Des fois, tu te balades dans la capitale, tu te dis que Paris c’est gris et que les gens font la gueule (bonjour les clichés), et puis tu vois une façade et tu te dis « ah la vache, c’est beau ! ». Bon ben dans ces cas-là, y a beaucoup de chance pour que tu parles d’un immeuble Art nouveau, en fait. Parce que les gars du métier, quand ils construisaient des cabanes, à l’époque, c’était pas 3 blocs de pierre, 2 planches et merci bonsoir. C’était plutôt la fête du slip de la décoration de façade. Tu vois ? Non ? La preuve par le top.

Immeuble Lavirotte, 29 avenue Rapp, Paris 7ème

Le plus beau, et sans doute le plus chargé niveau déco, il porte le nom de son architecte et cador de l’Art nouveau parisien, Jules Lavirotte. Il l’a construit en 1900 pour le compte d’Alexandre Bigot, céramiste qui se sert de la façade en grès flammé comme vitrine de son savoir-faire : animaux, végétaux…et peut-être même une symbolique sexy cachée. Les coquinous.

Castel Béranger, 14 rue La Fontaine, Paris 16ème

L’autre patron de l’Art nouveau parisien, c’est Hector Guimard, à qui l’on doit ce castel (et les édicules si typiques du métro). En 1895, il n’a que 28 ans et débute quand la veuve Fournier lui commande un immeuble. Fin XIXè, ça bouscule un peu les codes, et les mauvaises langues le surnomment le Castel Dérangé, mais doivent bien avoir les boules aujourd’hui. La veuve avait du pif.

Ceramic Hotel, 34 avenue de Wagram, Paris 8ème

Un autre carton signé Lavirotte / Bigot. En 1904, le duo réalise ces 8 étages de béton armé, dont 3 recouverts de grès flammé. Le détail qui saute aux yeux, c’est le décor de lierre qui semble envahir le rez-de-chaussée, en grimpant jusqu’au premier étage. Ça change du Formule 1.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Hôtel Guimard, 122 avenue Mozart, Paris 16ème

En 1909, Guimard se dit que construire la bicoque des autres, c’est bien, mais construire la sienne, c’est mieux. Il se fait plaisir en suivant sa petite habitude, dire fuck à la symétrie et placer balcons et fenêtres en mode YOLO. Si t’en as pas assez, juste à côté il y a la Villa Flore, by Guimard encore.

Immeuble Les Arums, 33 rue du Champs de Mars, Paris 7ème

Cette fois c’est à Octave Raquin que l’on doit cet immeuble de 1900, dont la façade semble aussi onctueuse qu’un bol de chantilly. Regarde-moi toutes ces volutes, ces drapés au-dessus des fenêtres, ces scupltures de fleurs… Si la Belle au Bois dormant louait un AirBnB à Paris, ce serait là, forcément.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Immeuble du syndicat de l'épicerie française, 12 rue du Renard, Paris 4ème

Presqu’en face du centre Pompidou, tu peux tomber sur cet impressionnant édifice réalisé par Bauhain et Barbaud, en 1900. Aujourd’hui, le lieu abrite le Théâtre du Renard. La façade est ornée de sculpture évoquant les quatre saisons et de la devise « un pour tous, tous pour un ». Ça claque plus que le Franprix du coin, c’est sûr.

Immeuble, 14 rue d'Abbeville, Paris 10ème

Rue d’Abbeville, tu as 2 petites merveilles d’architecture côte à côte : un bel immeuble en pierre au 16, et au 14, ce sublime bâtiment Art nouveau. Construit en 1901 par les architectes Alexandre et Édouard Autant (père et fils), il se remarque de loin grâce à la longue colonne centrale de feuillage en céramique de Bigot (encore lui). Ça s’appelait pas la Belle Époque pour rien.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Immeuble, 24 place Étienne Pernet, Paris 15ème

Alfred Wagon est l’architecte en 1905 de cet immeuble qui semble retouché sur Photoshop. Alors ça se voit pas des masses de loin, mais de près niveau sculpture, c’est la fête du bio : artichauts, ananas, pomme de pin… On peut dire que Wagon a pris le train en marche. Ok elle est nulle. #désopasdéso

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Immeuble de la Société théosophique, 4 square Rapp, Paris 7ème

Un bien drôle de bâtiment que celui-là, construit dès 1912 par l’architecte Lefranc, pour la Société théosophique, une asso dont la devise est « il n’y a pas de religion supérieure à la vérité ». Voilà… Bon sinon le côté mystique, toussa, toussa, on le retrouve quand même pas mal dans l’arche qui fait penser à une église. En face, au n°3, un autre bâtiment Art nouveau de notre poto Lavirotte.

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Il n'a pas souffert, promis

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Il n'a pas souffert, promis

Immeuble Les Chardons, 2 rue Eugène Manuel, Paris 16ème

C’est l’architecte Charles Klein qui, en 1903, se charge de réaliser cet immeuble, et en sera le propriétaire. Un peu comme Wagon, c’est le seul édifice pour lequel il sera connu. Entièrement recouvert de céramique vert amande et ocre, avec des superbes motifs de chardons (évidemment), il tranche franchement avec le reste du quartier. Et c’est pas plus mal.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

J’veux pas dire, hein, mais quand tu vois les merdes qu’ils nous construisent aujourd’hui… #cétaitmieuxavant