De la même façon que Victor Frankenstein a bien regretté d’avoir créé son monstre avec un cure-dent et deux morceaux de ficelle, ils sont finalement nombreux à avoir changé la face du monde avec leurs inventions pour le meilleur mais surtout pour le pire. C’est pourquoi je me suis personnellement engagée à ne rien inventer. Rien. Du tout. Jamais. Comme ça au moins, pas de regret. EH OUAIS, malinx le lynx comme dirait l’autre.

Mikhaïl Kalachnikov, inventeur du AK-47

Invention russe qui inonde le marché des armes depuis 1947, l’AK-47 comme on aime à l’appeler par ce joli petit sobriquet est le premier produit russe exporté depuis la guerre froide (avant la vodka ou le caviar). Sauf que son inventeur, qui n’avait que de très bonnes intentions au départ (défendre sa patrie, après tout c’était louable) s’est mis à regretter un peu le bordel qu’il a foutu en créant cette arme dont on estime à environ 100 millions le nombre d’exemplaires dans le monde.

Crédits photo (Domaine Public) : PawełMM

Tim Berners-Lee, inventeur du World Wide Web

Alors qu’on fête les 28 ans de la naissance du réseau, l’inventeur britannique a eu l’occasion de revenir sur ses regrets concernant les mauvais usages d’Internet, la collecte d’informations personnelles, et surtout le manque de transparence. Mais au delà de ces considérations plus globales sur le tournant parfois regrettable qu’a pris le net, il regrette surtout le double slash après « http » et pense que franchement on aurait bien pu s’en passer. C’est vrai que moi tous les jours, ce double slash me fout tellement les boules que parfois j’ai envie d’être une grande malade et d’en mettre 3.

John Sylvan, inventeur de la capsule de café

L’idée de départ c’était surtout d’avoir du bon café à portée de main. Le souss, c’est que ça coûte une burne, déjà d’une part. Mais aussi que c’est un scandale écologique. John Sylvan qui était à la tête de l’entreprise de café Keurig qui vendait en 2014 plus de 9 milliards de capsules dans le monde (mises bout à bout, de quoi faire dix fois le tour de la Terre même si on sait franchement pas qui s’amuserait à faire un truc aussi relou). Bref, un bilan carbone assez cheum pour Johnny qui a exprimé ses regrets sur cette invention bien pourrie et s’est maintenant reconverti dans le photovoltaïque.

Crédits photo : Topito

Ethan Zuckerman, inventeur des pop-up publicitaires (le pire enfoiré de l'univers)

Si le bonhomme affirme que ses intentions initiales dans les années 90 étaient bonnes, et qu’il regrette que ça soit devenu un objet intrusif intempestif qui nous pourrit la vie, nous on ne lui pardonnera jamais vraiment.

Robert Propst, inventeur du box de travail

En ce qui concerne cette forme de bureau à cloison, on est peut-être pas les plus concerné en France, la plupart des entreprises misant principalement sur un open-space moins déprimant (sauf chez nous à Topito où on partage une chaise pour deux et on s’assoie sur les genoux de notre voisin, mais ça va on alterne pour pas avoir trop d’escarres). Le box de travail a fait fureur dès sa création aux Etats-Unis dans les années 60, un enchaînement infini de box faites pour caser un maximum d’employés et qui a vite symbolisé l’aliénation du travail.

Alfred Nobel, inventeur du prix nobel MAIS AUSSI de la dynamite

Non, on ne pas pas reprocher à Alfred Nobel d’avoir inventé le prix Nobel qui somme toute ne nous dérange pas trop. En revanche, son invention de la dynamite a eu quelques conséquences plus regrettables. C’est d’ailleurs pour rattraper sa plus grande erreur qu’il a fondé le prix Nobel espérant ainsi compenser les méfaits causés par la dynamite dont il espérait au départ qu’elle ne servirait qu’à l’exploration minière et en aucun cas d’arme de guerre. LE TRUC CON.

Crédits photo (Domaine Public) : Gösta Florman (1831–1900) / The Royal Library

Vincent Connare, inventeur de la police Comic Sans ms (ou l'homme qui portait bien son nom)

L’inventeur de cette police a donc un visage. Le sien. Si sa police d’écriture est largement raillée et critiquée depuis son invention, Vincent Connare s’en défend en expliquant qu’elle était initialement destinée à l’écriture de programmes pour enfants. Il n’avait en aucun cas imaginé qu’elle serait réappropriée et utilisée à tort et à travers. Bon… D’accord, mais quand même.

Crédits photo : Topito

Dong Nguyen, inventeur de Flappy Bird

Le développeur a donné vie à ce jeu en 2013, qui en 2014 battait les records de téléchargements sur l’App Store (50 millions). Mais Dong Nguyen a vite exprimé son amertume vis-à-vis de ce jeu beaucoup trop addictif pour ses utilisateurs. Il a ainsi mis fin au jeu avant que l’humanité ne devienne totalement demeurée. Merci Dong.

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Il n'a pas souffert, promis

Arthur Galston, inventeur de l'agent orange

Même si ce produit chimique devait être au départ un simple herbicide, le botaniste Arthur Galston n’avait pas conscience du sale truc qu’il venait de créer et à partir de laquelle l’armée a conçu une arme chimique ravageuse. Un regret terrible pour celui qui consacrait sa vie à l’étude des plantes, en effet il aurait préféré que le produit s’appelle « agent violet » puisque l’orange était sa couleur préférée.

Julius Robert Oppenheimer, inventeur de la bombe atomique

Si la bombe A trouve ses origines également dans les recherches de Einstein, c’est quand même au physicien Julius Robert Oppenheimer et à son équipe de recherche qu’on en doit la paternité. Après les premiers tests le 16 juillet 1945, Julius se serait dit « Ousp, la boulette ».

Crédits photo (Creative Commons) : Department of Energy, Office of Public Affairs

Sources : Le Monde, We Demain, Rue89,Hitek