Filmer Paris c’est un petit kif pour pas mal de réal qui veulent se payer une vue sur la tour Eiffel. Sauf que filmer Paris demande pas mal d’attention notamment en ce qui concerne la cohérence géographique de la ville. Dernier exemple en date avec Mission Impossible 6 qui a vraiment chié sur la géographie parisienne.
Mission Impossible : Fallout
C’est le dernier opus de la série de films où Tom Cruise alias Ethan Hunt se prend une misère de galères à base d’avion qui décolle sans avoir fait gaffe que tu étais sur l’aile et tout le tintouin. Parmi ses grosses embrouilles, le bon vieux (le très vieux) Ethan se tape une course poursuite de MALADE dans Paris qui devrait satisfaire tous les chauvins de la capitale. Sauf qu’on nous la fait un peu à l’envers. L’itinéraire de la course n’est en effet pas si crédible que ça. A tel point que l’Arc de Triomphe va carrément être incrusté à l’image tandis que l’agent secret se paye des bonds de 5 ou 6 kilomètres dans Paris en quelques secondes. La vidéo ci-dessous est particulièrement probante.
Amélie Poulain
Difficile de trouver un film qui fantasme davantage Paris. Alors forcément, qui dit fantasme dit enjolivement, et qui dit enjolivement dit absence de réalisme. On remarquera par exemple que quand Amélie s’empare d’un non-voyant pour le guider et lui décrivant le monde à travers ses propres yeux, elle commence son périple rue Lepic à côté du Café des Deux moulins puis en deux secondes au bout de la rue elle se retrouve au métro Lamarck-Caulaincourt ! Je sais c’est choquant, moi-même j’étais au bord du suicide après avoir appris une telle nouvelle.
La mémoire dans la peau
Bon OK Jason Bourne est un peu amnésique ce qui explique les incohérences de ses itinéraires parisiens. Mais est-ce que le réal serait pas lui aussi un peu atteint ? On voit par exemple le gars sortir de l’Institut Médico-Légal de Paris, qui se trouve donc dans le 12ème voie Mazas ET NON au niveau de l’Hôtel Dieu. Sans compter que quand Jason Bourne et sa pote Marie sont poursuivis par les bœufs-carottes (ouais j’essaie de remettre au goût du jour cette expression pour qualifier les poulets) ils parcourent en voiture à une vitesse supersonique le trajet allant de la place Vendôme au quai Blériot. Et ça c’est vraiment pas correct.
Da Vinci Code
Si le film ne lésine pas en matières d’incohérences, on trouve également des erreurs de type géographique quand il s’agit de causer de Paris. Par exemple quand Sophie Neveu livre l’adresse 24 rue Haxo comme siège d’une prestigieuse banque suisse, c’est en fait un mytho. On a bien une rue Haxo à Paris proche du métro Télégraphe mais rien ne porte à croire qu’elle abrite une banque d’une telle renommée.
Mission Impossible
Pas besoin d’attendre le dernier opus de Mission Impossible pour dénicher des incohérences notoires dans le scénario. Déjà dans le premier volet de la série, on voit Ethan Hunt prendre un train en départ de Londres en direction vers Paris. Et là je vous le donne en mille, alors qu’on sait bien qu’il doit être dans un train Eurostar, et bah on le voit clairement dans un TGV. OK c’est pas vraiment une erreur géographique sur Paris mais quand même on prend un peu pour les jambons. Et moi le jambon j’aime pas ça. Sauf la couenne.
Taxi 2
Faut dire que dans ce film on n’est rarement autant plongé dans les rues de Paris. Alors c’est sûr que si Luc Besson voulait être cohérent, il aurait même carrément réalisé un autre film (ouais ça va je sais que c’est Gérard Krawczyk qui l’a réalisé mais l’univers taxi est quand même une des principales traces de pneu que Luc Besson aura laissé dans l’histoire du cinéma). Là ça se barre en cacahuète assez vite notamment dans la scène où un Japonais demande son chemin en métro pour aller vers Trocadero et qu’on lui répond qu’il doit changer à Châtelet. OR, il n’y a pas de trajet direct qui relient Châtelet à Trocadéro. AaaaHA, vous répondez quoi à ça ? HEIN ?
Midnight in Paris
Dans ce film ce ne sont pas tant les incohérences géographiques qui merdent sur Paris mais bien les anachronismes notamment dans les décors. Quand Gil et Adriana parcourent les rues de la ville dans le quartier de Pigalle, censés se trouver alors en 1920, on voit que certains trottoirs du décors sont bariolés pour les voitures. Or en 1920, les grosses caisses ça courait moyen les rues.
Drôle de frimousse
Selon certaines sources (n’ayant pas moi-même vu le film je préfère vous signaler que cette information ne vient pas de moi), dans ce sympathique petit film avec Audrey Hepburn et Fred Astaire, il semblerait que ce dernier descende les marches de la butte de Montmartre et se retrouve face à la Seine avant de se retrouver à nouveau face à Montmartre. Chelou. En même temps c’est Fred Astaire il a un bon jeu de jambes.
Le Diable d'habille en Prada
Alors que Amanda et Andréa sont tranquillou pépouze en caisse place de la Concorde, on voit donc les Champs Elysées derrière l’une et alors que le plan derrière l’autre devrait correspondre au Jardin des Tuileries bah on voit autre chose. Rendez-vous compte ! Et dire que c’est mes impôts qui passent là dedans…
Inception
Les Américains sont vraiment taquins avec la géographie parisienne comme en témoigne encore une fois ce film où le réalisateur Christopher Nolan a carrément retourné la ville sur elle-même. N’importe quoi. Du grand délire.
L’erreur est humaine.