Le métro est une expérience humaine des plus désagréables qui laisse de graves séquelles psychologiques. En effet, prendre le métro, c’est passer par les 7 étapes du deuil. Bienvenue au royaume de la mort et de la déréliction.

Le choc

Mon dieu, mais… Quelle est cette odeur ! Du gaz moutarde ? Non… le métro… Sympa ! C’est comme si tout ce qu’il se fait de pire niveau odorat s’était réuni en un seul endroit. C’est la réunion du Satan des odeurs avec tous ses suppôts.

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Le déni

Parce que tu crois encore que tu peux y échapper, que tu peux partir en courant en criant « NON… NON… JE NE PEUX PAS ». Tu crois pouvoir prendre un taxi, un vélib… N’importe quoi. Non. Tu n’y échapperas pas. Tu dois y aller.

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La colère

Soudain, une voix se fait entendre : « Le trafic est interrompu suite à un incident voyageur, une panne technique, un colis suspect, des individus sur la voie et Nadine Morano » PUTAIN JE VAIS ÊTRE EN RETARD RATP DE MEEEEEEEEEEERDE. Toutes les personnes autour de toi commencent à te les briser sévère, et tu en viens à imaginer des insultes tellement affreuses que tu ne pensais même pas qu’elles puissent être un jour inventées.

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Le marchandage

Quand tu vois le métro ligne 13, tu penses d’abord à une blague. Il paraît impossible de pouvoir faire entrer autant de gens dans un si petit espace. Tu te dis « si j’attends le prochain, il y aura moins de monde ? ». Non.

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La dépression

Tu finis par entrer dans la rame, tu découvres que ton corps se plie à des endroits improbables. Tu ne savais même pas qu’il était humainement possible d’avoir cette position. Tu perds l’usage de tes jambes, ta main a disparu, tu te demandes si elle reviendra un jour. Alors tu pleures, tu es triste, et tu te demandes si le prochain incident voyageur grave ce ne sera pas toi mort étouffé.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : M00tty

La résignation

Tu ne mets pas tes doigts dans la porte parce que tu risques de te faire pincer très fort. Tu acceptes d’avoir pour voisin une aisselle dégoulinante de sueur et un homme à l’odeur de décomposition. Tu es mort à l’intérieur.

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L'acceptation

Tu finis par prendre une bonne bouffée d’air de merde, et l’apprécier comme un bouquet de fleurs. Châtelet devient une expédition sympathique, et tu te dis que, malgré le métro, la vie vaut d’être vécue.

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