steven est prêt à tout pour vivre aux côtés de Phillip, quitte à multiplier les arnaques et les évasions. L’histoire est folle, mais surtout hyper touchante, et le duo Carrey/McGregor n’y est pas pour rien.
Dumb & Dumber (1994)
Là, on est sur ce qu’on pourrait appeler de la « comédie de gros boulets », puisque c’est ce que sont Lloyd et Harry, les deux « héros » de Dumb & Dumber. Dans le film, Lloyd, tombé sous le charme d’une inconnue, récupère la valise pleine de billets qu’elle a laissée à l’aéroport pour la lui rendre. Problème, le contenu de valise était une rançon destinée à sauver son mari kidnappé, et Lloyd et son copain sont maintenant poursuivis par les kidnappeurs. Ça vole pas très haut, on pourrait même dire que c’est débile, mais les gags ainsi que Jim Carrey sont excellents alors on profite du voyage.
Menteur, menteur (1997)
Une des comédies les plus « Jim Carresques » qui soient, avec un Jim qui fait clairement son show dans le rôle d’un avocat forcé de dire la vérité pendant 24 heures. Y’a des grimaces dans tous les sens, des cris à gogo, des situations gênantes, et surtout une jolie morale : mentir, c’est pas bien.
Yes Man (2008)
Onze ans après un film où Jim Carrey ne peut plus dire que la vérité, on le retrouve dans un film où il dit « oui » à tout (et se retrouve donc embarqué dans des situations marrantes qui l’éloignent de sa vie beaucoup trop chiante). C’est pas mal, on s’amuse bien, mais on sent que les concepts commencent à tourner en rond.
Fous d'Irène (2000)
Il y a des scénarios qui ont l’air d’avoir été écrits entièrement pour Jim Carrey, et celui-là en fait partie, puisque l’acteur se retrouve dans un personnage de flic qui a oublié de prendre ses médocs et dont la double personnalité prend le dessus. Le film fait clairement pas dans la finesse, et on pourrait pas le sortir aujourd’hui sans créer un immense scandale, mais c’est tellement efficace qu’on le mate avec un plaisir coupable presque pas dissimulé.
Ace Ventura (1994)
En 1994, Jim Carrey sortait trois énormes succès au box-office mondial. Et vous, vous faisiez quoi ? Ben vous les regardiez pardi. Attention, ça n’a pas hyper bien vieilli, donc faites comme si vous étiez encore dans les nineties pour profiter allègrement des meilleures punchlines de Jim Carrey.
C’est Carrey.