Top 10 des explications derrières les scènes cultes de film d’horreur

La scène du lit dans "Les griffes de la nuit" qui a bien mal tourné

Elle fait partie des morts les plus étranges du cinéma, celle où le personnage joué par Johnny Depp se fait littéralement bouffer par son lit avant que des litres de sang ne jaillissent jusqu’au plafond. Pour la tourner, on a créé une salle qu’on pouvait pivoter manuellement pour mettre le sol vers le haut et le plafond vers le bas, pour que l’écoulement des litres de faux sang se fasse « naturellement ». Le problème c’est que pendant le tournage de la prise, le faux sang (composé d’eau) a électrocuté le technicien qui gérait l’écoulement en tombant sur la lampe du plafond. De plus la salle s’est mise à tourner rapidement et les techniciens ont un peu galéré à la stabiliser, mais heureusement le monsieur n’a rien eu de grave et on a quand même pu terminer le tournage de la scène.

Le tournage cauchemardesque de la scène du dîner dans "Massacre à la tronçonneuse"

Probablement l’une des scènes les plus mythiques du cinéma d’horreur, celle où Sally se retrouve à table avec la famille de cannibales flippants a aussi été un cauchemar à tourner. Déjà il faisait près de 38° dans la pièce et le tournage s’est étalé sur 26 heures longues et douloureuses. À cause de la chaleur on était obligé de changer les assiettes de viande toutes les deux heures tellement elles pourrissaient rapidement et empestaient tout en attirant des insectes. L’équipe faisait des « pauses vomi » et allait prendre l’air pour respirer à l’extérieur tout en gerbant à cause de l’odeur et la chaleur. L’actrice s’est évanouie plusieurs fois et s’est en plus blessée avec un couteau, ce qui en a fait une scène particulièrement éprouvante à tourner et ça se ressent dans le malaise ambiant que dégage le produit fini.

Les appels des scènes de "Scream" étaient tournés en direct live

Véritable marque de fabrique de la saga, les coups de téléphone du tueur ont toujours été filmés en live et c’est toujours le même acteur qui fait la voix du tueur. Roger Jackson était donc présent sur le plateau équipé d’un micro et il faisait flipper toutes les victimes en direct, ce qui donne un côté authentique aux prises et un bon ping-pong de répliques entre les acteurs. D’ailleurs, Drew Barrymore a refusé de le rencontrer avant de tourner ses scènes pour bien découvrir sa voix directement en jouant, ce qui ajoute une tension tout au long de la scène. Y’a plein d’autres secrets sur Scream si vous voulez.

Le masque de "Halloween" est un masque du Capitaine Kirk de "Star Trek"

Le film de John Carpenter étant une réalisation à tout petit budget, le créateur du masque n’avait pas beaucoup de thunes pour créer celui que Michael Myers porte à l’écran. Tommy Lee Wallace est donc parti d’un masque pré-existant qu’il avait trouvé dans un magasin de déguisements qui représentait le visage du personnage de Capitaine Kirk joué par William Shatner. Il a ensuite repeint le truc intégralement en blanc, a recoiffé et coloré les cheveux, a découpé les yeux et arraché les sourcils et hop, la magie était là. D’ailleurs petit fun fact : l’acteur William Shatner a trouvé l’anecdote rigolote et s’est déguisé en Michael Myers avec le masque officiel pour accompagner ses gamins choper des bonbons à Halloween.

L'actrice qui jouait "Carrie" a gardé le faux sang sur elle pendant trois jours

Si Brian De Palma avait casté Sissy Spacek dans le rôle de Carrie, c’était pour rendre service à son mari qui était également le producteur du film. Cependant Spacek a fait un travail incroyable dans la composition de son rôle et était parfaite pour jouer cette adolescente qui passait de victime à bourreau. En dehors des caméras, elle préparait également son rôle : elle n’adressait pas la parole aux autres acteurs, restait en marge de tout le monde comme son personnage et elle avait passé trois jours et trois nuits couverte du faux sang après le tournage de la scène du bal pour s’imprégner de la haine et de la colère de Carrie qu’on peut bien ressentir dans le final du film.

Les faux textes de "Shining" ont été tapés à la machine par une pauvre secrétaire

Margaret Warrington, qui était la secrétaire personnelle de Stanley Kurbick a passé des mois à écrire “All work and no play makes Jack a dull boy” sur des pages entières. Pas de photocopies, pas de copier-coller, juste une pauvre dame avec une machine à écrire. David Fincher a d’ailleurs fait quelque chose de similaire en réalisant Seven puisque tous les cahiers de John Doe avaient réellement été écrits à la main par des membres de l’équipe.

Autre petit fun fact sur Shining : pour la scène de la hache et de la porte, Jack Nicholson avait été entrainé par des pompiers, un peu trop bien entrainé d’ailleurs puisqu’il avait défoncé la porte beaucoup trop rapidement au goût du réalisateur, on a donc été obligé de la changer et de refaire la scène plus doucement avec une nouvelle porte.

Les effets spéciaux géniaux de Rob Bottin sur "The thing" lui ont coûté la santé

The Thing n’aurait probablement pas son aura sans le travail dévoué et acharné d’un homme : Rob Bottin. Âgé de seulement 21 ans lorsqu’il a rejoint la pré-production du film, il a sérieusement révolutionné ce qui se faisait à l’époque et a toujours trouvé des idées originales pour suivre les envies particulières de John Carpenter. Il a par exemple trouvé l’idée d’utiliser un acteur doublement amputé des bras avec un faux masque pour la scène de défibrillation où Hallahan perd littéralement la tête et les autres membres de son corps. Tout était prothèse de cire et de caoutchouc et tout était foutrement réaliste. Lorsque le tournage s’est terminé Rob Bottin a cependant payé cher ce travail acharné puisqu’il a été hospitalisé en urgence à cause d’une fatigue intense provoquée par une double pneumonie et un ulcère.

On a utilisé de véritables abeilles dans les films "Candyman"

Pour filmer les multiples scènes où l’acteur était entouré d’abeilles on n’a pas vraiment trouvé de meilleur moyen que de filmer avec de véritables abeilles. L’acteur Tony Todd avait un filet dentaire qui l’empêchait d’avaler les insectes mais à part ça il n’avait aucune véritable protection, il a d’ailleurs été piqué à vingt-trois reprises pendant les trois tournages. Et Todd fait partie des acteurs qui ont bien négocié leurs contrats puisqu’il avait dealé d’être payé 1000$ pour chaque piqûre, gagnant un joli pactole de 23 000 dollars en plus de son cachet.

Le livre de "Mr Babadook" a vraiment été édité en plusieurs exemplaires

Si vous n’avez pas vu cet effroyable film psychologique je vous le conseille totalement. C’est l’histoire d’un gamin qui trouve un livre à tiroirs et d’une mère célibataire au bout du rouleau. Le bonhomme super flippant du livre commence à venir la nuit et il se passe plein de trucs (je vous laisse découvrir). La construction du livre a été un vrai travail pendant la préparation du film, vu que c’était l’objet d’où provenaient toute la noirceur et les menaces du film et l’illustrateur Alex Juhasz a vraiment bossé à fond sur le projet, si bien que l’équipe a décidé d’éditer le livre en édition limitée pour le vendre aux fans. Ils ont même ajouté des nouvelles pages pour en faire une histoire complète et vous pouvez regarder ce que ça donne dans la vidéo ci-dessous, c’est magnifiquement flippant.

Les vrais squelettes utilisés dans une scène de "Poltergeist"

Pour tourner cette scène où le personnage de Diane est entraîné dans la piscine et attaqué par des squelettes enterrés sous la propriété de la famille, l’actrice a du passer environ une semaine dans une vielle boue dégueulasse. Mais on avait négligé de lui dire un truc : que les squelettes avec lesquels elle se débattait étaient des vrais squelettes. Certains avancent que c’est à cause du non-respect de ces dépouilles humaines qu’il y aurait une malédiction sur Poltergeist et que c’est pour ça que quatre membres du casting seraient décédés peu de temps après le tournage. Bon ça va un peu loin dans l’interprétation si vous voulez mon avis.