Si vous êtes fans de La Chronique des Bridgerton au point de pleurer devant la love story de Kate et d’Anthony et de checker les vrais âges des acteurs de Bridgerton, alors vous êtes au bon endroit. Depuis le temps, vous avez normalement déjà torché tous les épisodes des deux premières saisons, c’est pourquoi on va ici même décrypter toutes les boulettes laissées par-ci par-là avant de s’attaquer à la saison 3. Et y en a un petit paquet, je vous préviens.
Saison 1
Les lignes de parking sur la voirie
La majeure partie des erreurs se trouvent dans la saison 1 parce qu’on va dire que c’était leur saison test (ouais j’essaye de leur trouver des excuses, je me sens mal pour eux). Mais faire une bourde dès les premières secondes, faut le faire. Ils cherchent, on peut le dire. Si vous avez été attentifs, vous avez sûrement, vous aussi, remarqué cette belle ligne jaune sur la route au début de l’épisode 1 qui est totalement une ligne interdisant le stationnement des voitures. Alors qu’il n’y avait que des calèches à l’époque et que les marquages au sol ne sont apparus que vers 1940. J’ai pas les mots.
Les plaques de réseaux télécoms
Dans l’épisode 2, cette boulette aurait pu passer inaperçue si nous n’avions pas parmi nos équipes des experts en Histoire. Des gros cracks des repères et des frises chronologiques. Dans cet épisode, alors que Penelope et Eloise se baladent dans les rues de Londres (enfin Bath puisque c’est là-bas que la série a été tournée), on peut voir cette dernière marcher sur un carré chelou au sol. Et figurez-vous que cette petite plaque cache en fait un réseau télécom anglais, et qu’il n’y en avait bien sûr absolument pas à l’époque de la série. Et merde…
Les sonnettes et tuyaux sur les maisons
À croire qu’ils font exprès de cacher des éléments modernes dans le décor pour voir qui des spectateurs en trouvera le plus. Dans l’image ci-dessous, qui est, elle aussi, au tout début de la série, on peut clairement voir un beau tuyau parcourant toute la maison des Bridgerton. Et en y regardant bien, on peut même voir une jolie sonnette moderne sur le côté gauche de la porte. C’est beau la technologie.
Le jeu de carte de Hyacinthe et Grégory
Et oui La Chronique des Bridgerton ne contient pas que des erreurs anachroniques, mais aussi de beaux faux raccords, pour changer un peu. C’est ainsi que dans l’épisode où l’on voit Hyacinthe et Gregory jouer aux cartes, on peut voir que sur la dernière carte du tas, un trois de cœur est affiché. Sur le plan suivant, on voit pourtant très clairement un cinq de carreau. Bon bon bon…
Le faux orchestre
Franchement, qu’on donne un Oscar à ces figurants qui imitent très très bien des musiciens jouant des sons de folie. Seul problème, ça rend un peu moins bien à l’écran quand on voit que les archers des violonistes ne touchent même pas les cordes. Mais bon, tout le monde n’est pas musicien hein !
L'imitation de signature
Direction la maison des Featherington pour l’épisode où Portia et Mrs. Varley complotent afin d’imiter l’écriture de George, l’amoureux de Marina. Autant l’imitation de la signature est très bien faite. Autant le raccord entre les plans, un peu moins, car sur le premier, on voit clairement que Mrs. Varley tient les feuilles par le bas alors que sur le second, c’est le haut des feuilles qu’elle tient entre ses doigts. Bah alors ??
Les lampadaires électriques
Surpriiiiiise ! J’attendais un peu que la surprise soit passée pour vous le dire, mais sur le même plan que les lignes jaunes de voirie, on peut repérer une autre boulette. Il s’agit en effet du lampadaire électrique en arrière-plan, qui, bien qu’il fasse ancien, ne soit pas du tout d’époque puisqu’il n’y avait pas d’électricité au moment où se déroule la série, à savoir, en 1813. L’éclairage des rues n’est arrivé que 65 ans plus tard. Les calculs sont pas bons…
Les corsets
Bon, là je vous l’accorde, on est plus sur un détail fashion que sur une boulette irréparable. Mais c’est vrai qu’on peut quand même se poser des questions quand on voit, dans l’épisode 1, les Featherington essayer de resserrer le corset de Prudence attaché à même sa peau. Vous sacherez pour votre connaissance que les corsets se portent surtout avec une chemise en dessous. Surtout qu’à l’époque, ce sont surtout les culottes courtes qui étaient à la mode. Ça pique un peu…
La robe de mariage blanche de Daphne
Alors oui, Daphne est très stylée dans cette robe blanche, on lui passerait nous-même la bague au doigt. Le problème, c’est que sa robe ne devrait pas être blanche, car la première à avoir porté une robe de cette couleur est la reine Victoria lors de son mariage en 1840 avec le prince Albert. Encore loupé.
L'affiche du Primark
Une image vaut plus que 1 000 mots. Je vous laisse admirer le joli panneau publicitaire à gauche du Duc, derrière la fenêtre, élément inévitable quand on tourne devant un Primark.
La cigarette d'Eloise
Dans l’épisode où Eloise se confie à son frère Benedict, posés en pleine nuit sur des balançoires, on la voit fumer une cigarette industrielle sans pression (ce qui lui vaut d’ailleurs une remarque de son frère). Sauf que cette situation est hautement impossible étant donné que ce genre de produit n’a été commercialisé qu’à partir de 1830. Oupsiiie.
La plume d'Anthony
Anthony, Anthony, que fais-tu à écrire avec une plume à pointe de métal alors que ça n’existait pas de ton temps et que ces plumes ne sont apparues qu’à partir de 1820-1830. Tu nous caches des choses Anthony… Pas à nous…
Les stores chez Sienna
Encore une belle bourde dans l’épisode 1. Parce que vous imaginez bien qu’à l’époque, les systèmes de stores étaient super courants, fin je veux dire, c’est pas du tout des rideaux ou des volets qu’on foutait sur toutes les fenêtres…
Saison 2
Le corgi Newton
Trop mignon d’avoir voulu mettre un petit animal choupi pour faire un rappel aux chiens de la Reine Elizabeth II et pour inclure un élément de mignonitude dans la série. Le problème, c’est qu’il n’y avait pas de corgis à Londres à cette époque. Ils n’existaient tout simplement pas (les pauvres, mais vous inquiétez pas, ils ne savent pas lire, ils ne verront jamais ça). Cette race n’a été reconnue qu’un siècle plus tard. Désolé Newton…
Le nombre d'enfants de Lady Violet Bridgerton
Je ne vais m’adresser qu’à ceux qui matent la série en VOSTFR mais c’est un cas d’urgence. Au moment des flash-back d’Anthony, lorsqu’on le voit assister à (l’horrible) accouchement de sa mère, on peut clairement lire ces mots dans les sous-titres, prononcés par Lady Violet : « C’est mon septième. Je sais que quelque chose ne va pas ». Le problème, c’est qu’il s’agit en fait de son huitième enfant puisqu’elle est enceinte de Hyacinthe qui est la petite dernière, celle qui n’a pas connu son père. Mais bon, on reconnaît que dans une telle situation, elle a clairement pu avoir du mal à bien compter la pauvre. Et puis dans les autres versions (VO ou VF), Violet dit bien qu’elle a déjà fait ça sept fois, ce qui a bien plus de sens. Ah bah bravo les traducteurs.
La scène de cul en double
Est-ce que Netflix nous prend pour des gros nazes ou est-ce qu’ils avaient la flemme de refaire dix plans montrant une scène de cul ? Le mystère reste entier. Toujours est-il que dans l’épisode 8, lorsque Kate et Anthony font du sexe maintenant qu’ils sont mariés, on voit clairement une scène très familière qui est en fait extraite de l’épisode 7, au moment où les mêmes personnages couchent ensemble pour la première fois. La scène a juste été retournée et les couleurs modifiées. On vous a cramés Netflix !!
Le gâteau de mariage
On avait déjà eu le problème dans la saison 1, mais comme il y a un vrai dialogue sur le gâteau de mariage dans la saison 2, j’en profite pour vous glisser une info de ouf : il n’est pas possible qu’Anthony et Edwina aient eu un gâteau à leur mariage, en 1814, car le concept n’a été introduit qu’en 1882, au moment du mariage du prince Léopold avec Helena de Waldeck-Pyrmont. Netflix essaie clairement de nous duper.
Encore une série gâchée par des anachronismes, y en a marre purée, quand est-ce qu’ils vont comprendre qu’il n’y avait pas d’électricité ou de gobelets Stabucks en 1800 ? Faut tout leur expliquer sérieux.
Sources : Cosmopolitan, 45 secondes, MCE TV, Lise Antunes Simoes Allociné, Diply.