Les films d’horreur ne meurent jamais. Tels des zombis imaginés par G.A Romero, ils ressortent régulièrement de leur trou pour venir hanter nos soirées popcorn. Mais pas que. Les plus possédés peuvent même se rendre en chair et en os sur les lieux des tournages.
Les escaliers de l’Exorciste
Dans le film originel de 1973, il y a deux escaliers qui tiennent le haut du pavé. Le premier à l’intérieur qui voit une gamine le dévaler à l’envers dans une posture à rendre jaloux le jury de Danse avec les Stars. Et l’autre, en extérieur qui réceptionne les gencives du père Karras après une séance d’exorcisme qui a mal tourné. C’est ce dernier que les fans du film peuvent visiter au 36th St NW & Prospect Street, Washington DC. Faites gaffe quand même, les marches sont raides et ce serait dommage de vous y briser la nuque.
La forêt du Projet Blair Witch
Vous n’avez pas de budget, un scénario qui ferait passer un épisode de Plus Belle la vie pour une adaptation d’un bouquin de James Ellroy ? Faites comme le film Le Projet Blair Witch, misez tout sur l’improvisation et un coup marketing de génie : l’histoire vraie. Caméra subjective sur l’épaule et en avant pour un docu/film sur les traces d’une sorcière oubliée au fin fond de la forêt. Si vous n’avez rien contre les gros plans surexposés et les mouvements de caméra gerbants, ce film est un bijou. Et si vous avez envie de revivre l’expérience de cette bande de potes, direction le Seneca Creek state park dans le Maryland au nord de Washington. Il est même possible d’aller jeter un œil au Coffin rock où furent commis plusieurs meurtres, ainsi qu’aux ruines du Black Rock Mill.
La maison d’Amityville
Amityville sort en 1979, 5 ans après le meurtre de cinq membres d’une même famille dans une demeure de l’État de New-York. Étiqueté « tiré de faits réels », le film nourrit le fantasme collectif autour de la maison hantée qui devient le personnage central de l’intrigue. Encore aujourd’hui, la demeure continue d’attirer les foules, que ce soit au cinéma avec un paquet de nanars labellisés Amityville, ou dans la vraie vie puisque la maison est toujours « habitée ». Vous pouvez y jeter un œil au 108 Ocean Avenue à Amityville donc à l’est de NY.
La demeure de The Shining
Si comme nous, vous êtes possédés par le regard dément de Jack Nicholson autant que par sa nuque longue ; que les vagues de sang déferlant d’un ascenseur ne vous font pas peur, allez faire un saut au Timberline Lodge en Oregon. Ses extérieurs ont servi au tournage du film et les fans de Kubrick en ont fait un lieu de pèlerinage. Quant aux adeptes de Stephen King, ils préféreront lui rendre hommage en se rendant au Stanley hôtel situé dans le Colorado. C’est là qu’en 1974, l’écrivain et sa femme passèrent la nuit (Chambre 217) qui inspira l’écriture de The Shining.
La maison Bramford de Rosemary's Baby
La demeure et son voisinage diabolique rendu célèbre par Roman Polanski en 1968 se nomme en réalité le Dakota Building et est situé à l’angle de la 72è Rue et de Central Park à New York. En plus d’avoir accueilli les époux Woodhouse et leur satanée progéniture, le bâtiment est également tristement célèbre puisque c’est sur son trottoir que John Lennon fut assassiné le 8 décembre 1980.
La station service dans Massacre à la tronçonneuse
La bien nommée Last Chance Gas Station dans le film de 1974, repère de Dayton Sawyer et de sa famille cannibale, se trouve au Texas dans le comté de Bastrop au sud-est d’Austin. Le bâtiment a été racheté il y a quelques années par un fan avec pour associé l’acteur qui incarnait le tout premier Jason dans la franchise Vendredi 13. Les deux compères ont retapé les lieux pour en faire un restau forcément de barbaque bien saignante, et basé sur l’univers de Massacre à la Tronçonneuse.
Le cimetière de la Nuit des morts-vivants
Si vous passez en Pennsylvanie, pensez à faire un saut au cimetière d’Evans City. C’est là que fut tourné en 1968, une des scènes du premier film de zombies de l’histoire : la nuit des morts-vivants, avec un certain G.A Romero derrière la caméra. Ce dernier est décédé en juillet dernier et est considéré aujourd’hui comme le père des films du genre.
La maison de Michael Myers d’Halloween
Le film de John Carpenter sorti en 1978 est le premier slasher movie à rencontrer un succès commercial digne de ce nom. C’est aussi le début des exactions de ce psychopathe de Michael Myers dont l’histoire retiendra qu’il fit ses premières victimes, dans cette maison de Pasadena en Californie. Un bâtiment aujourd’hui occupé par des bureaux, mais qui attirent toujours un paquet de curieux chaque année.
Le camp scout de Vendredi 13
Le Camp Crystal Lake, ou Camp Blood de la saga des Vendredi 13, s’appelle en réalité le Camp No-Be-So-Sco et se situe à Blairstown dans le New Jersey. Les cabanons ressemblent comme deux gouttes de sang à ceux squattés par l’ami Jason, mais ils font aujourd’hui partie d’une propriété privée. De rares visites sont organisées chaque année sur réservation. Comptez environ 50 dollars pour aller barboter du côté du Crystal Lake.
Le pub de Shaun of the Dead
Voilà ce qui arrive lorsqu’on se saoule la gueule après s’être fait larguer : on se réveille dans un monde envahi par les zombis, à se réfugier dans un pub en attendant l’assaut final. Ce pub, le Winchester, rendu culte par le film sorti en 2004, se trouve au 39 Monson Road dans le quartier de New Cross au sud-est de Londres. L’établissement a fermé en 2008 et a été transformé depuis en immeuble d’appartements.
Et sinon, c’est quoi pour vous le meilleur film d’horreur des 10 dernières années ?
Source : The Guardian